Tout va bien, tout va très bien >< ||Shin

Quelque chose de doux me chatouillait la joue. Je plissai le nez, dérangée et ma tête s’enfonça un peu plus dans mon oreiller. Je sentis alors une griffe glisser sur mon visage, j’éloignai rapidement ma tête et ouvris les yeux.

*Pas trop tôt, j’ai cru que tu ne te réveillerais jamais*
*Tu aurais pu trouver un autre moyen que me griffer, espèce de malade !*
*Calme-toi, je t’ai à peine effleurer…*

Je soupirai puis me mis debout. J’ouvris ma garde-robe et restai longtemps plantée devant. Plus le temps passait, plus je trouvais mes fringues nuls mais j’enfilai quand même un jean et un simple tee-shirt. J’allai chercher ma montre sur ma table de nuit et la mis, mon regard tomba furtivement sur les aiguilles.

*Euh…C’est normal qu’il soit 11heures ?*
*Ouais, d’ailleurs t’as 20 minutes de retard au cours d’histoire*
*Oh merde !*

Je me dépêchai de prendre mon sac de cours et mon classeur, plein à craquer. Je marchai à grandes enjambées dans le couloir mais devais me retourner sans cesse pour dire à mon daemon de se magner le derrière.

*De toute façon, tu es déjà en retard, ça sert à rien de se dépêcher*
*Ça sert à être un peu moins en retard. En plus j’ai des points à rattraper, c’est pas le moment de rater mes cours*
*Et bien tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même, ce n’est pas ma faute si tu es incapable d’entendre une sonnerie de réveil.*
*Non, mais tu aurais pu me réveiller un rien plus tôt*
*Je suis ni ton père ni ta mère, prends toi en charge toute seule*

Ais-je déjà dit que mon daemon est le plus adorable de tous les êtres u.u ? J’arrivai enfin en cours, les cheveux tout ébouriffés. Le prof haussa un sourcil et nota des trucs sur une feuille mais ne me fis aucune remarque. J’allai m’assoir à ma place et tentai de prendre des notes mais le sujet était tellement ennuyeux que je n’écoutai rien de la fin du cours.

*En fait, ça n’a servi à rien de venir puisque t’as rien foutu*
*On ne fait jamais quelque chose pour rien Snow, jamais.*

Le regard qu’il me lança me montra qu’il n’était pas convaincu. C’était ma mère qui m’avait dit ça un jour, elle était morte quand j’étais encore assez jeune pourtant mes souvenirs d’elle était toujours très clairs, je me souvenais même de ses paroles. En marchant dans les couloirs, de petites vagues de souvenirs me submergèrent. Je n’oubliais rien de mon passé et regrettais souvent que ma relation avec mon père se soit autant dégradée. Aucun de nous deux n’avaient fait d’efforts et ma stupide crise d’adolescente stupide avait gâché notre dernière chance de réconciliation. Peut être que le temps réussirait là où j’avais échoué.

*Smilla ?*

La voix de Snow me surprit et je sursautai. Ma farde me glissa des mains, elle tomba par terre et s’ouvrit, éparpillant toutes mes feuilles de cours. Je me penchai pour les ramasser et grimaçai en découvrant les anneaux de mon classeur tout tordus. Ma farde était i-rré-cu-pé-ra-ble, j’allais devoir me trimbaler avec un immense tas de feuilles en main. Génial ><
Je relevai la tête et vis quelques feuilles s’envoler. Oh non.

* Rattrape-les Snow, rattrape-les !*

Mon daemon courut et attrapa les papiers avec sa gueule, il me les ramena en trottinant et je le remerciai d’un sourire. Je me remis debout, mon classeur mort dans les bras. J’avais à peine fait deux mètres que je glissai sur le chemin et tombai, lâchant ma farde pour la deuxième fois en cinq minutes. Malédiction, je suis maudite c'est certain é.è Snow pouffa et me regarda, moqueur. Je lui tirai la langue mais ria quand même avec lui. Tout ne peut pas être parfait tous les jours ^^

*Pfiou ! Qu’est ce que tu me disais avant que je fasse tout tomber ?*

Mon daemon m’avait interpellé mais il n’avait pas eu le temps de terminer sa phrase à cause de ma maladresse. Il m’expliqua qu’il voulait juste savoir ce que nous faisions dans le parc. Le parc ? Je tournai la tête à gauche puis à droite et fut étonnée de me trouver dans cet endroit. Je n’avais pas réfléchis où j’allais et ne sus rien répondre à Snow mais j’avais la flemme de rentrer alors je restai là où j’étais. Je fourrai en vrac mes pages de cours mélangées dans mon sac qui commençait à déborder et allai m’appuyer contre un arbre, l'air songeur.