Dehors ♪ [PV Kahlan]

VLAN !

La porte claqua violemment derrière moi, faisant trembler les murs, comme si elle était sur le point de s'arracher, tandis qu'un air de dégout est étalé sur mon visage. Pauvres, pauvres profs ! Qu'ils doivent me maudire ! Si il y en a un pour m'aimer, qu'il sonne à ma porte. Non, sans rire, j'ai rien contre eux, je vous assure ! Non, juste que... Juste que j'les aime pas. Pis apparemment, '' Môoonsieur '' le prof de mathématiques n'a pas apprécié que, quand il m'ai demandé le résultat de je ne sais quel connerie, je lui réponde que c'était lui le prof de maths et qu'il n'avait qu'à le résoudre lui même ou a posté sa lettre de démission avant de devenir postier, plutôt que de me faire chier parce qu'il ne connaissait pas ses tables de multiplication.

La classe à éclaté d'un rire sonore tandis qu'un sourire vicieux se peignait sur la figure de mon professeur, ainsi que ce mot si doux et familier qu'il me semblait être un cousin que je voyais très souvent, mais pas trop à mon goût. Ainsi, il prononça ce mot : << Dehors >>. Avec plaisir, mon brave ! Je vous laisse volontiers vos calculs farineux et vos opérations fades tel un bout de laitue sans sauce. J'm'étais saisis de mon sac, avait saluer théâtralement mon public dépité et, talonnée par un éléphant qui renversa le bureau d'un coup de fesses avant de se re-métamorphoser en lion et de disparaître derrière cette porte à mes côtés, j'avais souris sincèrement à ce pauvre con. Maintenant, j'étais là.

Je posais mon sac sur mes genoux et m'asseyait en m'adossant au mur, fouillant dans la poche avant de celui-ci. J'en sorti mon I-Pod que j'allumai et je portai les écouteurs à mes oreilles, mettant en écoute une ballade jouer à la guitare avec un air vif, puis je continuai à fouiller et sortais une boîte de chewing-gum pêche que je mâchonnai machinalement, faisant de temps à autres une bulle, laissant ma tête reposée contre le mur, exaspérée. Il n'avait pas besoin de me renvoyer de cours, zut ! Je n'avais fait que dire la vérité ! Et si monsieur n'aime pas la vérité, qu'il devienne médecin, merde ! Bon, tant que t'es là, Louloute, trouve quelque chose à faire... Ça y est, je sais. Je sors de mon sac un carnet de croquis, et je m'éclate. Je commence par dessiner ce prof. Ouais, non, plus gros que ça, plus maigres les bras, il a pas de muscle.. La tête, carré bon sang !

Pendant ce temps, une autre porte se claque, et j'entends quelques bruits de pas qui raisonnent dans le couloir jusqu'à présent silencieux. Je retire mon écouteur et éteint mon I-POD, au cas ou l'inconnu(e) tiendrait à converser.