Lindwüen Daëmon
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 There are never Happy Endings [ Jackximum =3 ]

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Aaron Dwayne
    « ...ou comment être un Feu Follet sur pattes \o/ »

Aaron Dwayne


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MessageSujet: There are never Happy Endings [ Jackximum =3 ]   There are never Happy Endings [ Jackximum =3 ] EmptyMar 20 Avr - 13:20

SO MUCH FOR MY HAPPY ENDING.

Ses doigts frappaient le matelas, les uns après les autres, dans un rythme de plus en plus rapide. Un souffle s'échappa de ses lèvres et passa sa main sur son front qui se couvrait d'une fine pellicule de sueur froide. Sa main vint une nouvelle fois à sa bouche et il prit une longue bouffée de sa cigarette. La dite cigarette étant sensée le calmer, c'était raté. Son daëmon se posa doucement sur son torse et riva les yeux dans les siens qu'il gardait encore fermé. Malgré le noir il savait parfaitement qu'elle le fixait, et il n'avait pas besoin de la regarder pour savoir ô combien ce regard était intensif. Il n'avait pas le choix. Il fallait qu'il le fasse. Allez, murmurait la voix de Gaïa dans les airs, le faisait frissonner à l'occasion. Oui. Il était temps. Aaron inspira profondément en serrant les dents, se redressa et s'assit au bord du lit, à la limite de la panique. Pourtant lorsqu'il releva la tête il affichait un visage de marbre. Il lui fallait ça. Ce putain de masque il en avait besoin à présent. Une boule lui bouchait la gorge depuis hier au soir et ne l'avait pas lâchée de la nuit. Pour la première fois depuis ce voyage il voyait clairement ce qu'il avait fait. Ce qu'il était. Il ne pouvait pas se dire ces mots égoïstes qui auraient soulagé la plupart des hommes dans son cas. Elle sera mieux sans moi. Je ne suis pas assez bien pour elle, je ne la mérite pas et caetera et caetera. Et toutes ces phrases de parfait salaud: t'es moche, écoute chérie ça va, t'as fait ton temps, maintenant j'vais voir ailleurs tu me saoule (: . Aaron secoua la tête en soupirant et se releva brusquement. Allez ! merde quoi il était un homme ou pas ?! Que lui auraient dit ses amis ? Alec, qu'est ce qu'il aurait dit, hein ? Aaron se bloqua en croisant son reflet dans la glace, tenta de se mettre à la place du jeune homme. Il souffla et laissa glisser sa main sur sa nuque, espérant que ça le détendrait un peu. Alec...lui aurait dit d'assumer ses conneries. Il grimaça d'appeler ça une connerie. Non, vraiment, ça avait été génial, il en garderait un bon souvenir toute sa vie et ce n'avait pas été une connerie. Sans Lauriane il ne serait plus rien à l'heure qu'il était. Se laissant légèrement tomber en avant, il posa ses deux mains de chaque côté du miroir et se regarda droit dans les yeux. Il était devenu quoi ? Un putain de salaud, une mauviette ou alors il restait quelque part en lui une part de responsabilité qui pourrait le faire avancer ? De toute manière il n'avait pas le choix. Il fallait qu'il le fasse. Dire que c'était pour le bien de la jeune fille aurait été idiot, il savait parfaitement que ça n'allait pas lui faire du bien. Il devait se débrouiller pour que ça passe mieux. Pour peu que c'était possible. Dans un brusque excès de rage il leva le poing et l'abattit sur le miroir. Le souffle court, il s'arrêta à un centimètre de son reflet, ferma les yeux et laissa retomber son bras en posant son front brûlant sur la glace gelée. La voix de Gaïa retentit de nouveau et elle se posa sur son épaule, serrant doucement son T Shirt de ses petites griffes pour lui dire qu'elle était là.

    « Tu... va te remettre avec Katey ? » demanda-t-elle d'une voix douce. Aaron frémit et secoua la tête.
    « Attend Gaï, là je vais déjà essayer de gérer le coup avec Lauriane, il se s'agit pas de Katey... » répliqua-t-il, la gorge sèche.
    « Ça va aller, calme toi. Elle n'est pas idiote, elle comprendra. »
    « Comprendre quoi ? » il décolla sa tête du miroir et continua, dégouté par ses propres paroles. « Salut Lauriane, tu m'excuse mais ça va plus être possible entre nous. Bah ouais, y'en a une autre qui m'attend, tu croyais quand même pas que j'allais faire ma vie avec toi ? Naïve... Nan mais tu te rend compte de ce que t'es en train de me faire dire Gaï ?! » il ferma les yeux en soufflant, laissa le silence planer un instant autour d'eux. « ... s'cuse moi Gaï.. c'est pas de ta faute. » elle ne répondit pas, serra simplement plus sa prise. « Bon. Et bah c'est partit, en avant pour gâcher notre journée ! »


Il jeta un rapide coup d'oeil vers le lit de Kyllian qui était inoccupé, se demanda s'il verrait un jour son super coloc', se dit que c'était mieux comme ça. De toute évidence le gamin avait habité la pièce pendant qu'il était partit. Et vu l'odeur de cannabis qui flottait dans les airs, Kyllian s'était bien laissé aller. Il attrapa son portable, fit du mieux qu'il pouvait pour ne pas l'exploser entre ses mains tellement il le serrait fort entre ses doigts.


AARON : Salut, faut que je te parle, où est ce que tu es ?
LAURI' : Salut. Dans le parc, près du Pin.
AARON : Okay, j'arrive. Attend moi.



Il serra les dents et alors que sa force restait dans sa mâchoire elle quitta ses mains et le portable glissa entre ses doigts pour aller s'écraser sur le parquet dans un bruit mat. Aaron le regarda d'en haut, eu l'envie de l'écraser du talon. D'un battement d'aile, Gaïa attira son attention et empêcha la massacre qu'elle savait parfaitement inutile. Il n'avait qu'à croiser Wolf en rentrant, son petit punching ball préféré ♥️. Un mince sourire étira fugacement ses lèvres mais le cœur n'y était pas. Par habitude il se dirigea vers son cuir qui reposait sur une chaise, l'effleura du bout des doigts et recula brusquement comme s'il l'avait brûlé. Il grimaça. Lauriane avait porté son manteau pendant deux semaines, s'amusant à le passer sur sa joue pour le déconcentrer lorsqu'il conduisait, mettant carrément ses mains devant ses yeux en riant comme une gamine. C'était ce qu'ils avaient été. Deux gamins. Aaron sourit doucement, passa le dos de sa main sur le vêtement, soupira et sortit. C'était fini à présent. Il fallait juste que Lauriane le sache.

Les mains dans les poches et le regard rivé sur l'herbe, il approchait, entendait le rire des amies de Lauriane qui étaient assises en cercle près du grand Pin. Il s'arrêta à une vingtaine de mètres, les lèvres sèches et ses yeux gris rivés sur la jeune fille qu'il était venu chercher. L'une des étudiantes l'ayant remarqué fit un clin d'œil à Lauriane et poussa une autre de ses amies du coude. Avec la discrétion coutumière des étudiantes matant un garçon qui passait, elles se retournèrent toutes en gloussant et Lauriane se leva. Aaron sentit son cœur se serrer et Gaïa lui souffla quelques mots à l'oreille avant de s'en aller dans un tourbillon de couleur. Dès l'instant ou elle ne fut plus sur son épaule, il sentit la chaleur le quitter, et avec elle le courage. ALLEZ ! è__é Soit un homme bordel ! >__<. Un homme... il n'avait jamais moins eu l'impression d'en être un. Secoué par la voix de son daëmon il se racla la gorge et se lança.

    « Salut Lauriane... je peux te parler ? »


MAIS QUELLE PUTAIN DE QUESTION CON T'ES QU'UN BOULET DWAYNE @___@ !! Il aurait voulu se laisser tomber à terre en soupirant de sa propre connerie mais avant de s'apitoyer sur son sort il avait quelque chose à faire. Il jeta un coup d'œil aux étudiantes qui gloussaient comme des folles, pas conscientes de leur propre connerie. Aaron les détesta instantanément. Ne se voyant pas préciser "en privé" comme dans ces séries toutes plus débiles les unes que les autres, d'un petit signe de tête il demanda à Lauriane si elle voulait bien marcher un peu et se passa la main dans les cheveux, nerveux. Bon, quand faut y aller, faut y aller.

    « Je peux pas continuer comme ça Lauriane, c'est... »


Tout simplement pas possible ? Le voilà qui était incapable de finir ses phrases. Il ne pouvait pas dire "on", elle ne semblait pas être dérangée par leur relation, bien au contraire. Mais maintenant qu'il voyait ses grands yeux verts il était bloqué, ne savait pas quoi dire d'autre. Il secoua la tête en shootant dans un petit caillou, désolé de lui infliger ça. S'il avait été capable de se relever seul il n'aurait pas eu besoin de casser de cette manière. Mais il ne regrettait rien. Ces deux semaines avaient été géniales, il ne pouvait juste pas continuer à l'université. Ça aurait été se mentir à lui même. Et surtout il devait aider quelqu'un à son tour. Même si pour ça il ne devait plus jamais parler à Lauriane si elle le décidait ainsi. Mais il se devait de lui dire la vérité.

    « Je ne regrette rien, tu sais. C'était cool, vraiment. » il eu un pauvre sourire désolé et soupira en perdant ce mince sourire. « Mais ici je ne peux pas continuer. »


Il s'arrêta et planta ses deux yeux gris dans les siens, une question lui brûlait les lèvres. Cette question, complètement conne qu'il posa tout de même, sans réfléchir, comme d'habitude. Gaïa n'eut pas le temps de voir venir, de le stopper. Cette question idiote qu'il regretta dès l'instant ou elle franchit ses lèvres.

    « Tu comprends ? »


Spoiler:
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Shayana P. Guido ♪
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MessageSujet: Re: There are never Happy Endings [ Jackximum =3 ]   There are never Happy Endings [ Jackximum =3 ] EmptyMar 20 Avr - 21:34

      Je suis la cible qu'il te faut,
      J'ai baissé les épaules, j'ai joué mon rôle.


    Une simple phrase, un simple regard, une simple image. Une pensée, un sourire, un geste. Une lettre, un message, une parole, une attitude. N'importe quoi. N'importe où. Mais peu importe le moyen, le moment et même le lieu, tous comprennent. Les plus amoureux ignoreront les signes, les plus impulsifs seront violents, les plus faibles se tairont. Et moi, j'ai décidé de ne me mettre dans une aucune de ces catégories. Premièrement parce qu'à l'instant où nos lèvres s'étaient rencontrées, j'avais su que cela se terminerait ainsi. Pourtant j'ai continué, pendant un temps j'ai même espéré avoir tord. Mais comment peut-on imaginer avoir une chance contre ce genre de femmes. Celles que tous les femmes adulent, meurent d'envie de frôler. Mademoiselle, s'il vous plaît, un baiser ! Et puis moi ? Hep' ma petite ! Je peux t'embrasser pour pas déprimer ? Ben vas-y, fais toi plaisir... Assise en tailleur sur mon lit, un stylo dans la bouche, je regardais les photos que j'avais fais développer. Les souvenirs de mon voyage sous forme d'image. Je faisais deux tas : un avec les photos où j'étais seule, avec des personnes inconnus, ou bien un simple paysage. Les autres où il y avait Aaron. Lâchant un soupir, je regardai dehors, observant d'un oeil vide le grand ciel bleu. Mon perroquet me fixait silencieusement, je me rendis compte que ses plumes étaient d'un gris pâle, seules quelques plumes de sa longue queue avaient prit une belle teinte rosée. Souriant tristement, je tendis une main vers elle, et l'oiseau vint se poser contre moi. Je lui caressai le haut de la tête, la laissant me pincer amoureusement les doigts. Lâchant un petit rire, mon portable sonna sur ma table. Je m'étalai sur mon lit, l'attrapai & regardai qui m'appelait : Justine. Haussant les épaules, je décrochai & entendis sa petite voix hystérique résonner dans mon oreille. C'était une fille sympas, mais un peu gamine sur les bords. Elle & ses amies avaient 3 ans de moins que moi. Elles m'invitaient à les rejoindre dans le parc. J'aurais préféré aller voir Pavel, Iseult, Skye & au mieux, Baya. Seulement personne n'était disponible. Je lui répondis rapidement oui, elles m'attendaient dans le parc. Sortant de mon lit, je renversai sur mon passage les photos d'Aaron. Lâchant un juron, je posai mon regard froid sur le petit monticule de souvenirs & partis. Ici ou sur le lit, elle ne seraient rien d'autres qu'un rappel : celui que tout était finit.

    Mes jambes me portèrent rapidement au parc, j'avais juste prit mon portable & mon pull. Morwène volait au dessus de moi, toujours aussi silencieuse. Habillée d’un simple jean délavé, un t-shirt simple que je pouvais colorer à mes envies, je m’étais attachée les cheveux en queue de cheval, pour changer. Je retrouvai les filles près du pin, leur joie m’envahit un peu & je me laissai porter par leurs rires enfantins. Les conversations étaient assez banales, mais cela me détendait. Elles parlaient de shopping, de l’été qui approchait à grand pas. Puis leur conversation dériva sur les hommes & aussitôt je me raidis. Mon portable vibra dans ma poche, un nom s’afficha sur l’écran : Aaron. J’ouvris le message, lui répondis rapidement en ignorant les regards des étudiantes. Elles commencèrent à me charrier, disant qu’elles avaient bien vus que j’étais partie en voyage, et pas avec n’importe qui... Je me forçai à leur sourire, mais le coeur n’y était pas. Finalement l’un d’entre elle me donna un coup de coude dans les côtes, parlant d’un ton amer.

      « Tu t’interdis rien, hein ma belle ? » dit-elle, une pointe de jalousie dans la voix. « Kyllian, Aaron... Ça m’étonnerait pas qu’un certain prof’ de maths te tourne autour ! »


    Les filles explosèrent de rire et mon ventre se tordit violemment. Soudain l’herbe devint terne, mes cheveux prirent une couleur noir, mon regard perdit toute forme de joie ou de rire.

      « Personne ne m’a interdis de vivre. » tranchai-je avec froideur.


    Mon perroquet, perché sur une branche, battit des ailes avec menace en poussant un cri. L’atmosphère devint glacial. Derrière moi, des pas se firent entendre. Tournant ma tête, j’aperçus sa longue silhouette élancée. Observant sa démarche féline, je me mordis la lèvre inférieure alors que les gloussements reprenaient. Leur petit manège eut le don de m’énerver, & celle que j’avais royalement envoyé chier passa à côté de moi, frôlant son épaule de la mienne. Nos regards se croisèrent, chacune plus froide que l’autre. Son daemon, qui n’avait pas encore de forme stable, se transforma en vipère & siffla. Je fronçai les sourcils et serrai les dents. Frapper une fille ne m’avait jamais fait peur, la ridiculiser non plus. La seule personne qui avait le droit de me prendre pour une conne, c’était lui. Et il ne s’en était pas privé. Finalement elle rejoint sa bande de copine, souriant avec un air de charognard. J’ignorai la question d’Aaron, jugeant que de toute façon, il parlerait quand même. Me rapprochant du tronc du pin, je levai les yeux et plongeai mes yeux brillants dans ceux de Morwène. Son esprit effleura le mien, elle me calma & chuchota quelques paroles apaisantes. Je perçus son léger mouvement de tête, haussai les épaules & le suivis silencieusement. Finalement il parla. Et malgré moi, un sourire amer & ironique se peignit sur mes lèvres. L’envie de rire me prit, un rire nerveux, celui d’une file qui avait déjà compris. Mais il continua. Mon coeur loupa un battement et Morwène s’immobilisa au dessus de moi. Tournant ma tête vers lui, d’un geste horrifié, je le fixai, les yeux comme des soucoupes. Il continua, encore & encore, alors que je mourrais d’envie de lui hurler de se taire. La question me brûla les entrailles. Ma main me démangea affreusement. Mon visage était pâle comme le linge, mes cheveux étaient noir, les couleurs avaient pries d’étranges teintes grises. Soudain un rire nerveux s’échappa et je le dévisageai, avec un mélange de haine & de tristesse. Mon perroquet se posa sur une branche plus loin et le contempla avec toute la froideur qu’elle pouvait offrir à un humain.

      « Arrêtes. » dis-je d’une voix tremblante. « Putain Aaron, pour une fois dans ta VIE ! Arrêtes ! De me prendre pour une CONNE ! Oh, comme je suis flattée que tu ne regrettes rien, comme je suis heureuse que tu ais trouvé ce voyage... Attends, je cite : Cool. C’est ça ? Oui, c’est ça, c’est que tu penses de moi hein ? Pour toi je suis une gamine, bien roulée, avec qui on passe des vacances cool. Aujourd’hui Aaron, je vais t’apprendre quelque chose qui risque de t’étonner : je ne suis pas aveugle. »


    Me détournant furieusement de lui, je fis quelques pas vers un arbre en respirant le plus calmement possible. J’avais cru que j’arriverais à tout maîtriser. Mon perroquet le fixait silencieusement, mais par le biais de son regard, elle lui demandait de me laisser un peu le temps. Quelques secondes pour encaisser. Même si je m’y étais préparée... Posant une main sur le tronc de l’arbre, je fixai les longs sillons dans son écorce. La haine fut remplacée par la tristesse, et la colère par le désespoir. Ma gorge se noua et sans le regarder, je repris la parole d’une voix claire cette fois-ci. Ces paroles je me les étais répétée maintes fois. Aujourd’hui je pouvais les lui servir.

      « J’étais au courant. Depuis le début, depuis l’instant où je suis rentrée dans cette chambre. Tout l’indiquait : le cadre couchait sur ta petite table, les murmures, les regards, ton désespoir. Cette ombre fugace, ce masque quand je n’étais pas là... Elle est belle. » je tournai ma tête vers lui en le fixant de mes yeux larmoyants. « Katey. Elle est belle. »


    Une larme glissa le long de ma joue & un sourire triste s’étira sur mes lèvres. Je passai ma main sur ma joue, essuyant les traces de peine. Mais comment peut-on sourire quand votre coeur se déchire ? Je détournai une nouvelle fois mon regard de lui et posai mon front contre l’arbre. Morwène s’agita au-dessus de moi et gémit doucement, inquiète. Je la rassurai d’une pensée. Je pensais en avoir finit, mais de nouveaux mots s’échappèrent de ma bouche tremblante. Des mots qui formèrent des phrases, d’une voix en contraste avec mon corps. Ces paroles qui vous sortent droit du coeur.

      « Je t’ai servi de béquille, de canne, de tout ce que tu veux... On dira que je me suis comportée en amie. Tu pourras même dire que c’était bien. Mais maintenant Aaron, je ne veux plus moi non plus. Te revoir triste, hésitant, souffrant. Je ne veux plus te voir te morfondre dans ta putain de fierté. Aujourd’hui je ne dis rien, parce que je savais que ça se terminerait comme ça. Mais maintenant, je veux que tu aille la voir. Et que tu me montres que tout ce que j’ai fais, ce n‘était pas pour rien. Tu ne te poses plus de questions. Et puis... Tu m’oublies. Comme ça, je ne risque pas de te servir une deuxième fois de bouillotte. »


    C’était cruellement dit, mais c’était la vérité. Les larmes coulaient sans un bruit sur mon visage. *Lauriane... Les couleurs ont disparus.* Le monde autour de nous était devenu noir & blanc. La seule tache de couleur, c’était le petit bracelet à mon poignet. J’avais envie de lui dire de partir, mais ma gorge était trop serrée pour prononcer un mot. Je ne bougeais plus, restais immobile. J’aurais aimé m’effacer, disparaître. Et ne plus jamais réapparaître.
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Aaron Dwayne
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MessageSujet: Re: There are never Happy Endings [ Jackximum =3 ]   There are never Happy Endings [ Jackximum =3 ] EmptyJeu 22 Avr - 16:01

    Truth hurts,
    And lies worse.
    There are never Happy Endings [ Jackximum =3 ] Nuagew



Arrête ! Arrête toi ! Mais non, il continuait tout de même. Affolée, Gaïa fonça sur son humain qui venait en l'espace de trois phrases et demi de se mettre la terre entière à dos. Et en cet instant la Terre c'était Lauriane. Aaron releva les yeux, croisa ceux de la jeune fille qui étaient sidérés, dégoutés. Et pleins de haine. Le rire amer qui s'échappa de ses lèvres lui donna l'impression de se décomposer sur place. Voila. Comme à chaque fois il avait tout gâché d'un mot. Un putain de mot. L'hilarité cynique de Lauriane lui coupa toute envie de vouloir se corriger. C'était trop tard. Et le long regard froid que Morwène lui lançait le glaça sur place. Elle ne l'avait jamais aimé, elle aimait trop Baphomet pour ça. Gaïa stoppa son vol en ouvrant brusquement les ailes pour se poser sur l'épaule de son humain, serra convulsivement son T shirt entre ses griffes. Ses yeux noirs étaient posés sur Morwène et si elle avait été un félin elle aurait grondé de rage. Mais pour qui elle se prenait celle la ? Depuis quand elle pensait pouvoir dévisager Aaron comme ça sans que son daëmon ne le défende. Elle avait beau faire 15 cm de long, la rage qui se lisait dans les yeux de Gaïa était aussi sombre qu'une nuit sans lune. Et aussi tranchante que la lame qui siffle dans le noir. Elle en tremblait presque, sentant cette colère contenue la prendre toute entière. Oui il avait fait des erreurs. Non Morwène n'avait pas le droit de se la ramener. Elle ne le permettrait pas. Arrête Gaï. La voix de son humain retentit dans son esprit, froide et désespérée. Elle n'avait pas à se mettre son amie à dos pour ça. Et les mots sortirent des lèvres de Lauriane, de ses lèvres autrefois si douces. Mordants. Frappants. Mauvais. Il recula instinctivement alors que l'herbe devenait grise autour d'elle. Elle était furieuse. Il la comprenait. Non ! Non ne dis pas ça, ce n'était pas ce que je voulais dire, Lauriane arrête... Il ouvrit la bouche pour la dénier mais la dernière phrase lui cloua le bec. Aveugle ? De où elle n'était pas aveugle ? Qu'est ce qu'il avait fait ? Qu'est ce qu'elle avait compris ? De quoi parlait-t-elle...

Le cœur d'Aaron manqua un battement et ses poumons se vidèrent instinctivement d'air. C'était comme si un immense vrombissement retentissait dans les airs, le coupant du monde extérieur brutalement, lui enserrant la tête dans un étau impitoyable. Un cadre. Elle. Sa vue se troubla légèrement et il serra les dents, ne pouvant détourner les yeux de Lauriane qui se tournait vers lui, les siens pleins de larmes. Et son prénom dans sa bouche lui fit l'effet d'une douche glacée. Non. Pire que ça. Il avait simplement l'impression qu'elle venait de lui planter un épieu dans le cœur, et que celui ci s'ouvrait dans sa poitrine, libérant le poison qui courait dans ses veines, le paralysant sur place. Il était immobile, statue qui attendait simplement que le temps passe, qu'on se lasse d'elle et qu'on finisse par frapper en son sein. Alors il se désintègrerait sur le marbre clair du sol du palais, chaque morceau frapperait la terre sans laisser de trace. On balayerait les décombres et on oublierait totalement ce symbole qu'on avait autrefois aimé, ce symbole qui avait disparu sous le lierre de la trahison. Dans un battement de cil, il regarda la larme couler le long de la joue de Lauriane. Comment pouvait on faire tant de mal à une personne en si peu de temps ? Il ne savait pas. Ne savait plus. Les griffes de Gaïa qui entraient dans sa peau alors qu'elle fixait toujours Morwène le ramenèrent sur terre et il déglutit en sentant le monde devenir de plus en plus sombre. Aussi sombre qu'était le cœur de Lauriane. Une rage désespérée s'empara alors du jeune homme. Une rage irraisonnée, qui n'avait pas lieu d'être. Pourtant elle était bien là. Dévastatrice.

Belle ? Elle pensait qu'il aimait Katey parce qu'elle était... belle ? Elle faisait quoi là ?! Se comparer a une autre femme, comme si elle cherchait à savoir ce qu'elle avait de moins qu'elle, c'était complètement fou ! Bon sang, bien sur que Katey était magnifique, mais ce n'était pas pour son corps qu'il l'aimait. C'était quoi là, le coup de l'adolescente complexée qui se comparait à une femme dont elle n'avait rien à envier ? Il eu envie de la saisir par les épaules, la secouer pour lui dire que ce n'était pas ça, qu'elle était l'une des plus jolies filles qu'il connaissait, mais ne bougea pas. La vérité s'installa dans son esprit lorsque la jeune fille sourit doucement, l'air plus torturé qu'autre chose. Elle souriait. Trouvait la force de sourire alors qu'il venait de briser quelque chose auquel elle tenait. Ce n'était pas de la jalousie. Elle ne se comparait pas simplement physiquement à Katey. Ce n'était pas un belle purement physique, comme si elle l'avait longuement observée pour arriver à une conclusion scientifiquement prouvée. Sa gorge se serra et il contempla l'ampleur de la beauté intérieure de Lauriane. Combien elle était douce, bonne et prête à aider les autres. A ses propres dépends. Comme elle l'avait fait pour lui. Il sentit ses yeux se mettre à piquer mais ils restèrent secs. Il ne pleurait plus. Il avait trop pleuré. Gaïa cessa d'assassiner Morwène du regard et devint de marbre, ses fines pattes tremblant encore de la pression qu'elle avait appliqué sur ses serres. S'appuyant contre l'arbre, l'étudiante n'en avait pas fini.

Il serra les dents, baissa légèrement les yeux, perdus dans le vague. Encaissa. Elle était dure. Elle avait parfaitement raison. Il ferma les yeux à la dernière sentence, inspira profondément en serrant légèrement les poings. Le monde qui n'était déjà pas bien coloré devint complètement noir et blanc et le groupe de petites pestes se leva, sentant comme une menace planer dans l'air, incapables de comprendre que c'était la tristesse de Lauriane qui provoquait cela. Aaron ouvrit les yeux doucement, capta immédiatement les couleurs vives du bracelet de Lauriane. C'était comme un phare qui appelait les bateaux et on était immédiatement happé par ce détail. Gaïa serra le bec en voyant ses plumes aussi grises que les yeux de son humain. Le jeune homme releva la tête, abaissa les épaules instinctivement ce qui redressa son dos.

    « Tu n'as jamais été une béquille Lauriane. » l'esquisse d'un sourire amer étira une seconde la commissure de ses lèvres et il secoua la tête. « Tu as été tellement plus que ça. Je te dois tout. Absolument tout. Sans toi je serrais encore en train de me morfondre dans ma putain de fierté. » il inspira alors qu'il reprenait ses mots. « Te dire que si je fais ça c'est pour ton bien serait faux. Je le vois bien, ça te fais tout sauf du bien. » ses mots se bloquèrent légèrement dans sa gorge serrée. La voix grave et désabusée, il continua. « Mais je ne pouvais pas continuer à te mentir. Tu ne mérite pas ça. »


Il secoua la tête en se passant la langue sur les lèvres pour les humidifier. Il posa sa paume sur l'arbre non loin d'elle, se pencha pour croiser son regard. Les larmes qui le noyaient toujours lui déchirèrent le cœur et il s'en voulut encore plus d'être la cause de tout ça.

    « Je n'aurais jamais du commencer. J'ai cru que je pourrais oublier...l'oublier. » il tapa le tronc de ses doigts nerveusement, se reprit. « Recommencer avec toi, mais je ne peux pas. Non seulement je te mentirais, mais je me mentirais à moi même. Et ça reviendrais à te faire passer pour les objets que tu as cité. » il secoua la tête, une lueur de désespoir au fond de ses yeux toujours encrés dans ceux de la jeune fille. « Mais tu es tout sauf ça Lauriane ! Tu n'imagine pas à quel point ça me désole que tu crois ça. »


Comment ? Comment lui dire à quel point il s'en voulait de lui faire ça, de lui avoir fait croire qu'il pourrait un jour l'aimer autant qu'il aimait Katey ? Il adorait Lauriane, pendant ces deux semaines ça avait été plus que de l'amitié, avant ça même, ça avait toujours été ambigu. Si Katey n'était pas revenue d'entre les morts il aurait finit par tomber amoureux de ce brin d'énergie et de joie qu'était Lauriane. Mais elle était revenue. Et tout son passé était revenu avec elle. Et il ne pouvait pas se cacher éternellement, il fallait faire face, regarder la vérité droit dans les yeux et faire corps avec elle. Arrêter de se défiler. De fuir. Aaron inspira profondément, sentit la détermination remonter lentement à la surface. Tu m'oublies... Il crut qu'il allait flancher de nouveau, se retint à l'arbre. Si c'était ce qu'elle voulait. Pour le moment il ne pouvait pas la pousser plus loin. Il en avait déjà assez fait.

    « Si c'est ce que tu veux ne me parles plus. » lâcha-t-il si bas que Gaïa se demanda si elle entendrait. Il releva les yeux. « Mais moi je ne pourrais pas. J'ai déjà trop perdu à cause de ma connerie, j'ai pas envie de te perdre totalement non plus Lauriane... »


Elle allait l'envoyer paître. C'était certain. Mais au moins il l'avait dit. Il n'insista pas, posa son regard sur l'herbe qui était toujours étrangement grise. Il se demanda si à cause de lui le monde de Lauriane ne serait pas privé de couleurs pendant longtemps. Espéra égoïstement que non. Elle avait tellement le droit d'être heureuse.
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