Capture l'instant sur une carte numérique [Pauline]

La demoiselle brune s'était réveillée avec une furieuse et irrésistible envie de sortir et d'aller prendre une bonne série de clichés photographiques avec son récent Nikon D300. Dans sa hâte, la charmante étudiante s'était prise les pieds dans le tapis et se retrouva en moins de deux face contre terre. Ce bruit avait réveillé le fennec en sursaut. Ce dernier s'était alors précipité aux côtés de la miss catastrophe, afin de vérifier que celle ci n'avait rien de cassé.

Suite à cela, le daemon vint, comme à son habitude, se blottir sur les genoux de la demoiselle. Une demoiselle qui s'assit en tailleur pour assurer un meilleur confort à son compagnon de toujours. Ce dernier adorait cette tradition matinale et ne se privait pas de le montrer d'ailleurs. La brunette, les cheveux en bataille, s'était ensuite dirigée, au bout d'une petite dizaine de minutes, vers la salle de bains avec l'intention de se préparer comme il fallait. Pauline ressortit de la pièce environ une demi heure plus tard, fraiche comme un gardon. La séduisante jeune étudiante et son fidèle destrier, Zéphyr, étaient enfin sortis, après que cette dernière ait récupéré son sac et tout ce qu'il contenait.

Après avoir quitté l'établissement, les deux joyeux lurons parcoururent à pied les quelques pâtés de maison qui les séparaient de la plaine. Le temps était ensoleillé et agréable, la température était dans les 20°C. Tout cela donnait envie de sortir et d'aller se promener tranquillement. La jolie demoiselle brune et son très cher daemon Zéphyr arrivèrent à l'entrée d'une immense étendue verte, parsemée d'animaux ici et là. Devant eux, se tenaient une bande de cerfs, biches et faons; ainsi qu'un étudiant en train de les photographier.

Comme hypnotisée, Pauline commença alors à marcher en direction du photographe. Elle devait en savoir plus. Zéphyr suivit tout naturellement les traces de sa maitresse. Une trace tachetée noire et blanche fendit l'air, effrayant par la même occasion le timide et discret fennec blanc. Ce dernier courut se cacher dans les jambes de la brunette étudiante, manquant de la faire tomber. La demoiselle s'accroupit et prit alors son acolyte dans ses bras. Une fois guéri, ce petit bout de chou put trottiner à nouveau gaiement dans l'immensité de la plaine, tandis que l'étudiante restait immobile à regarder le jeune photographe prendre des clichés.

La brunette prit finalement son courage à demain et s'approcha encore un peu plus, jusqu'à parvenir à ses côtés. La panthère des neiges assise à ses pieds était absolument magnifique, avec ses yeux bleu clair, son pelage tacheté noir et blanc. Ce daemon avait du style et était très gracieux. Après quelques minutes de réflexion, Pauline se décida à parler à l'étudiant; bien que légèrement intimidée par l'animal imposant situé non loin d'elle.

Le temps est idéal pour prendre des photos, n'est ce pas?

Le jeune homme la laissa approcher, il sentait sa daemon tendue et puis le daemon de la jeune femme semblait inquiet et Gabriel ne voulait pas le brusquer. Les émotions d’un daemon et de l’humain sont étroitement liées et s’il brusquait l’animal, il brusquerait aussi la jeune femme et il ne voulait surtout pas le faire. Pourquoi risquer de ne pas pouvoir faire une nouvelle rencontre ? Bon d’accord, parce qu’Elendil était énervée que l’inconnue aie fait fuir le troupeau qu’elle comptait chasser pour diner, mais en dépit de ça, les ondes de calmes que lui envoyait Gaby la calmait petit à petit.

« Oui, le temps est magnifique, les légers nuages cache le soleil parfaitement pour les photos. Comme ça les nuances de lumières qui passe permettent un dégagé lumineux sur la photo. De plus, le troupeau qui était là était vraiment merveilleusement beau. »

Le jeune homme ponctua ses paroles en montrant le ciel et les nuages très légers qui couvraient le soleil. Puis en montrant l’espace où se trouvait quelque instant auparavant le troupeau de cervidés. Il revoyait ce petit qui se grattait le museau avec sa patte arrière, heureusement qu’il avait capturé l’instant. Il se réjouissait de pouvoir bientôt faire développer ses photos. Ou encore celle où le cerf, fier et libre se tenait tête haute. Dommage que cette fille soit arrivée à ce moment là.

« Dommage que les gens ne sachent pas être discrets. En plus, vous avez fait fuir ma nourriture. »
« Princesse ! »
« Il va falloir que je trouve autre chose à manger.»

La léopard fixa d’un air entendu le fennec tandis que Gabriel poussa un magnifique soupir réprobateur. Elle en voulait vraiment à l’étrangère d’être venu brisé cet instant de paix que son humain était en train de vivre avant qu’elle n’arrive. Le jeune homme remarqua l’appareil photo de la jeune femme et un sourire éclaira son visage. Un point commun. Il remarqua aussi la marque : Nikon. La seule marque qui comptait pour lui, ce n’était pas pour rien qu’il avait payé une fortune son appareil de professionnel. Le D3x, accompagné d’un objectif zoom professionnel qui lui avait couté encore plus cher que l’appareil photo.

« Tu fais de la photographie ? »

Et Elendil qui continuait à lui envoyer des ondes négatives par rapport à la nouvelle venue, c’était tout simplement insupportable d’essayer d’avoir une discussion normale avec quelqu’un quand un félin venait vous parasiter la tête avec ses mauvaises pensées.

Le clan animalier avait pris la fuite sous les yeux stupéfaits de la demoiselle brune. Elle espérait que ce n'était pas son arrivée dans la plaine qui les avait fait fuir. Malgré tout cela, la jeune étudiante avait décidé de s'approcher du couple humain/ panthère des neiges. L'étudiant avait accepté de lui répondre, ce qui était déjà en soi une bonne chose.

« Oui, le temps est magnifique, les légers nuages cache le soleil parfaitement pour les photos. Comme ça les nuances de lumières qui passe permettent un dégagé lumineux sur la photo. De plus, le troupeau qui était là était vraiment merveilleusement beau. »

Même le jeune photographe avait fait illusion à son énorme gaffe. Décidément, ce n'était à priori pas son jour. Retenant un soupir, la séduisante brunette baissa la tête, honteuse, et se mit à regarder ses pieds. Pauline aurait visiblement mieux fait de rester à l'université, au lieu d'aller se promener pour prendre des photos. La brunette releva au bout de quelques instants la tête. Le jeune étudiant en profita pour lui désigner le ciel et les nuages légers recouvrant le soleil. La panthère des neiges décida de prendre la parole.

« Dommage que les gens ne sachent pas être discrets. En plus, vous avez fait fuir ma nourriture. »
« Princesse ! »
« Il va falloir que je trouve autre chose à manger.»

Après ces quelques mots, la magnifique panthère des neiges regarda d'un air entendu son petit daemon. Littéralement terrorisé par l'imposant daemon qui se trouvait face à lui, Zéphyr courut se réfugier dans les jambes de la brunette, qui trébucha alors et tomba. Se relevant rapidement, la jeune étudiante écouta le photographe lui demander si elle aussi faisait de la photographie.

Oui, je fais de la photographie depuis deux ans et demi. C'est encore relativement récent. Et toi, tu en fais depuis combien de temps?

La demoiselle étudiante décida de s'excuser d'avoir fait fuir le troupeau entier qui se trouvait là avant qu'elle ne vienne les déranger.

Désolée pour tout à l'heure. Je ne voulais pas les faire fuir...

La jeune femme semblait très mal à l’aise, et son daemon aussi par la même occasion, comme si Elendil comptait vraiment croquer un daemon. A moins qu’il ne se passe quelque chose de réellement grave, elle ne blesserait jamais un daemon, ce qui reviendrait à blesser l’humain qui y est lié. La brunette s’encoubla sur son fennec, dieu seul sait comment d’ailleurs. Les deux compères se jetèrent un regard en coin et se retinrent de rire. Il ne fallait pas se moquer, elle risquait de mal le prendre, d’autant plus qu’Elendil lui avait fait le reproche de ne pas savoir être discrète.

« Oui, je fais de la photographie depuis deux ans et demi. C'est encore relativement récent. Et toi, tu en fais depuis combien de temps? »

Deux ans et demi, il trouvait que c’était relativement long déjà et pas du tout récent au contraire. Récent c’était quelque mois, voir une année. Mais au bout de deux ans et demi, on a déjà acquis de très bonne bases et on est plus ce que l’ont peut appeler un débutant, enfin, c’était son avis tout du moins. Lui, il avait commencé il y a beaucoup plus longtemps, à dire vrai, il avait commencé la photographie au moment où il avait recommencé à trouver gout à la vie, à ce moment où la vie avait retrouvé un peu d’intérêt à ses yeux et où il avait voulu retrouvé un peu de sa jungle natale.

« Ca va faire cinq ans. »

Mon dieu, ça faisait tellement longtemps qu’il avait quitté l’Australie. Comment avait-il pu faire ça, ou survire sans eux même ? Il poussa un grand soupir quand la jeune femme s’excusa. La pauvre, Elendil n’avait pas été des plus sympas sur ce coup là. Bon c’est vrai que lui-même était un peu déçu que la jeune femme aie fait fuir les cervidés, mais après tout, elle n’y était pour rien. Elle n’avait pas sa discrétion à lui, elle n’avait pas vécu quatorze ans dans la jungle à apprendre à vivre en parfaite harmonie avec la nature.

« C’est pas grave. Ils auraient fini par partir de toute façon. »

Il savait très bien que ce n’était pas vrai, un troupeau qui n’est pas dérangé peut rester des heures au même endroit à condition qu’il y ait assez de nourriture. Et la pleine était remplie d’herbe. « Menteur. » Ouais mais tant pis, il voulait mettre la jeune femme à l’aise. Il s’avança d’un pas vers elle, toujours son appareil photo à la main, la sangle autour du cou.

« Je m’appelle Gabriel. »

Elendil avança à ses cotés, toujours collée à sa jambe. Elle fixait l’inconnue de ses grands yeux vert ambrés.

« Et la belle féline qui m’accompagne s’appelle Elendil. »

Une fois les présentations faites, le jeune homme récupéra la sacoche de son appareil photo qu’il avait laissé par terre et rangea son matériel, de toute façon avec l’arrivée de la jeune femme, il y avait très peu de chance que le troupeau ou tout autre animal fasse son apparition.

Mal à l'aise par rapport à sa très grosse maladresse, qui avait fait fuir le troupeau de cervidés et rendu par la même occasion une magnifique panthère des neiges fortement agacée, la brunette manqua de s'effondrer sur un Zéphyr tremblant de peur. Les larmes montèrent aux yeux de cet adorable mais timide fennec blanc, menaçant de dégouliner à tout instant. Pauline, plus axée sur l'auto dérision, s'autorisa à rire de son inattention. Le jeune photographe reprit la parole.

« Ca va faire cinq ans. »

Lui, il faisait de la photographe depuis quasiment cinq ans, soit le double d'elle. De quoi se sentir débutant ou tout juste ce qu'on pouvait appeler "un bon photographe". Retenant un soupir de lassitude, la jeune étudiante se concentra pour faire bonne figure. Hors de question de se laisser doucement gagner par la morosité et l'abattement. Certes, la demoiselle brune avait été peu discrète cette fois mais elle avait décidé que ce serait la seule où elle commettrait une telle erreur.

« C’est pas grave. Ils auraient fini par partir de toute façon. »

Le jeune photographe semblait vouloir la mettre à l'aise. L'étudiante avait déjà surveillé une journée entière un troupeau de chevreuils et savait que c'était faux. Néanmoins, elle ne dit rien pour ne pas gâcher sa tentative d'aisance. L'étudiant se présenta sous le nom de Gabriel, puis nomma sa superbe daemon. La brunette ouvrit la bouche et regarda la panthère des neiges.

Elendil est un très beau prénom.

Gabriel récupéra sa sacoche, une fois les présentations faites, et rangea tout son matériel photographique. La jeune adolescente reprit la parole.

Je m'appelle Pauline et suis enchantée de faire votre connaissance.

Cette dernière regarda une dernière fois l'appareil photo de son interlocuteur et s'aperçut que c'était un Nikon D3x. Les deux appareils se ressemblaient beaucoup mais elle avait préféré le Nikon D300, même s'il coûtait plus cher que son compère D3x. Un sourire apparut sur ses lèvres, tandis qu'elle reprenait la parole.

Le D3x est de très bonne qualité, que ce soit au niveau des images ou au niveau du confort en ce qui concerne la prise en main.