*Ce qui se passe à Vegas reste à Vegas.

C’est la ville du crime, la ville du vice...
Il faut avoir peur le soir. Ne l’oublies jamais, car c’est le loup qui rampe dans le noir.

Décidément j’adore ma vie ! Bon certes ces dernières semaines avaient été quelque peu mouvementées. Beaucoup de choses à régler avec des gens pas forcément fréquentables. Mais qu’importe, je ne le suis pas non plus alors qu’est-ce que j’en ai à foutre. Après tout ils s’en sont pris dans la gueule bien plus que moi alors je n’ai pas de remords. Mon arcade avait cicatrisé et en plus de ça je n’avais plus de marque ce qui réglait le problème sur le plan indices. Pour le reste, j’avais brûlé certains vêtements, et fait flamber la voiture de Spice. *0* Cette satisfaction que j’ai eu en voyant les flammes, j’aimerais la revivre. J’apprécierais également de voir la tronche de cet enfoiré quand il a découvert que son petit bijou avait disparu. Il avait cas pas m’chercher. C’est ainsi, quand on m’pique, je mords. Sinon, j’étais à présent persuadé que les flics ne viendraient pas jusqu’ici. Ils avaient conclu à une affaire non résolu sur cette satanée histoire de New York. Tant mieux car là il me fallait un peu de repos et sincèrement repartir en cavale dans la minute ne m’intéressait pas. Ma tune était à l’abri, bien au chaud donc plus rien ne m’importait pour le moment. LD, me revoilà !


A plus de 180km/h sur la route, la moto sombre avalait les kilomètres tandis que Matt s’appuyait un peu plus sur celle-ci. Il sentit les bras de la jeune fille se resserrer autours de sa taille et ne pu s’empêcher de sourire. Le bitume scintillait sous les rayons de lune, lui indiquant que l’heure était déjà bien avancée. Relevant la tête il aperçu une ombre dans le ciel qui zigzaguait entres les étoiles, ses longues ailes sombres ne présageant rien de bon. Caly était encore en train de s’éclater à jouer contre le vent. Qu’elle fasse, qu’elle fasse. Lui, il préférait s’amuser à sa façon. Son casque noir tinta sous l’astre blanc tandis qu’il dressait l’avant de sa moto. Dans un vrombissement sonore, il disparu dans la nuit, laissant derrière lui l’estompe du rire de la jolie blonde cramponnée à lui.

Au bout de quelques temps, une ombre mouvante passa le portail de l’université. Le campus était calme, sans aucun bruit pour rompre le silence pesant. Avançant à allure réduite, Matthew alla déposer son colis du soir devant les portes de son dortoir. Il arrêta sa moto le temps que la demoiselle parvienne à descendre. Lorsque ses pieds touchèrent le bitume elle s’approcha de lui. Enlevant son casque, il le posa sur ses genoux et observa Lya. La jolie fille se pencha en avant et vint poser délicatement ses lèvres sur les siennes. Après quelques instants de plaisirs, elle se recula pour le regarder partir. Appuyant sur le kick, le grand ténébreux disparut derrière les bâtiments. Une soirée délicieuse, décidément. Qui était Lya ? Oh un passe-temps des plus intéressants et des plus alléchants aussi… Matt stoppa la moto et s’engouffra dans le garage qui lui était réservé. Plaçant délicatement son amie reluisante, il l’embrassa du regard avant de ressortir et d’abaisser le rideau de métal. A cet instant il entendit le battement sourd des ailes de sa daëmon. * Ca va, tu t’es bien éclaté ?! * Sans la regarder, il émit un léger rire moqueur. * Si tu n’as pas réussi à te battre ou à détruire quelqu’un ce soir, ce n’était pas de ma faute ma belle. * La chimère émit un rugissement tombé des profondeurs avant que sa queue ne vienne siffler férocement aux oreilles de Matt. La tête de serpent ouvrit la gueule, découvrant ses deux crocs injectés de venin. * Sois sympa, garde ça pour quelqu’un d’autre ! * La femelle fit claquer le reptile qui lui servait de queue, dans l’air frais de la nuit. * J’te déteste, tu le sais ça ? * Tout en montant les marches qui menaient à l’entrée du hall, Matt se retourna pour lui lancer un regard dont il avait le secret. * Moi aussi je t’aime ! * @____@

La conversation se stoppa là car la créature mythique ne trouve rien à rajouter. Matt s’apprêtait à rejoindre sa chambre lorsque sa daëmon lui barra la route. * J’AI FAIM ! * Il leva un sourcil et la dévisagea longuement avant de soupirer. C’est affolent comme elle peut bouffer celle-là ! Passant devant, il s’avança vers la porte de la cafétéria. Sa main glissa doucement le long de la poignée avant qu’il ne la tourne d’un coup sec. Il l’ouvrit calmement pour que celle-ci ne face pas trop de bruit. Entrant sans plus de précautions, il laissa la porte ouverte pour que son monstre puisse passer. Mais lorsqu’il se retourna il eut la délicate surprise de découvrir une paire de jambe qu’il n’aurait jamais pu oublier. Son regard d’un bleu intense se mit à parcourir le corps de la jeune femme jusqu’à ce qu’enfin il l’encre dans celui de notre mystérieuse promeneuse de 4h00 du mat’.

« Satine… Content de te revoir ici. »