Lindwüen Daëmon
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Dernières imagesDernières images  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur Moulinex Companion ...
600 €
Voir le deal

 

 Quand le bateau sombre.....[Logan]

Aller en bas 
AuteurMessage
Gabriel J. Lackey

Gabriel J. Lackey


Messages : 335
Date d'inscription : 22/05/2010

Feuille de personnage
Age de l'humain : 20 ans
Pouvoir : Capacités félines.
Relations :

Quand le bateau sombre.....[Logan] Empty
MessageSujet: Quand le bateau sombre.....[Logan]   Quand le bateau sombre.....[Logan] EmptyDim 20 Juin - 23:12


« Quand le rideau tombe
Tu retournes avec tes ombres. »



La tristesse, ce n’est pas forcement contrôlable. Ca monte, par vague, ça déferle sur vous au moment où vous ne vous y attendez pas. La tristesse, c’est douloureux, surtout quand vous pleurez l’absence. Celle d’un proche, d’un ami, d’un parent. D’un peuple entier ou même d’un endroit. La tristesse, c’est toujours là, rongeant votre cœur petit à petit et fourbement ça se dévoile. Par un petit quelque chose le plus souvent, un minuscule petit quelque chose qui nous montre à quel point tout ce que l’on garde en nous fait mal. C’est difficile à supporter, un poids sur les épaules, un poids énorme et bien trop lourd pour la plupart des gens. Et souvent, vous imaginez avoir vaincu, être plus fort que la douleur, que la tristesse. Alors que dans ces moments-là, on fait simplement semblant, semblant d’aller bien. L’image de bonheur, de joie que l’on montre aux autres. Et une fois seul, on souffre, tellement plus fort que ce à quoi on s’attendait, parce qu’à force de faire semblant on a l’impression que la douleur ne pourra jamais nous atteindre.
Et en vérité, une fois seul, on finit par craquer sous le poids de la douleur.

La pluie tombait en cette matinée sinistre. Pourquoi sinistre ? Parce qu’aujourd’hui était une date terrible. Ca faisait six ans. Six longues années qu’il avait quitté ce monde, qu’il avait abandonné les siens à tout jamais. Qu’il m’a abandonné. Malgré tout ce qu’il refoulait, tout ce qu’il avait voulu oublier et ce à quoi il n’avait pas voulu penser, c’était cette pensée là qui lui revenait toujours en pleine figure, malgré la daemon qui faisait tout son possible pour la lui changer. Elle n’y pouvait rien, elle n’était pas assez forte contre ça. Contre la douleur. Et elle aussi la ressentait. Six longues années depuis que son père était mort. Mort. Ce mot résonnait dans son crâne comme pour l’empêcher de s’en sortir. Il n’y avait rien d’autre que la mort. On aurait pu croire qu’au bout de tant de temps, la douleur est moins présente. Mais comment oublier l’être auquel vous êtes le plus attaché ?

Ses pas résonnèrent à travers les couloirs de Lindwüen, et quand il atteignit la porte, il jeta un coup d’œil désolé à sa moitié, il savait à quel point la pluie la gênait. Mais il fallait qu’il sorte, qu’il s’échappe. Et la porte s’ouvrit, grinçant légèrement sur ses gonds. Le jeune homme se mit à courir à travers le parc. Il savait parfaitement où il voulait aller, le seul endroit où personne ne viendrait le déranger, où personne n’aurait l’idée de venir sous cette pluie battante. La serre. Ses pieds nus s’enfonçaient dans la boue, mais ça n’avait pas d’importance. Les larmes roulaient sur ses joues, il n’avait pas su contenir la douleur. Et les gouttes salées s’effaçaient, emportée par l’eau de pluie. Si seulement tout pouvait disparaitre comme ça. Lavé. Douleur lavée. Il poussa la porte de la serre et s’y engouffra, sa féline à la suite. Elle s’ébroua, chassant l’eau qui s’était pris dans son pelage. Il faisait tellement chaud dans cette serre.

Gabriel avança jusqu’au fond de la serre, puis incapable de faire un pas de plus, il se laissa glisser contre le mur. Et les larmes jaillirent en torrent. Son père lui manquait tellement. Pourquoi avait-il décidé de l’abandonné ? Elendil s’approcha de lui et s’assit à ses cotés, glissant la tête entre ses bras. Le jeune homme s’accrocha au pelage humide de sa daemon. Sa daemon, la seule qui savait la vérité. Parce qu’elle avait toujours été là pour l’aider. Elle savait qu’il ne faisait pas semblant d’être heureux, qu’il avait réellement retrouvé sa joie de vivre, mais elle savait aussi qu’il souffrait, qu’il souffrait de son absence, et de l’absence de son pays, de sa jungle.
Et une fois seul, quand la douleur se rappelait à lui, il craquait parfois.

Et aujourd’hui, le pelage chaud du léopard ne suffisait pas à faire taire ses sanglots. C’était un jour particulier. Les autres jours, ne pas avoir mal était facile, faire semblant que l’absence n’existe pas, ce n’était pas trop dur. Mais le jour de sa mort, même six ans après, il était impossible de nier la douleur.
Revenir en haut Aller en bas
 
Quand le bateau sombre.....[Logan]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Logan Harrington
» A quand la fin de l'hiver ? |PV|
» Et quand viendra la fin du voyage ? - Libre
» Parce que quand faut y aller... !
» Fatigue quand tu nous tiens [ PV Robin ]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Lindwüen Daëmon :: « Inside ; Du côté de l'université » :: + LE PARC :: La serre-
Sauter vers: