« ни два ; Flàam & Lysh »

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NOM : Djizùn, se prononce dié-zen.

PRÉNOM : Flàamaël.

ÂGE : Dix-neuf hivers.

SEXE : Masculin.

NATIONALITÉ : Bulgare, origine tzigane.

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TRAITS DE CARACTÈRE :
« земя », terre en Bulgare. La terre, les feuilles, la nature sont omniprésentes dans son coeur. Il a besoin d'elles, de cette nature si fragile. A son image, il peut être calme, serein, très doux et attentionné. Un être charmant vous enrôbant d'un regard charmeur au goût sucré. Son accent bulgare ne le gênant aucunement, il vous parlera d'une voix grave, pour l'instant d'après tomber dans un mutisme aussi étonnant qu'imprévisible. Imprévisible comme le « огън », le feu, dont les flammes vont d'un coup prendre de l'ampleur, brûlant sa raison. Colérique, il semble devenir du tout au tout quelqu'un d'autre. Son passé ressurgissant en lambeaux, devant ses yeux apeurés, ses souvenirs le hantent et le modifient sans cesse. Résumons. Flàam peut être un jeune homme attentionné qui fera craquer n'importe quelle jeune fille en mal d'amour, puis s'enfermer dans sa coque d'ours mal léché qui ne souhaite pas communiquer avec le monde extèrieur pour finalement devenir violent et faire exploser sa colère. Pour éviter la douleur de ses accés de haine, le jeune homme prend généralement la fuite sous une autre forme, cherchant à s'apaiser au coeur de la nature.
Profondément tzigane, il ne rate pas une occasion de le montrer au grand jour, les seuls moments où l'on pourrait le qualifier d'extravertie lui qui semble si replié sur lui même. Saisissant sa guitare, replongeant dans l'esprit gitan, il rentre dans une sorte de transe où ses ancêtres défilent devant ses yeux. Face à un cheval, il réprime généralement que difficilement son besoin de liberté sans cesse refoulé. « свобода » ... liberté adorée. D'ailleurs, Flàam se sent souvent oppressé entre ces murs, lui qui a toujours vécu dehors, sans aucune attache, une vie nomade ...

DEscriptION PHYSIQUE :
« мъж тъмно стоманена поглед », homme sombre et regard d'acier. Description aussi courte que juste. Aussi brève que véritable. Mais allons, soyons plus explicatif. Flàam est bulgare, d'origine tzigane, il porte donc une crinière foncée, cela va de soi. Un blondinet parmis les gitans ? Ce serait une erreur de la génétique, et sur ce point là, il n'est pas une erreur. Cheveux noirs jai, avec tout de même quelques reflets bruns lorsque le soleil d'été fait des siennes. Sa peau naturellement hâlée prend rapidement une teinte brune lorsqu'il passe un peu trop de temps dehors, ce qui est régulier. Pas immense, il fait tout de même son mètre quatre vingts sans aucun problème. Costaud sans être couvert de muscles version gonflette, il garde cependant une faiblesse à une jambe dûe à une baguarre particulièrement violente dans son enfance. Ses mains câlleuse sont couvertes de petites cicatrices, tout comme ses bras, et un peu ses jambes, les marques d'une vie sauvage où l'enfant était plus souvent au beau milieu de ronces que couché auprès du feu. Mais l'aspect le plus frappant de son physique reste ses yeux. Ceux-ci sont légèrement vairons, aspect que l'on remarque mieux à la lumière. L'un est gris acier tandis que l'autre prend une teinte plus sombre, un marron qui lui donne un double regard qui peut se révéler effrayant, ou charmant, à vous de voir. Concernant sa démarche, quelque peu chaloupée, il marche souvent cmme un chat, avec beaucoup de souplesse, prêt à bondir, jamais vous ne le verrez débonnaire. Il a le feu dans le corps, ce corps entouré de glaçe.

STYLE VESTIMENTAIRE :
A vrai dire ... ses vêtements restent une préoccupation qui lui semble bien futile. Sans cesse étonné de voir le nombre d'heures que peuvent passer des filles, ou même certains mecs, à se pouponner, à choisir telle ou telle chemise, à se coiffer de telle manière, à mettre telle marque et armoniser les teintes ... non, lui, il prend ce qui lui passe sous la main. Or, bien souvent, ce sont des vêtements dépairellés, de différentes couleurs, avec quelques jeans troués et très souvent elimés, sans oublier des chemises tâchées. Déjà mise trois fois ? Eh bien, on verra pas la différence avec la quatrième. Froissés, abimés, passés de mode ... ne croyez pas qu'il n'a pas de goût ! Simplement ? Il s'en fout comme de la première chaussette qu'il a porté de toute sa vie. Malgré tout, lorsqu'il le faut, il réussit à arranger pas trop mal l'ensemble alliant vêtements foncés avec des « шал », foulards typiquement gitans, et un collier où s'accrochent deux plumes d'aigle. La première est rousse alors que la deuxième légèrement bleutée, des ramiges. Ces deux plumes lui furent offertes par son grand père, et il les garde précieusement autour du cou, au bout d'un fil de soie blanc. Les ramiges étant des plumes extrèmement solides, elles souffrent peu de ce qu'il leur fait endurer dans la vie de tous les jours. Souvent, il ne garde qu'un bout de tissus autour de la tête, retenant ses cheveux mis longs, et un jean, torse nu, exhibant ses plumes comme un totem. « символ », un symbole. Son symbole qui le rattache à son peuple.

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GOÛTS CULINAIRES :
Flàam apprécie à peu près tout, et il a la particularité de vouloir tout découvrir ... ce qui l'a amené à avoir quelques surprises. Cependant, il aime par dessus tout les plats bien épicés, où tu t'en sors la gueule en feu pendant un bon bout de temps. Tout le reste lui paraît bien fade. Peut-être une habitude bulgare ? Toujours est-il qu'il devient fou devant un repas qui ressemble de près ou de loin à une spécialité de chez lui, gare à la personne qui oserait critiquer, le repas en devient quasiement un rite issus d'une secte peu fréquentable. Il faut pas rigoler avec la bonne nourriture manouche !

GOÛTS LITTÉRAIRES :
Avec toutes ses péripéties, le jeune gitan a eu rarement l'occasion d'apprendre à lire au grand damne de la pauvre Enaëlle, la louve, qui tentait malgré tout de l'initier à cet art si complexe, l'enfant se révélait peu studieux. Cependant, lorsqu'il se retrouva seul à l'âge de quinze ans, il se mit à aimer lire, à s'enfermer dans ces mondes fictifs. Même s'il met un temps fou à décripter chaque mot, il peut passer des nuits blanches pour réussir à finir un livre. Particulièrement interessé par les récits d'aventure, où il s'imagine non pas comme l'assassin, mais comme le héro, il apprécie guère les récits trop terre à terre. Encore enfant dans l'âme, il veut lire pour s'échapper, pas pour s'embêter avec des trucs trop intello.

GOÛTS MUSICAUX :
Quelle question ! En tant que gitan qui se respecte, le jazz manouche est bien la musique qui le fait vibrer de tout son corps. Son âme danse au rythme des violons, guitares et jambes de danseuse. Lui même joue beaucoup de sa guitare, très souvent avec beaucoup d'improvisation, mais toujours dans un rythme endiablé. Malgré tout, il n'est pas avare de découvertes différentes, donc d'autres musiques.

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LOISIRS : jouer de la guitare - se promener seul - griffoner - être dans la nature - découvrir de nouvelles choses.

PHOBIES : son passé ... il a peur de lui, de ses actions, de ces morts qui le poursuivent, de cet assassin qu'il croit être. Il a aussi relativement peur de l'eau et se sent peu à l'aise auprès de grandes étendues d'eau, ayant toujours vécu à la montagne, il n'a jamais tellement connu de grands lacs, ou pire, la mer. La peur de se noyer, aussi incroyable cela puisse paraître, a tendance à le tétaniser. Il a aussi grand peur de voir un jour son fidel amis, Lysh, disparaître, bien que cela est impossible ...

PROJET(S) ? : Apprendre à vivre, à affronter son passé et se construire un meilleur futur.

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CÉLÉBRITÉ CHOISIE : Kevin Zegers.

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NOM : Lyshcàn.

SURNOM :Lysh.

ÂGE : Dix-neuf printemps.

SEXE : Mâle.

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ESPÈCE ( ET/OU RACE ) : Lycaon saharien [ Lycaon pictus saharicus ]. J'ai vu qu'il y avait quelqu'un qui a déjà pris l'espèce lycaon, mais comme il éxiste 4 sous espèces dans les lycaons, puis-je prendre la sous espèce saharienne ? .

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TRAITS DE CARACTÈRE : jovial - optimiste - rassurant - fidel - as des bêtises - charmeur - courageux - tendre - dragueur - drôle. Tout le contraire de Flàam.

DEscriptION PHYSIQUE :
Plus grand que les lycaons normaux, il atteint sans difficulté le mètre dix au garrot. Son pelage sombre se compose de quatre couleurs, aussi différentes que complémentaires : une dominante noire jai, ainsi que des reflets bruns un peu partout, quelques tâches blanches notamment sur le ventre et bien sûr, ses tâches et variantes de différents tons or. Un melting pot de couleurs qui lui donne tantôt un air effrayant, tantôt un air drôle, paradoxal, non ? Doté d'une gueule puissante, comme ses cousins les hyènes, il porte avec fierté deux rangées aiguisées de dents couleur nâcre. Ses crocs effrayants sont de remarquables couteaux prêts à tout déchirer. Ses oreilles démeusurées rattrapent ce côté sanguinaire, lui donnant un air plus benêt qu'autre chose.

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GOÛTS :
Un vorace, il a tendance à se jeter sur tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la nourriture ... cependant, tout comme Flàam, il apprécie plus particulièrement les mets épicés, ou devrais-je dire, particulièrement pimentés. Ne se prenant pas au sérieux, il va d'ailleurs utiliser ce côté goûlu pour les nombreuses bêtises, farces en tout genre qu'il a en tête. Il aime faire rire, et surtout lorsque c'est Flàam qui rit. Car ce qu'il aime le plus au monde, c'est lorsqu'il a l'impression que la deuxième partie de son être est heureux ... et donc, il est on peut plus joyeux lorsque celui-ci se met à jouer de la guitare. D'ailleurs, il profite de ces moments pour faire de nouvelles rencontres parmis les daëmons, trop heureux de voir qu'il éxiste d'autres daëmons, à part la définte Enaëlle et lui même.

PHOBIES :

PASSÉ :
CHAPITRE 1 : Le drame, le crime, l'enfance.

Un chant éclata dans la nuit noire. Cette nuit sans lune qui accueillit un nouveau être au creux de ses bras d'étoiles. Un petit être au regard double, un petit tzigane bercé dans les bras de sa mère, qui chante un chant d'amour pour cet enfant, son enfant. Sur sa poitrine de bébé repose une souris, puis un chat, ensuite un serpent ... un petit être changeant sans cesse, qui finit par s'endormir au rythme de la respiration de l'enfant, sous la forme d'un chiot or et noir. Tzigane, créature ... tout est lié. « деца е свързано с дявола » l'enfant est lié au daëmon.

Ce daëmon fut accepté. La famille connaissait régulièrement un enfant qui naissait auprès d'un animal à l'allure changeante, et aucun ne se posait de questions.

Cet enfant grandit, et c'est sous le même nom que son père qu'il admirait, Flàamaël, qu'il commença à prendre certaines responsabilités dans le camp manouche. Ici, chacun avait sa tâche, quelle ne fut pas sa fierté le jour où le gamin de sept ans se vit attribuer la gestion du feu avec d'autres enfants ! Toujours accompagné de celui que tout le monde nommait Lyshàn, il s'amusait des flûtes de fumée, des danseuses enflammées, de la colère des braises. Innocence, naïveté enfantine ... Pourtant, la vie n'est pas facile lorsque l'on est considéré comme les rebus d'une société. Ces regards noirs que vous lancent les gens, ces insultes « Мръсен циганин крадец, измет », sale manouche, voleur, ordure ... Aussi, avec les coûts de la nourriture qui s'enflammaient, la petite troupe fut amenée à pousser les enfants à mendier. Bien entendu, ils le faisaient à l'abris des regards de la police locale, fuyant dés qu'un uniforme apparaissait. Le jeune Flàam jouait avec la vie comme avec le feu. L'une des tradition était de se retrouver tous ensembles le jeudi dans la grande caravane sans fenêtre. On mangeait, on se racontait des histoires, on chantait dans le noir à la lumière des bougies. Un jour, le petit Flàamaël et son compagnon, Lysh, oublièrent le feu dont ils avaient la responsabilité. De colère, son père le priva de cette journée si importante à ses yeux ... et lui intima d'aller vendre quelques tissus que sa mère avait préparé, en ville. Frustré, le gamin décida d'une bonne blague : il enferma à double tour sa famille dans la grande caravane sans fenêtres, et ne leur ouvrirait qu'à son retour !

C'est fier de lui qu'il dévala la rue, son daëmon galopant sous la forme d'un poney shetland à ses côtés, transporant lui aussi une pile de vêtements à vendre, la tête dépassant à peine des tissus. C'était sans savoir la fatale erreur que Flàam venait de commettre ...

Le soir, quand ils rentrèrent au camp, il découvrirent de nombreux uniformes qu'ils craignaient tant. Au coeur des caravanes, il ne restait plus que des cendres de celle qui abritait sa famille tant aimée. Toute sa famille y était enfermée, tout sa famille était décimée. Par sa faute, par sa seule et unique faute. Le feu des bougies ne s'étaient pas contentées de la cire, et si cet incident arrivait régulièrement, ils pouvaient sortir pour chercher de l'eau. Sa blague, sa farce, s'était transformée en crime. Hurlant, pleurant toutes les larmes de son corps, Flàam se laisse emporter par ces inconnus, ces gàdjos comme il avait tant l'habitude de les appeller. Ceux-ci cherchèrent à retenir son daëmon, les faisant souffrir le martyre au fur et à mesure des kilomètres qui les séparaient ... Lysh réussit enfin à se libérer de ses tortionnaires, prenant la forme d'un aigle, il rejoignit par instint l'autre moitié de son être. Arrivé près du commissariat, il se transforma en souris pour rejoindre l'enfant qui pleurait toutes les larmes de son corps. Les deux se réunirent pour partager leurs chagrin.

Pourtant, toute la famille de Flàam n'était pas décimée. Un grand père, un vieil homme bourru vivant loin de la ville où ses descendants, frères, soeurs ... s'étaient installés. Mizack fut rapidement mis au courrant du drame, par un miracle des steppes arrides, la nouvelle était arrivée à ses oreilles. Un vieil amis était venu la lui conter, en précisant qu'il lui restait un petit fils ...

« Mizack. Cet enfant a besoin de toi ... oublis ton passé, vas le chercher. » intima le vieux bulgare, messagé de la terrible nouvelle.
« Jamais. Je ne veux plus de cette famille, jamais. » répliqua avec colère Mizack.
« Sâches quand même que, comme toi, l'enfant ne se sépare jamais d'un animal ... un étrange animal, comme ta vieille Enaëlle ... » murmura le bulgare avant de disparaître, un dernier clin d'oeil.

Une louve blanche, au regard voilé, posa sa patte sur le bras du vieux Mizack, dont les yeux brillaient de milles larmes. « Mizack, allons y. Ils sont comme nous ... » susurra-t-elle doucement à l'oreille du solitaire.
Quelques jours plus tard, un grand-père répondant au nom de Mizack Djizùn se présenta devant les commissaires qui ne savaient que faire du jeune tzigane pleurnichard et de son étrange souris qu'il gardait constamment dans sa poche. Plus étrange encore, l'homme était accompagné d'une louve, sage et magnifique, dont toute la sagesse du monde émanait de son regard. Quelques papiers signés, peu de paroles échangées, l'enfant avait retrouvé sa famille ...

CHAPITRE 2 : Nouvelle vie.

L'enfant et le grand-père mirent du temps à s'apprivoiser. L'un, curieux, présentait cependant un esprit bien rebel pour le vieil homme, et l'autre, habitué à sa vie de solitaire voyait d'un oeil mauvais toute sa vie de chamboulée. Pourtant, rapidement, ils comprirent que quelque chose les rapprochait : ils avaient tous les deux un daëmon. De temps en temps dans l'ancienne famille tzigane, un être naissait accompagné de son daëmon. Ce fut le cas de Mizack, puis les générations passèrent, sans aucune naissance de ce type, jusqu'à celle de Flàam. Enaëlle, la daëmone de Mizack, prit rapidement son rôle de deuxième mère à coeur. Bien qu'ayant l'apparance de louve, elle s'occupa de l'éducation du jeune manouche et de son daëmon, tempérant sans cesse Mizack.

Pour la première fois de sa vie, après sept hivers sur terre, Flàamaël découvrait la nature dont sa propre mère lui chantait des louanges. Vivant dans une habitation sommaire, avec un petit troupeau de chèvres, il fit la découverte du dur métier de berger. Ce métier qui, pourtant, le rapprochait de plus en plus de Mizack. Les deux êtres s'asseyaient dans l'herbe, la louve allongée la tête sur les genoux du vieux manouche, et Lysh, selon sa forme, sur l'épaule de l'enfant arborant les ailes d'un passereau ou assis à ses côtés, les observant avec l'oeil fier d'un lion. Les années s'écoulèrent ... elles s'écoulèrent jusqu'au jour où, après avoir frôlé la mort lors d'un terrible incendis, le vieux Mizack fièvreux, se croyant condamné raconta à son enfant, son petit Flàam, le pourquoi de sa haine contre sa famille ...

« Nous n'avons pas seulement un daëmon, Flàamaël. Nous avons un don. Tu ne l'as certainement pas encore découvert, mais il viendra. Ce fut une malédiction pour moi ... mon enfant, sâches que le vieux Mizack fut un assassin. Je suis un assassin. J'ai tué ta ... ta grand-mère, ma femme, ma belle et douce, Tajiana. Je l'ai tué d'un regard, car la colère me donnait le pouvoir de tuer, si je croisais le regard de quelqu'un ! Je ... je ne maîtrisais pas mon pouvoir ! Je ... je te le promets ... j'étais en colère contre mon frère, qui l'avait violée, mon propre frère ! Je ne voulais pas la tuer ! Mais ils ne m'ont jamais cru, j'ai été chassé, exclue du clan, de notre famille ... je suis partis dans les hautes plaines avec mon chagrin, mes remords et ma haine. Avec Enaëlle. Je suis désolé, je suis désolé, je ne voulais pas la tuer ... je ne voulais pas ... Не съм я убил, не съм, съжалявам, не съм я убил, извинете ... Не съм я убил, не съм, съжалявам, не съм я убил, извинете ... Не съм я убил, не съм, съжалявам, не съм я убил, извинете ... » répéta-t-il sans cesse, toute une nuit, la vieille Enaëlle contre son flanc et l'enfant de douze hiver la tête posée contre son coeur.

Le vieil homme ne mourrut pas cette fois-ci, mais le coeur allégé de son passé sans arrêt refoulé, il fut bien plus jovial et aimant, pour le jeune Flàam. Celui-ci chercha dés lors à trouver son don. Il le sentait qui crépitait dans son coeur, tout comme le ressentait Lysh. Les deux compère partaient des heures dans la montagne, se jouant des dangers de la nature. Ils revenaient pourtant toujours chez eux, dans la vieille bicoque pour retrouver une Enaëlle morte de trouille à cause de leurs disparitions, et un Mizack qui jouait la colère, pour finalement les prendre dans ses gros bras. Lysh se mit de plus en plus à adopter une forme canine, à l'image peut-être de la douce Enaëlle. Sa forme la plus souvent adoptée était celle d'un drôle d'animal, noir et or, aux oreilles démeusurées, entre la hyène et le loup, un lycaon saharien.

CHAPITRE 3 : L'attaque, l'adieu.

Déjà quinze hivers s'étaient écoulés depuis sa venue au monde, et déjà un passé bien lourd pour le jeune Flàam qui, bien qu'il ne le dise à personne, se sentait toujours aussi coupable de la mort de ses parents, ses frères et soeurs, tantes et oncles ... mais la nature et l'amour que lui portaient son grand-père et la douce Enaëlle, réussissaient à lui faire tout oublier, à panser ses blessures intèrieures. Malheureusement, il s'avéra que même au coeur de la nature sauvage, la haine envers les tziganes les rattrapèrent. En effet, les paysans voyaient d'un mauvais oeil ces manouches avec leurs animaux étranges. Aussi, quoi de mieux lorsque l'on a des problèmes que de s'en débarrasser ? C'est ce qu'ils choisirent de faire en attaquant la cabane, sans aucun préavis. L'un d'eux y perdit la vie en croisant le regard colérique vu vieux Mizack resté seul, Flàam étant partis comme à son habitude vagabonder au coeur des montagnes. Mais son pouvoir l'affaiblissait, aussi ne put-il pas retenir l'assaut des autres hommes, enragés après la mort de l'un d'entre eux. Après l'avoir tabassé, ils le laissèrent mourrant, ainsi que la pauvre louve qui reçut le même traitement.

Tard le soir, Flàam et Lysh rentrèrent, sâchant qu'ils allaient se prendre l'habituel sermon. Mais ... ce n'était pas comme d'habitude. Ces flammes qui dévoraient les lambeaux de bois, le pelage si blanc de la douce Enaëlle souillé de sang, son grand père, son visage devenu si accueillant, déformé par la douleur ... ce n'était pas habituel. Un cri retentit dans la nuit. Deux hurlement montèrent dans les cieux. L'adolescent et le daëmon hurlaient toute leur tristesse, leur haine, leur folie ... après une nuit de cauchemard, une nuit qu'ils passèrent à creuser, s'arrachant des bouts de peau à force de gratter la terre, insensibles à la douleur, une nuit qui terminait avec la dernière poignée de terre qui rejoignait le monticule. Tout en haut reposait une touffe de poils blancs et une mèche de cheveux gris, humides des larmes qui avaient coulés dessus.

Le jeune Flàamaël et son daëmon se tournèrent vers les plaines qui leurs faisaient face. Enfin, il sentit réellement le don monter en lui, pulser dans ses vaines et en un fraction de seconde, Flàam n'était plus homme, il était aigle accompagné de son daëmon qui pour l'une des dernières fois de sa vie se changeait en un rapaçe ... en quelques battements d'aile, ils localisèrent la bande de paysans qui rigolaient et buvaient à s'en faire craquer la bedaine. Fiers comme des paons de leurs bataille, de leurs tuerie. Ils n'eurent pas le temps de voir les deux aigles leurs plonger dessus et se transformer au dernier moment en deux canidés, l'un noir comme le fond d'un puit, l'autre parsemé de tâches or. En un rien de temps, des jugulaires éclatèrent.

La vengeance avait sonné.
Avec un regard au ciel, Flàam demanda pardon à sa famille, pardon à son grand-père d'être ... un assassin.

CHAPITRE 4 : La lettre.

Le jeune tzigane repartit en ville, le coeur emplit de haine, il s'enfonça sans cesse dans tout ce que pouvait lui donner de pire la ville. Sa tristesse émanant de chacun des fibres de son corps, il déambulait aux côtés de son amis de toujours, celi qui était désormais un lycaon pour toujours. Nomade, manouche, il vagabondait d'un boulot à l'autre, travaillant pour oublier, se tuant à la tâche. Il fit des rencontres qui le marquèrent, encore un peu plus. Mais jamais personne ne réussit à le comprendre comme le pouvait Mizack. Personne ne comprenait ce qu'il appelait sa malédiction, et sa bénédiction.

Personne ? Si, un homme. Un homme qu'il a aidé, qui furent liés par des conversations sur leurs vies. Cet homme possédait lui aussi un daëmon ... peut-être jusqu'à ce jour la seule personne qu'il oserait nommer " amis " au delà de son très cher Lysh. Il ne le revit jamais plus, juste quelques lettres. Jamais plus il ne revit quelqu'un accompagné de daëmon ...

Jusqu'au jour où il lut cette lettre, cette lettre que vous avez tous un jour reçu, cette lettre qui lui donna enfin un chemin à suivre, un espoir à ressentir, un avenir ...

« съдбата на една стена едноок циганин и диви кучета в сърцето на един лъв » lui avait dit son grand père, ces paroles, il les suivrait.

DON :