» Theophane Crew & Entheogen. (100%)

NOM : Crew

PRÉNOM : Theophane

ÂGE : 19 ans.

SEXE : Mâle.

NATIONALITÉ : Franco-Anglais.

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TRAITS DE CARACTÈRE : Le mot qui caractériserait le mieux Theophane est : vie. Ce garçon déborde de joie de vivre. Indécrottable optimiste, il est toujours souriant et joyeux, joueur, taquin. Il aime vivre, et il le montre. Curieux, sympathique, gentil, compréhensif, il est câlin et adorable, mais souvent déroutant. C'est un original et, surtout, il est à l'aise avec tout le monde, parfois même un peu trop. Il a tendance à dire tout haut tout ce qui lui passe par la tête, ou presque. Cela, sachant qu'il est capable de réfléchir à de nombreux sujets en parallèle, ce qui fait qu'il lui arrive de dire des choses complètement décalées avec le reste de la conversation. Plus souvent entreprenant que timide, il estime que la gêne n'est pas une bonne chose et qu'elle empêche la personnalité et l'imagination de se développer ! C'est malgré tout un jeune homme accessible et agréable à vivre, dégageant une forte joie de vivre. Vous lui découvrirez de nombreuses et étranges manies, trop variées pour être décrites entre ces quelques lignes. Malgré tout, il est important je pense de préciser que son expression favorite est « cacahuète » et qu'il l'utilise volontiers, à toutes les sauces. Malgré sa spontanéité et son naturel, Theophane possède, comme tout le monde, quelques défauts, qu'il est important de relever afin de faire une fidèle description de sa psychologie. Tout d'abord, il faut noter une certaine tendance à la paresse et à la facilité, même s'il ne manque pas de volonté une fois que quelque chose le motive : il sait se donner les moyens d'atteindre son but, pour peu que celui-ci lui tienne à coeur. En raison de sa spontanéité, Teph' est un garçon très franc, qui manque parfois de tact. Malgré tout cela, il lui arrive également de faire preuve de naïveté, car il accorde facilement sa confiance et offre son amitié à tous ceux qui le désirent, soucieux de fuir les préjugés. Il lui arrive -parfois- de faire preuve de timidité, dans une situation qu'il jugera gênante (sa conception des choses étant telle que, chez lui, le mot « gênant » peut prendre un sens avec lequel la plupart des personnes ne sera pas d'accord, ce qui peut prendre au dépourvu), ou bien en présence de certaines personnes. En effet, s'il fait peu cas des conventions (il fait, entre autres, un usage assez restreint du vouvoiement), ce n'est pas pour autant qu'il s'agisse d'un garçon malpoli ou irrespectueux, bien au contraire. Simplement, il méprise l'hypocrisie et estime que s'il a du respect pour quelqu'un, les politesses telles que le vouvoiement, une certaine retenue ou bien encore la modestie seront choses naturelles, et qu'elles perdent tout leur sens lorsqu'elles se réduisent à un automatisme imposé par la société dans laquelle nous vivons. Ainsi, il y a certaines personnes que Theophane apprend très vite à respecter. Soit qu'il s'agissent de gens qu'il estime « bons » ou « intéressants » pour certaines raisons, soit que ce soient des êtres qu'il juge comme supérieurs à lui-même selon certains critères qui lui sont propres, et qui sont parfois assez flous. Bien entendu, il ne le leur confessera jamais. Mais il se représentera souvent ces quelques personnes, qu'il ressent très rapidement comme des personnes spéciales comme inaccessibles, ou en tout cas bien au-dessus de lui, et s'avèrera parfois d'une timidité effrayante envers elles, s'inquiétant de leur opinion (chose qu'il fait peu, car il estime qu'il se doit de rester lui-même en toutes circonstances et que, si l'opinion des autres peut-être intéressant à entendre, il n'a pas à en dépendre). Il est arrivé que cette admiration (voire fascination) le pousse à ignorer pendant plusieurs mois la sympathie réelle et profonde que ces personnes pourraient lui vouer : il se sentirait plus proches d'elles et en ressentirait une grande joie (ainsi qu'une certaine fierté), mais il refuserait de se croire réellement important à leurs yeux, réellement proche d'eux, tant que ces personnes ne le lui auraient pas dit de façon à ce que, même avec beaucoup d'efforts, il lui soit alors impossible d'en douter. Plus jeune, il a ainsi laissé passer l'amour, tant il adulait la jeune fille, et tant il se refusait de se croire digne de sa sympathie et capable de la toucher. Il faut cependant nuancer ces propos : un cas aussi extrême est rare, et son optimisme naturel lui empêche généralement de se torturer l'esprit. De même, son naturel et son insouciance restent ses principaux traits de caractère, et, bien qu'il rougisse pour un oui pour un non, il est réellement rare de le voir intimidé lors d'une rencontre.
Quelques autres caractéristiques sont à relever : un somnambulisme parfois surprenant ; le côté parfois enfantin de son caractère, indéniable ; une tendance à la rêverie ainsi qu'une imagination débordante ; un goût pour la mélancolie, le romantisme, et les mises en scènes -petit côté théâtral ; un grand sens artistique.
Ah, une petite touche qui surprend mais qui, finalement, s'intègre bien au reste de sa personnalité... devrais-je vous préciser qu'il est bisexuel ?

DESCRIPTION PHYSIQUE : Theophane est un garçon sans prétention, bien que son caractère fait qu'il ne passe pas souvent inaperçu. Il est d'une taille et d'une corpulence moyenne ; quelques muscles, quelques rondeurs, pour un gentil mètre soixante-huit. Il possède un certain charme, vous en conviendrez, mais on le qualifie plus souvent de « mignon » que de « canon ». Il est vrai qu'il a conservé des traits assez doux, et sans doute son côté enfantin y est-il également pour quelque chose. Il a souvent le sourire et, quand bien même il ne sourit pas avec les lèvres, il sait sourire avec les yeux. On dit que les yeux sont la porte de l'âme... Et bien, comme tout son être, les yeux de Theophane sont particulièrement expressifs. L'iris est d'un beau bleu, et ses sourcils assez bas lui donnent un regard profond, qui sait se faire envoûtant. Quelques soient ses émotions, elles se reflètent dans son regard, le fond briller. Et Teph' est un garçon possédant une grande sensibilité. Compatissant et altruiste, il sait partager son bien-être, faire rire les gens, les rendre heureux, leur dispenser mille petites affections qui ont, certes, peu de valeur, mais qui font partie de ces petites choses qui rendent la vie si belle. Un simple sourire, à lui seul, peut redonner des couleurs à la vie.

STYLE VESTIMENTAIRE : En règle générale, Theophane porte des vêtements confortables. Complètement indifférent à la mode, il porte ce qu'il lui plaît de porter, et ne mettra jamais des habits dans lesquels il ne se sent pas bien. Il est aussi à l'aise dans ses vêtements que dans son monde. Et, de la même façon, il lui arrive de détonner un peu par son style vestimentaire. En effet, Teph' aime porter des couleurs, des tee-shirts avec des motifs joyeux et humoristiques. Les couleurs, surtout. Théophane adore les couleurs. Sa couleur préférée, s'il devait répondre avec coeur, serait l'arc-en-ciel, car rien n'est plus beau que l'assortiment, l'harmonie et la joie que dégagent une variété de couleur. Pour lui, un bleu ne sera jamais aussi beau, ni aussi « lui » qu'à côté d'un jaune, d'un rouge et d'un vert. Seule, une couleur perd de son charme. C'est lorsqu'elle est mise en comparaison avec une autre que l'on parvient réellement à saisir ce qui fait qu'elle est unique. Malgré son originalité évidente, Théophane est toujours soigné dans sa tenue, aussi vrai que c'est un gentil garçon bien propre qui pense à se laver les oreilles à chaque douche xD. Et si la situation l'exige, il saura se faire beau et élégant, quand bien même il eut préféré être en jean et tee-shirt. Mais, là encore, il ne se base que sur ses sentiments spontanés pour juger de l'importance d'une telle action, et non sur des conventions déjà établies. Comme tout ce qu'il fait, il le fait parce qu'il a foi en son acte.

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GOÛTS CULINAIRES : Notre jeune homme n'est pas difficile à nourrir. Il aime manger. Il n'est pas boulimique non plus, mais il sait apprécier le fait de manger. Ses goûts sont très variés, et il n'accorde pas d'importance à la prétendue qualité d'un plat par rapport à un autre : s'il aime, alors il aime. Ainsi, il aime presque autant manger des Knacki avec de la purée Mousseline qu'un beau magret de canard. Malgré tout, il sait aprécier la cuisine raffinée en tant qu'elle implique une certaine recherche de l'esthétisme et de l'harmonie, tout en essayant de diversifier les saveurs : en fait, pour lui, une cuisine fine est un peu comme un arc-en-ciel. Et si le plat est bien présenté, c'est encore mieux. Il aura plus de plaisir à manger quelque chose de joli, ou bien d'amusant, qu'une assiette plus courante et moins « particulière ». De même, l'originalité dans la préparation est, pour lui faire plaisir, un atout majeur : bien qu'il n'aime pas toujours, il estime que toutes les expérimentations sont les bienvenues, même les plus insolites, car elles permettent parfois de découvrir des assortiments surprenants auxquels on n'aurait certainement pas pensé dans une situation plus banale, et qui se révèlent parfois fichtrement bons. Comme les pâtes au nutella, par exemple. Le lait dans un verre de coca cola, par contre, n'était pas fameux.
D'une façon générale, il faut avouer que Theophane est assez gourmand lorsqu'il s'agit de pâtisserie, mais qu'il aura plu souvent envie de quelque chose de salé. Entre autres, il adore le fromage.

GOÛTS LITTÉRAIRES : Theophane est un jeune garçon qui aime la lecture. Auteur amateur à ses heures, il aime se plonger dans un livre et s'imprégner du style de l'auteur, laisser son imagination et les mots jetés sur le papier l'emporter vers des univers fabuleux, dans de beaux milieux, ou au coeur d'une intrigue dramatique. Selon lui, les mots ont un pouvoir étonnant. Il aime les mots. Tout du moins, certains. Chaque mot éveille en chacun d'entre nous des sentiments différents, car on les associe à des souvenirs, à des choses qui nous sont familières, et bien souvent sans même s'en rendre compte. Il y a des mots qu'on aime, et d'autre que l'on trouve affreux. Il y a des mots qui font mal. Certains ont des couleurs, ou un toucher particulier. Tout cela, est propre à chacun d'entre nous. Et l'écriture a ce pouvoir extraordinaire de faire revivre toutes ces sensations qui nous transportent chaque jour sans que nous y prêtions attention... Comme beaucoup de choses, son amour des livres lui vient de sa mère. Il a lu un peu de tout, de la prose ou des vers, de toutes les époques, des traductions d'auteurs de différentes origines, de différentes cultures. Malgré tout, ce sont les auteurs classiques français qu'il connaît le mieux, à quelques exceptions près. Ses trois auteurs fétiches sont Edgar Allan Poe, Victor Hugo et François Mauriac.

GOÛTS MUSICAUX : La musique occupe un rôle important dans la vie de Theophane. En tant qu'artiste, il ressent la musique comme peu en sont capables. La musique a toujours eu le pouvoir d'influencer les sentiments et l'état mental de chacun d'entre nous, pour peu qu'on y soit un peu sensible. Teph' le sait bien. Et il aime sentir la musique glisser en lui et faire rugir son âme. Il aime entendre son coeur battre au rythme des percussions. Il aime sentir une vague d'émotion le submerger, il aime cet instant où il voudrait crier tant la musique le transporte, tant ce qu'elle lui fait ressentir est fort ; cet instant où il se retrouve bloqué, désemparé, impuissant ; incapable d'exprimer ce que son âme ressent, incapable de se libérer. Theophane garde presque toujours son iPod sur lui, pour pouvoir plonger dans la musique à tout instant. Il écoute une grande variété d'artistes et de styles, préférant juger un morceau pour ce qu'il est et non pour le groupe ou le genre musical auxquels il appartient. Il n'y a qu'un style de musique qu'il ait généralement du mal à supporter, il s'agit de la musique arabe. Pour le reste, Theophane est un garçon très ouvert à la musique, même s'il a régulièrement des "périodes" ou un groupe lui tient plus à coeur que les autres, mais cela va et vient. Les morceaux qu'il écoute ont parfois de quoi surprendre les gens, qu'il s'agisse d'un vieux groupe, d'une chanson récente, d'une piste de métal, d'un extrait d'une comédie musicale, d'une pièce classique ou encore d'une musique de film. Entre autres, oui, Theophane adule certains compositeurs de musiques de films tels que John Williams, Hans Zimmer ou encore Danny Elfman. Il laisse généralement le mode de lecture en aléatoire, afin de ne pas se faire piéger par le pouvoir de la musique : quelqu'un de triste aura naturellement tendance à écouter un morceau triste, ce qui atteindra encore plus son âme. Au contraire, il préfère laisser la musique le surprendre. Ainsi, il sait qu'il peut se livrer à elle sans craindre de se laisser piéger, car elle lui délivrera au fur et à mesure des morceaux des sensations différentes qui ne laisseront pas son âme blessée.

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LOISIRS : Les loisirs de Theophane sont assez variés. Ce jeune homme ne s'ennuie jamais. Même lorsqu'il semble ne rien faire de précis, il trouve le moyen d'occuper son esprit -souvent à d'étranges jeux. Mais dans ses loisirs plus classiques, on pourra relever le dessin, l'art de la plume et le piano.
Le dessin occupe une grande part de sa vie. C'est un moyen pour lui de s'exprimer, de laisser parler son coeur. Il se construit un monde, met un peu de son âme dans le dessin, comme s'il s'attendait à ce que ses personnages prennent vie. Les humains qu'ils dessinent ne lui ont jamais rendu ce sourire attendri qu'il leur adresse, une fois le dessin achevé. Mais ce n'est pas si loin de la vérité... Theophane, donc, dessine un peu tout le temps. dès qu'il a l'occasion de garder un sac sur lui, il a un carnet et un crayon. Si besoin, dans un café, par exemple, il lui arrive de dessiner sur les serviettes en papier -ou de faire des roses en origami avec, mais ça c'est une autre histoire. en cours, de même, il dessine. Mais dessiner le détend et il est tout à fait capable de suivre le cours, d'écouter et de comprendre, de retenir même, tout en dessinant. au contraire, l'effet apaisant du dessin l'aide à se concentrer, à partir du moment où il sait ce qu'il dessine et où il n'a plus à réfléchir à l'organisation de son oeuvre.
Theophane écrit aussi beaucoup. Ayant beaucoup lu, il possède un vocabulaire relativement riche et un bon style. Un peu lyrique, il le travaille régulièrement en se posant des petits défis d'écriture. Sa dernière trouvaille fut d'écrire une fable dans le style de Jean de La Fontaine, en alexandrins, faisant la critique du luxe. Souvent, lorsqu'une émotion forte le submerge, il la traduit en vers. Mais il écrit également des nouvelles, des romans...
Enfin, le dernier art de Teph' est la musique. Le piano, plus précisément. Il s'agit d'un instrument auquel le garçon est particulièrement sensible. Un piano bien accordé a un son si pur ! Cela fait à présent dix ans qu'il joue du piano, et il prenait des cours jusqu'à l'année passée. Malgré tout cela, Theophane connaît peu la théorie ; son professeur, slave, lui a beaucoup plus fait travailler la technique et l'interprétation que l'étude théorique des morceaux qu'il jouait, ce qui explique qu'il ait des connaissances presque nulles dans ce domaine malgré son expérience. De temps en temps, il lui arrive de composer, mais l'inspiration est plus capricieuse dans ce domaine que dans les deux précédents. Il est tout de même assez fier de quelques chansons qui, selon lui, gagneraient à être revues par d'autres musiciens, étoffées, partagées. Il aimerait faire partie d'un groupe, afin de pouvoir faire partager aux autres sa fascination pour la musique.

PHOBIES : Theophane est psychologiquement incapable d'allumer un briquet ou, pire encore, de craquer une allumette. Le feu le fascine mais il est également à la source d'un léger traumatisme. Sans que l'on sache pourquoi, cependant, et aussi surprenant que cela puisse paraître, Teph' a également une peur bleue des piscines à fond sombre. Cela doit provenir de son enfance, alors que son imagination féconde l'avait persuadé qu'une requin nageait dans l'obscurité des fonds de piscine...

PROJET(S) ? : Monter un groupe. Découvrir la ville, se faire des amis. Parvenir à maîtriser son don. Rendre les gens heureux, les faire sourire un peu plus. Faire que les gens ne regardent plus leurs pieds en marchant dans la rue, mais qu'ils voient que d'autres personnes évoluent autour d'eux, qu'ils ne sont pas seuls ; qu'ils voient enfin la lumière dans la vie, et perdent cette peur panique du noir naturel, alors qu'ils sont incapables de voir la lumière dans l'obscurité. Devenir professeur de français, juste pour le plaisir de pouvoir corriger les fautes d'orthographe des élèves : Theophane éprouve une véritable passion pour l'orthographe, et corriger des fautes le met dans un état de bien-être extrême.

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CÉLÉBRITÉ CHOISIE : Tom Welling.

PASSÉ : Nul ne vient de nulle part. Le néant, s'il existe, ne crée pas les êtres. Comment créer quelque chose à partir de rien ? Ex nihilo, comme on dit. Un homme, en tout cas, s'il est vrai qu'il se construit essentiellement au cours de sa vie, hérite de quelque chose à sa naissance. On hérite toujours de quelque chose. Ne serait-ce que du sang de celle qui nous a porté.
La mère de Theophane était assez jeune, à sa naissance. Jolie Française de vingt-et-un ans, elle avait épousé un jeune Anglais âge de deux ans de plus qu'elle, un an avant qu'ils ne conçoivent leur premier enfant. Le couple était jeune, certes, mais heureux. Le père de Teph' avait fait une brillante scolarité. Ses parents auraient voulu qu'il intègre une prestigieuse université de Londres, mais lui avait un rêve. Et c'est en voulant réaliser son rêve qu'il arriva à Paris, à la fin de son cursus scolaire. Au cours de son enfance, ses parents l'avaient emmené en voyage dans la capitale Française, et le jeune Anglais y avait découvert la tradition boulangère française. Aussitôt, de façon inexplicable, il était tombé sous le charme. Il savait, depuis ce jour, qu'il deviendrait boulanger. Le jeune homme savait se faire comprendre en français, même s'il faisait encore quelques fautes de syntaxe, et il se fit rapidement embaucher comme apprenti. C'est dans cette petite boulangerie de Paris, à l'entrée de la Gallerie Vaugirard, tandis qu'il apprenait avec entrain et zèle le français et son futur métier, qu'il rencontra Nathalie. Deux ans après, Andrews avait ouvert une petite boulangerie en province, Nathalie était devenue institutrice dans une école de leur petite ville, et tous deux étaient mari et femme. Un an plus tard, Theophane naissait à Lisieux. Les jeunes parents n'avaient jamais été aussi fiers que le jour où le nom de Theophane Crew figura sur le registre civil de leur petite ville normande. Les Crew avaient une vie heureuse et paisible. Ils vivaient, certes, modestement, mais ne manquaient de rien. Durant ses premières années, Theophane eut pour unique compagne de jeux une étrange petite créature : Entheogen. D'autant qu'il s'en souvienne, Teph' a toujours eu conscience de sa présence. Sa mère, Nathalie, était une descendante de l'ancienne tribu des Shawnyüen. Son père, lui, ne possédait pas de Daëmon, mais il avait appris à connaître Aemon, le raton-laveur qui ne quittait pas sa femme, et il ne fut pas surpris de voir une petite créature veiller sur le berceau dès les premiers jours du bébé. Les Crew vivaient dans une maison un peu en-dehors de la ville, ce qui faisait qu'ils n'avaient pas à subir la crainte de se voir découverts par d'autres et de vivre cachés. En sa qualité d'institutrice, la mère de Theophane lui faisait l'école à la maison, afin de retarder le jour où il aurait à côtoyer d'autres enfants : ainsi, lorsqu'il intégra l'école dans laquelle travaillait sa mère, en CM1, lui et Entheogen étaient déjà prêts à faire face à cette épreuve. La jeune Daëmon avait acquéri l'expérience nécessaire pour contrôler ses transformations, et il lui était possible de demeurer près de son Humain en toute discrétion. Au cours de sa jeunesse, Teph' sut se faire des amis et des ennemis : certains se moquaient de lui, ou l'ignoraient parce qu'il était « bizarre ». Bizarre ? Il sortait simplement du lot, c'était un original, et il vivait selon une philosophie qui lui était propre. Il ne respectait pas toujours les « conventions » établies, et c'est pourquoi certains le rejetaient. Mais lui, il s'était persuadé que c'était parce qu'il était différent, parce qu'il avait un Daëmon et pas les autres, parce qu'il pouvait créer des choses en dessinant... Heureusement, d'autres avaient su voir tout ce qu'un être comme lui pouvait leur apporter, et Theophane fut tout de même en mesure de nouer de solides amitiés. Mais plus il grandissait, plus il avait du mal à assumer le fait de devoir cacher l'existence d'Entheogen. Son adolescence fut une période difficile à cause de cela. Mais d'un naturel enjoué et optimiste, il trouvait des compromis, et parvint à conserver une vie normale et agréable. A quatorze ans, il fêta l'arrivée d'une petite soeur, Lilly. Les jours qui précédèrent l'accouchement, Theophane fit de nombreux dessins de sa future petite soeur, songeant que ce serait un peu comme si son don lui permettait pour la première fois de donner vie à un être humain. Bien entendu, lorsqu'il alla la voir pour la première fois à l'hôpital, elle ne ressemblait pas du tout à ses dessins. Mais il n'en éprouva aucune déception : ce jour était bien trop important pour lui. La vie reprit alors son cours normal, et la petite Lilly eut à peu près la même enfance que son frère aîné. Theophane, quand à lui, adorait sa petite soeur. Il veillait sur elle, jouait avec elle. Il aurait tout donné pour elle. Lilly, sa fleur, est son plus beau trésor. Jamais il n'a aimé un être humain avec autant de force, pas même sa mère, c'était différent. Quand à Entheogen, elle qui est pourtant d'un naturel si jaloux, elle n'a jamais témoigné que de l'affection et de la tendresse envers cette petite humaine. D'ailleurs, il n'y a qu'avec la famille de Theophane qu'elle soit gentille.
Un nouveau problème se posa le jour où Teph' eut dix-sept ans. Car ce jour-là, ayant atteint sa propre maturité (pas légale, mais psychologique), il vit son Daëmon se transformer de façon définitive. Heureusement, Entheogen était d'une taille raisonnable. Mais, comment justifier la présence d'un Ocelot dans cette petite ville de Normandie ? Les deux années qui suivirent, plus que jamais, il leur fut nécessaire de se cacher, et tous deux durent parfois se séparer pour plusieurs heures. Ces quelques soixantaines de minutes semblaient durer des jours, tant elles étaient douloureuses. Mais Theophane, comme toujours, avait confiance. sa mère lui avait dit qu'un jour, des gens comme lui le repèreraient. Teph' avait dépassé son dix-neuvième anniversaire de trente-deux jours lorsqu'il reçut une étrange lettre. Ce jour devait changer sa vie. Sous le regard attendri de ses parents, et les sourire innocent de Lilly qui croyait juste qu'il « partait en voyage », mais qui l'imaginait déjà de retour le soir-même, Theophane ferma sa valise et quitta la maison qui l'avait vu naître et grandir, afin de se rendre à l'Université Lindwüen.

DON : Crayon d'Or. Grâce à son don, Theophane peut donner vie à tout ce qu'il dessine, hormis les moyens de transports, les bâtiments ou les êtres humains. Pour l'heure, il ne maîtrise pas encore son don parfaitement et il lui arrive de créer des choses sans le vouloir, alors qu'il ne faisait que dessiner, pour peu que ses sentiments aient déclenché l'activation de son don sans qu'il le réalise. De même, s'il est trop troublé, il aura du mal à maîtriser son don correctement et pourra créer des choses imparfaites ou, si la tâche est plus compliquée, il se peut même qu'il soit incapable de donner vie à son dessin. D'une certaine façon, il n'est de toute façon pas encore assez expérimenté pour canaliser et gérer correctement son énergie, et l'usage de son don le fatigue. Plus ce qu'il s'apprête à créer est gros ou détaillé, plus la tâche sera fatigante. Et avec la fatigue, évidemment, sa concentration baisse.