█ ♪ Agus tháinig sé, iompar na stoirme. ISEULT AHERN

NOM : Point besoin d’un grand paragraphe pour blablater sur mon nom de famille non ? Il suffirait de dire qu’il est Ahern. Je rajouterais néanmoins qu’il me vient de mon père et de mon grand-père et de mon arrière-grand-père avant lui. Bref, d’une bonne génération d’irlandais. Tous roux aux yeux verts, dont j’ai d’ailleurs hérités. Alors voilà, je suis Mlle Ahern.


PRÉNOM : Irlandaise d’origine, j’ai donc tout naturellement héritée d’un prénom typique de là-bas. Celui-ci me vient de ma grand-mère, décédée quelques jours avant ma naissance. Et ce que j’aime dans celui-ci ? Certainement le fait que lorsque celui-ci résonne, je vois les vertes prairies sous une légère bruine, les nuages bas vers l’horizon et un arc-en-ciel qui surplombe les nombreux lacs. Iseult. C’est ainsi que je me prénomme.

ÂGE : Cela fait désormais près de dix-neuf ans que j’erre sur terre. Dix-neuf ans, vous rendez vous compte de ce que cela représente ? Je suis née un jour de printemps. Et sachez qu’il fut pour le moins agréable si l’on exclue la pluie qui tombait en masse et le vent qui soufflait en rafale. Néanmoins, que je sache, ma mère en a gardé un bon souvenir malgré ce temps désastreux.

SEXE : ♀ Fille, tu veux verifier ? ⌐⌐

NATIONALITÉ : Irlandaise pur-souche, comme je l’ai déjà dit plus tôt, il faut suivre Coco. Pour préciser, on est Irlandais depuis des siècles chez nous. De vrais Gaéliques familiaux :).

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TRAITS DE CARACTÈRE :
Délurée mais très intelligente. C’est ce qu’on pourrait dire aux premiers abords lorsqu’on croise Mlle Ahern. Mais ça, c’est ce que pensent les gens qui ne connaissent que peu la Demoiselle. Car on peut dire que la jeune femme n’est ni aussi simple, ni aussi fofolle. Que je m’explique. Commençons par le commencement ; sachez que la jeune femme n’aime pas vraiment sa condition de femme. Elle aurait adoré être un homme et ça pour plein de raisons ; amies féminines, avouez que les règles chaque mois, ce manque de force et le peu de cas qu’on fait de vous ne vous enchante pas. Voilà donc en partie pourquoi la jeune femme n’aime pas … être une femme. Outre cela, la jeune femme apprend peu à peu à faire avec et essaye de jouer avec cette féminité, d’utiliser son charme à bon escient même s’il faut avouer que pour l’instant, c’est plutôt timide et maladroit. Ainsi, les talons et les robes, c’est en soirée et encore, avec de tallons on tombe donc mieux vaut miser sur des ballerines. Cette jeune femme pas trop féminine apprend doucement à se mettre en valeur. Tentative dans laquelle Ridire l’aide du mieux qu’il peut. Mais parlons un peu plus en détail du fait que la jeune femme n’aime pas être une femme car il me serait tout à fait possible de dire que ce petit fait qui semble pourtant minime est en fait très important. Plus précisément, c’est grâce à lui que l’on peut expliquer tout le caractère de la jeune femme et une bonne partie de son histoire. Car c’est dans le début de son histoire que prend naissance le côté garçon manqué de la jeune femme et la fin de celle-ci est marquée par ce trait de caractère. Il faut savoir qu’à cause d’un père exigeant, d’une mère très effacée et de cinq frères plutôt turbulents, la jeune femme n’a jamais vraiment connu de véritable femme qui lui explique ce que c’est d’être femme.

Il est donc possible de dire sans détour que la jeune femme est un garçon manqué. Cela passe premièrement par le sport qu’elle pratique le plus souvent possible. Si la jeune femme en est venu au sport, c’est tout d’abord grâce à ses frères. Perdue entre cinq tas de muscles, il fallait bien qu’elle se fasse une place. Et cela passa par l’apprentissage de la boxe puis de l’aviron. Deux sport pas vraiment féminin il faut bien l’avouer. Néanmoins cela n’a pas eu trop d’impact sur sa silhouette mais plutôt sur son caractère ; battante et volontaire, la jeune femme ne baisse jamais les bras. D’un caractère dur et exigeant, elle est inflexible sur certains principes et se bat pour les faire respecter. Après avoir battu de long en large les rues de Dublin pour donner de la soupe aux SDF, la jeune femme s’est forgé un mental capable de résister à beaucoup de chose. Ou tout du moins de bien encaisser en silence. D’autant plus que la présence de Ridire l’aide bien. Continuons. Si Iseult sait parfaitement enchaîner dix kilomètres en ramant ou enchaîner un crochet et un direct, elle ne sait pas suivre une recette et est incapable de coudre quoi que se soit. C’est un véritable cas en cuisine, elle sait juste deux ou trois trucs histoire de ne pas mourir de faim mais ça se résume à des pâtes et des steak. Ce qui désespère d’ailleurs au plus haut point Ridire mais qu’importe, il n’est pas mécontent que la jeune demoiselle sache parfaitement se battre.

Autre aspect garçon de la jeune femme blonde vénitienne ; elle adore la mécanique. Il n’est pas rare de la voir trifouiller durant des heures le moteur d’une vieille voiture. D’ailleurs, elle aime retaper les vieux engins, cela la passionne réellement. D’ailleurs, en Irlande et jusqu’à ses dix-huit ans, la jeune femme a étudié la mécanique et est fièrement détentrice d’un CAP Mécanicien. Avant de venir ici, Iseult travaillait dans un petit garage qui réparait uniquement des voitures de collection ; un rêve éveillé pour la belle demoiselle. Seule touche de féminité dans cette carapace qui jamais ne rend les armes ? La musique. En effet, seule chose que lui ait vraiment léguée sa mère ; le goût pour la musique. D’ailleurs elle lui a apprit depuis toute petite à jouer du piano familial. Et si Iseult n’a jamais pris de cour, elle a apprit seul, en autodidacte. Et elle se débrouille plutôt bien. Même si ces temps-ci elle n’avait pas trop le temps de jouer de l’instrument d’autant plus maintenant qu’elle est venue ici et qu’elle n’a pu emmener le clavier de sa mère désormais décédée. La jeune femme est la plupart du temps impressionnée par ces filles qui se maquillent à la perfection et s’habillent chaque jour comme pour un défilé. Ce n’est vraiment pas quelque chose dans ses cordes et la demoiselle se contente globalement d’un trait de crayon et d’un coup de mascara lorsqu’elle sort en ville (avouer que pour le travail, cela ne change pas grand chose de mettre les mains dans le cambouis maquillée ou non.)

Pour finir, je pourrais dire que la demoiselle se donne un air nonchalant pour cacher les nombreuses faiblesses qu’elle a, témoignant d’un gros manque de confiance en elle. Manque de confiance qu’elle veut à tout prix cacher. Car la demoiselle blonde est aussi quelqu’un qui n’a plus foi du tout en l’être humain. En effet, Iseult est misanthrope.

DEscriptION PHYSIQUE :
Je suis Irlandaise vous vous souvenez ? Origine qui peut expliquer deux ou trois particularité que mon visage présente. Et on commence par mes yeux. Avec de grands cils qui me dérangent plus qu’autre chose parfois, j’ai l’iris d’un drôle de vert bleu. Dans ce sens là car globalement, mes yeux son en faite vert avec une corolle bleu grise bizarre sur les bords. Mais s’il ne fait pas beau, s’il pleut par exemple, mes yeux deviennent presque tout à fait gris. Bref j’ai des yeux plutôt bizarres mais j’aime. Ca change un peu. Et puis en tant qu’Irlandaise, je me serais fait renier par mes parents si j’avais osé avoir des yeux marron simples ou dans le genre vous voyez ? Même si je trouve cela tout de même bien beau. Bref continuons sinon on va y passer la nuit. Des sourcils fins qui se haussent assez souvent ( oui, je sais lever un seul sourcil et j’en profite à fond, usant et abusant de cette mimique >< ). Niveau visage, j’ai les traits fins et des pommettes un peu hautes. Des lèvres un peu trop charnues à mon gout et un menton pas trop pointu. La peau généralement hâlée, j’ai hérité de mes parents ma tignasse bouclée à profusion. D’un blond vénitien, j’ai la chance d’avoir des reflets roux au soleil -- … Je n’essaye jamais de lisser ces cheveux, ou je devrais passer près d’une heure trente dans ma salle de bain et ça c’est juste proscrit. Parce que non non non je ne veux pas passer trop de temps à m’occuper de moi. Niveau allure et stature, étant donné que je pratique la boxe et l’aviron, je suis plutôt musclée. Mais tout de même, pas trop. Que je m’explique. Mes frères étant eux sportifs mais ne voulant pas vivre aux côtés d’une fille en mode super man j’ai des pectoraux plus gros que les tiens, ils m’ont pas mal freiné. Mais bon, si je tape, vous aurez quand même mal, disons que je ne suis pas molle quoi :).

STYLE VESTIMENTAIRE :
Simplicité. Ou comment être adepte du « je prend la première chose qui me tombe sous la main ». Vous avez saisi l’idée ? La plupart du temps, la jeune blonde est habillée d’un jean (slim, droit ou large selon ses envies et le temps), d’une chemise ou d’un tee-shirt simple, d’un pull dans le genre Abercrombie et les pieds chaussés de Bensimon. Bref, on fait simple et pas excessivement féminine. Sa tenue peut varier, notament lorsque la jeune femme s’attelle à la mécanique. Là c’est plutôt vieux survet Panzeri et débardeur simple. Quand la jeune femme n’est pas en brassière en été. Niveau couleur, la jeune femme possède les basket Bensimon dans beaucoup de couleur (seule petite folie vestimentaire qu’elle s’autorise, d’autant plus que le Ben ne sont pas chères en Irlande *_*) ainsi que ses gilets Abercrombie, eux aussi bien colorés et souvent assortis aux chaussures ; seul effort vestimentaire qu’elle pourra fournir.

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GOÛTS CULINAIRES :
Je suis habituée aux petits déjeuners consistant de l’Irlande ( bien que le boudin ne soit guère mon ami ), au déjeuner un peu plus léger et à la légère soupe du soir ; une journée équilibrée et un régime qui ne fait donc pas grossir. Plutôt bien non ? Mais je ne suis pas difficile avec moi-même. Depuis que ma mère n’est plus là, j’ai du apprendre les rudiments de la cuisine. Et si je n’aime pas ça, faire des pâtes et un steak ça reste dans mes cordes.

GOÛTS LITTÉRAIRES :
Shakespeare et Nietzche certainement en premier grâce à Ridire qui adore lorsque je lui fais la lecture à ce paresseux. Au-delà de ça la poésie me va bien, Châteaubriand est selon moi bon bien et j’ai adoré le lire lorsque j’étais triste. Car sa tristesse est autre que la mienne et me fait relativiser. Quelques Gemell pour passer le temps c’est pas mal non plus, ça découpe un peu les corps à la hache et c’est moins fin que Nietzche je l’avoue mais j’aime bien. Tout ce qui est roman, je lis en faite. J’aime lire, cela permet de s’échapper. Par contre, j’ai du mal avec les romans policiers. C’est toujours la même chose à mon humble avis. Mais je ne le dis pas trop fort sinon Ridire va me décapiter *_*.

GOÛTS MUSICAUX :
U2 ! Et le premier qui me dit qu’il ne connaît pas, je mords. Après j’aime Muse, Placebo, MGMT ( j’écoute Kids en boucle ces temps-ci ), Indochine, P!nk, Luke, Jean-Louis Aubert, The Fray, Green Day, Mika, Bénabar et tant d’autre … Je suis ouverte à tout, sauf au rap et compagnie, je déteste …

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LOISIRS :
Faire de la boxe et de l’aviron. Mais aussi réparer de vieilles voitures et passer quelques heures les mains dans le cambouis. Courir le long d’une place avec Ridire de Macédoine qui vole au-dessus d’elle. Lire et faire du piano à ses heures perdues. Et bien sûr, écouter de la musique où qu’elle soit même dans un garage :).

PHOBIES :
Tout comme Ridire de Macédoine, elle a peur de perdre son lié. Mais aux delà de cela, elle a peur de perdre sa liberté chérie, son libre arbitre et sa conscience qui lui permet de réfléchir. Elle a peur qu’on la déconsidère à cause du fait qu’elle soit une fille et elle ne veut pas qu’on puisse lui refuser d’aller là où elle veut sous prétexte qu’elle n’est pas suffisamment forte. Je rajouterai, même si elle ne l’avouera jamais, qu’elle a une peur bleue de perdre les derniers membres de sa famille. A savoir son père et ses trois derniers frères.

PROJET(S) ? :
Avancer et survivre dans la vie. Iseult ne programme pas à l’avance. Elle ne sait pas trop ce qu’elle fera de sa vie mais elle est sûre qu’elle le fera bien. Pour l’instant, finir cette école lui semble être un bon projet. Elle voudrait bien aussi pouvoir être indépendante sur le plan financier, ne plus dépendre de son père.

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CÉLÉBRITÉ CHOISIE : Annalynne McCord

PASSÉ :
( Ce n’est qu’une esquisse, je la décrirais plus en détail peu à peu dans le journal intime de la Mlle mais là, j’ai vraiment trop la flemme de la faire en détail, c’est la partie que je déteste dans les présentations >< )

MUSIQUE

Ma vie a prit son commencement à Dublin. Enfin pas tout à fait, à quelques kilomètres de Dublin vu que ma mère accoucha chez elle, enfin chez nous. Dans la petite chambre du fond du couloir, là où elle serait le plus tranquille et là où elle n’aurait pas quatre garçons qui viendraient l’assaillirent durant l’un des moments les plus pénibles de son existence. Je suis donc la cinquième d’une fratrie qui compte en tout six enfants. En effet, plus tard, un nouveau petit frère viendrait rejoindre la bande plutôt turbulente que nous étions. Nous avons tous eux une enfance plus ou moins normale je vous rassure, avec un père néanmoins très religieux donc pour nous c’était Messe tous les Dimanche. Ca, je détestais. Et je déteste encore. Parce qu’en plus, Ridire ne pouvait tout simplement pas m’accompagner lorsque j’y allais. Je ne vous ai pas encore parlé de Ridire ? C’est celui qui est là depuis toujours et celui qui sera toujours là. C’est mon lié, mon Daemon comme certain l’appelle. Pour moi c’est juste la plus belle chose qui existe sur Terre. Qui le connaît ? Ma mère vu qu’elle l’a vu apparaître près de moi quand je suis née, mon père qui l’a vu lorsqu’il est venu nous voir, ma mère et moi ( et autant vous dire que cela ne l’enchante pas que j’ai un Daemon, ça froisse sa croyance religieuse, je suis un peu son hérésie vivante :) ) et bien sûr tous mes frères qui le trouvent trop cool et qui auraient bien voulu en avoir un eux aussi. Mais nan, je ne partage pas u_u. Passons, notre enfance a donc été toute tranquille et un peu dénuée d’intérêt, entre l’école et le sport. Le sport ça c’est important, que je vous explique ; j’ai cinq frères. Alors imaginez un peu ce qui c’est passé. Avec eux c’est marche ou crève. Et avec mo tempérament, mon père disait toujours que j’aurais détesté rester en arrière. Il n’a pas tort d’ailleurs. Donc voilà, j’ai suivi la trace de mes frères et j’ai fait beaucoup mais alors beaucoup de sport. Et de la mécanique aussi parce que mes plus grands frères retapaient les vieilles motos de leurs copains avec l’aide de mon père puis seuls. Et moi, bah moi j’ai encore suivi le mouvement. Mais j’ai là découvert quelque chose que j’aimais vraiment. En plus j’étais douée et rien ne me faisait plus plaisir que de voir mes frères dégoûtée parce que j’arrivais à vous citer chaque pièce d’un moteur de Guzzi. De la compétition entre nous ? Bien sûr, c’est tout à fait normal non entre frères et sœur. D’autant plus que j’étais seule contre cinq. Enfin j’exagère, dès que j’avais des problèmes à l’école, Ridire en souris filait chercher mes frères et le plus souvent, l’idiot qui me faisait du tort se prenait cinq paires de poings sur la figure. Après tout, j’étais leur sœur et ils m’auraient protégés envers et contre tout. J’aime.

Ma vie a prit un tournant quant, en troisième ( ou tout du moins l’équivalent en Irlande ), j’ai choisis d’intégrer une formation professionnelle pour devenir Mécanicienne. C’est à ce moment là que mon Daemon s’est stabilisé. La première fois que je l’ai vu, j’ai tout de suite reconnu ce rapace que j’avais déjà croisé dans les livres d’images d’animaux de ma mère ( elle en avait des centaines ). Un Aigle Bateleur. Pourquoi avait il choisit cette forme ? Il n’a jamais voulu me le dire et encore aujourd’hui je ne sais pas vraiment. Mais je garde confiance qu’il me le dise un jour. Bref, revenons-en à mon histoire, j’intégrais une formation de Mécanicienne et j’eus la chance d’intégrer en alternance le garage d’un ami à mon père qui se situait à quelques kilomètres aussi de Dublin ; ainsi, Ridire n’était pas obligé de m’attendre dans un appartement où il serait devenu fou. Bien sûr avoir un aigle plutôt voyant en permanence au-dessus de votre tête ce n’est pas facile à vivre mais à cette époque, tout se passait relativement bien. Ce ne fut que quelques mois plus tard que la famille se déchira.

Cela commença par la mort d’Aban, mon frère ainé. Il était le plus grand et alors que je n’avais que quinze ans, il allait sur ses vingt et un ans. Et depuis quelques temps, je le trouvais bizarre ; il sortait tard la nuit, avait une drôle de tête et était plus irritable avec tout le monde sauf moi qui avait toujours été sa petite protégée. Mais il n’avait jamais voulu me dire pourquoi il était bizarre, me disant simplement de ne pas m’inquiéter. Et bien aujourd’hui encore je m’en veux de ne pas m’être inquiété plus tôt ; on a retrouvé mon frère mort dans une ruelle du vieux Dublin, la gorge tranchée et le corps lardé de coup de couteau. Ce furent les policiers qui nous apprirent qu’il avait trempé dans une affaire de drogue. La mafia Irlandaise allait merveilleusement bien. Et moi affreusement mal. Ma mère était comme moi et elle ne tarda pas à sombrer dans la folie, ne supportant tout simplement pas le fait qu’Aban soit partit. C’était un peu comme si une étoile s’était éteinte dans le ciel de ma mère. Normalement cette histoire aurait dû nous rapprocher, nous souder mais pas vraiment. Si je me rapprochais de mes frères restant, Domnall, Forgall, Tomey, Padraig et Balor, mon père Erc s’éloignait de plus en plus de moi. De mes frères, c’était Padraig, alis Paddy avec lequel je m’entendais le mieux. Le troisième sur la liste des enfants, il avait trois ans de plus que moi et il était déjà très responsable. Il s’était engagé dans l’armé pour le plus grand bonheur de mes parents et si on ne le voyait pas beaucoup, il revenait toujours les bras chargés de cadeaux.

Un an passa après la mort de mon frère et ma mère, Glenna, alors internée en hôpital psychiatrique à cause de sa folie, décéda un beau jour de mars, alors que les arbres étaient en fleur et les praires plus vertes que jamais. Ce fut un rude coup bien que tout le monde s’y attendait. Elle ne mangeait plus vraiment, s’était enfoncée dans sa folie et restait désormais silencieuse, ne nous voyant même pas. Mon père s’éloigna encore plus de moi, se rendant de plus en plus souvent à l’église. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi mais je préférais me tourner vers mes études. J’avais 16 ans, presque 17 et j’étais douée, tout le monde le disait et Ridire était fier de moi. Nous continuions à nous promener le long des falaises qui plongeaient dans la mer, appréciant la violente caresse du vent lorsque certains soir j’étais nostalgique du temps ou Aban et Glenna étaient encore parmi nous. Le temps nous laissa alors deux ans de répis, le temps pour moi de décrocher mon CAP mécanicien avec les félicitations du jury ce qui ravit mes frères. Mais mon père lui ne fit aucunes réflexions, à peine m’adressa-t-il la parole pour me dire qu’il avait comprit. Cela me mit en colère certes, mais j’avais l’habitude désormais. Alors que la plupart de mes frères étaient partis habités de part et d’autre de l’Irlande, moi j’étais restée avec mon père. Je m’occupais un peu de lui quand je revenais des cours ou du garage. Et celui-ci étant à moins d’un kilomètre, je chargeais Ridire de le surveiller, ayant peur qu’il ne tente de suivre ma mère. Comment aurais-je pu savoir que ce n’était pas lui mais un autre membre de ma famille qui allait rejoindre ma mère ? A cette époque, notre président avait décidé d’envoyer des troupes aider celle de l’ONU ( les casques bleus ) au Soudan. Ce fut une lettre au papier bleu clair enveloppée dans une enveloppe noire qui nous apprit que Paddy était mort au champ d’honneur. C’était un 18 Janvier, j’avais 19 ans et je compris enfin pourquoi mon père ne m’adressa quasiment plus la parole. Car ce jour là, la lettre entre les mains, il me regarda pour la première fois depuis plus de trois mois avant de me lâcher, méchant et froid, d’une voix complètement dénuée d’émotion.

ERC « Tout ce qui arrive c’est ta faute ! C’est le dieu qui me punit d’avoir enfanté un monstre ! »

Certains de mes frères qui étaient présents furent choqués et tentèrent de le faire taire mais il ne s’arrêtait plus, il continuait à me servir de obscénités. Voilà donc pourquoi il fréquentait autant l’église, il croyait qu’ainsi, l’hérésie que j’étais lui serait pardonné. Depuis quand murissait-il cette idée ? Dom’ le plus âgé de nous me fit sortir et me parla de quelque chose qu’il avait entendu. Une école pour les gens possédant un Daemon. Il eut ce jour là le tact de ne pas dire « les gens comme toi ». Parce que mes frères étaient et sont encore des gens biens. Autant vous dire qu’après les funérailles de mon Paddy, je fis rapidement mes valises et partait le plus loin possible de la terre d’Irlande qui m’avait abrité depuis toute petite. Direction, une étrange école.


DON : J’arrive à dialoguer avec les autres par la pensée. Mais de manière bien particulière. Je m’explique, je ne peux pas transmettre des paroles ou des messages mais plutôt des idées, des couleurs, des sons et des images. Il suffit juste que l’autre arrive à comprendre. Ce don là ne me coûte aucune énergie ou presque, il me permet juste d’exprimer mes humeurs de manières un peu plus précises envers les autres. Petit plus ; je peux « communiquer » avec n’importe qui, que je le connaisse bien ou pas du tout.