Qui court le plus vite? | Pv Dakota

Il court, il court, le furet
Le furet du bois Mesdames ♫

Une belle matinée s’était levée sur la Lindwuën Académie, le soleil brillait et pas un nuage venait menacer cette tranquillité. La sale bête et moi étions à peine arrivés quelques jours plus tôt, que j’essayais déjà de prendre mes repères. J’avais visité l’académie, et une partie des alentours. Fidèle à mes habitudes, j’avais retrouvée mon terrain de sport préféré : la plage. Mon esprit se vidait naturellement sous le bruit incessant des vagues, et le sable rendait mon travail musculaire plus efficace. Vêtue d’un jogging tout simple, je commençai mon entrainement quotidien, au lever du jour, pour être sûre de me retrouver seule. La boule de poil participait à mon effort et ne restait pas planquée sous mon T-shirt. C’est qu’elle se débrouillait en plus ! Elle allait presque aussi vite que moi…

Sauf que toi tu n’avales pas de sable tous les deux secondes ! S’exclama-t-il, en s’étouffant à moitié.

Pour le soulager un peu – je n’étais pas totalement sadique malgré les apparences – j’orientai ma course vers le sable mouillé, plus dur et tassé, sur lequel il s'en sortirait mieux. Malheureusement pour lui, la marée était montante, et s’il ne risquait plus de respirer du sable, il manquait de se noyer à chaque vague un peu trop forte. Dur de rester concentrée quand je le voyais se démener avec autant d’ardeur. C’était trop drôle.

« Hahaha ! Tu veux que je te porte peut-être ? Tu vas mourir d’épuisement, de noyade ou de suffocation d’ici cinq minutes. Ou qui sait, tu vas peut-être finir écrasé, si tu persiste à me courir dans les pattes. »

Je m’étais arrêtée, par pur altruisme. Bon c’était plus facile de rire aussi.

« J’ai l’impression que cette perspective t’enchante beaucoup !» lâcha-t-il, affalé sur le sol, soulagé de s’être arrêté.

Il se mit à respirer à grandes bouffées. Il faut dire que notre plage habituelle était parcourue d’une fine étendue de galets, certes désagréable pour la plupart des plaisanciers, mais extrêmement pratique pour un furet. Il avait prit l’habitude de courir dessus, et y gesticulait à une vitesse improbable. Je m’y serais déchirée la plante des pieds, mais il avait vraiment prit le coup de main. Dur pour lui d’affronter une plage parfaite, au doux sable blanc, que j’étais prête à adopter tout de suite.

La prochaine fois, on vient à marée basse, suggéra-t-il, ou bien on va ailleurs. J’ai besoin de faire de l’exercice, moi !
Ca marche. En attendant, viens-là.

Je le saisis par le bide et le glissai dans la capuche de mon T-shirt.

« Accroche-toi !! »