Apprendre à ... sourire (: [ Baya ]

But, what's a smile ?

« Hey... »

La petite voix triste de Gaïa s'éleva dans les airs juste à côté de lui. Aaron se força à sortir de ses pensées en soupirant. Il tourna la tête vers son daëmon et réussit à lui décocher un petit sourire qui sonnait faux. Ça va. L'oiseau soupira à son tour et vint se poser sur son épaule en serrant doucement ses griffes sur son pull. Machinalement il leva la main, caressa du doigt le poitrail du chardonneret et remit sa main dans sa poche. Gaïa suivit le regard de son humain, reconnu l'endroit immédiatement. C'était là qu'après le bal de noël... Aaron secoua vivement la tête pour chasser ces sombres pensées. Contente de le voir passer à autre chose, le daëmon s'envola en paillant joyeusement.

« Allez ramène toi petit d'homme, y'a plein de monde à embêter ! \o/ »

Aaron sourit et emboita le pas à sa moitié qui cherchait déjà sa future victime. Pour divertir son humain elle était prête à tout ! Surtout quand c'était agréable pour elle aussi. Ses yeux noirs se braquèrent dans une direction, une silhouette se dirigeait vers eux. Un immense sourire étira les traits de l'oiseau quand elle reconnu qui c'était. L'air sombre, pas l'ombre d'un sourire, l'air de se méfier de tout ce qui l'entourait comme si un voleur allait lui sauter dessus à tout instant, Baya. Mais si Gaïa était de si bonne humeur ce n'était pas grâce à la jeune femme en soit, mais plutôt à cause de la petite boule de lumière qui l'accompagnait. Più ! Sentant ce qu'elle allait faire, Aaron tendit la main et attrapa l'oiseau qui se préparait déjà à sauter dessus le Mouf-mouf pour lui faire la fête.

« Mollo boule de nerfs ! Tu va lui faire peur =') »
« Peur ? Je fais peur moi ? Mais je suis l'innocence incarnée! La délicatesse, le tact, la timidité et tout ce qui va avec *O* »
« Ouais, ou pas. »

L'oiseau lui tira la langue et se mit à chanter joyeusement, histoire de casser les oreilles de son humain. Aaron fit semblant d'être agacé et la relâcha. Si il y avait quelque chose qui ne le dérangeait pas c'était que son daëmon chante, mais il préférait jouer le jeu. Profitant de sa liberté, Gaïa fonça sur les deux nouveaux venus. C'est bien simple, d'elle on ne voyait plus qu'une boule de toutes les couleurs qui se rapprochait de plus en plus rapidement. Sans ralentir pour le moins du monde elle se précipita sur la petite boule de lumière qui accompagnait Baya en criant son nom.

« Piùùùùù !!!! *____* »

Aaron leva les yeux au ciel et s'approcha de Baya en souriant. Il l'aimait bien cette gamine. Bon, okay elle était tout sauf sociable et affectueuse mais il sentait qu'il y avait quelque chose là dessous. Emily le lui avait bien apprit, la glace cache toujours quelque chose. Jetant un coup d'œil amusé à son daëmon qui virevoltait joyeusement autour de l'autre daëmon il mit ses mains dans ses poches.

« Excuse Gaïa, elle n'est pas très sociable. Et douce, délicate ... . »
« Je t'entends ! » le stoppa l'oiseau alors qu'il commençait à faire un petite liste descriptive xD.

Gentil petit oiseau . Gaïa lui tira la langue et il lui rendit un sourire éclatant d'innocence. Moi avoir dit quelque chose ? Jamais ! =O

Cet après midi là, Baya n'était pas vraiment d'humeur à aller se balader mais devant la mine désespérée de Più la jeune femme ne put que céder. Elle serait bien resté chez elle avec un bon livre. Surtout que les cours reprenaient le lendemain et que rien qu'à cette idée tout lui paraissait déplaisant à part rester chez elle. Mais avoir un mouf mouf comme Più comme Daemon ne permettait pas toujours de faire ce qu'on voulait. Le pire était qu'il savait la manipuler comme personne. Devant ses deux grands yeux personne n'aurait pu céder et encore moins elle. Lorsque Baya consentit à sortir enfin de chez elle, elle put s'apercevoir que le temps était vraiment au beau fixe. Le soleil qui avait déserté une grande partie de la semaine avait décidé de refaire surface ce qui l'enchantait tout à fait. Heureuse d'avoir suivit les conseils de son daemon, Baya se dirigea vers le parc non loin de l'université qu'elle avait intégré depuis peu. Cet endroit lui plaisait sans trop savoir pourquoi. Elle aimait s'y balader et sentait autour de cette école comme une sensation de sécurité. Ici, ils pouvaient vivre comme il le voulait. Sans avoir besoin de se cacher. Posséder un Daemon était une chose tout à fait normal. C'était sans doute cela qui lui plaisait ici. Elle n'avait plus à cacher Più. En y pensant, la jeune femme lui sourit gentiment. Il était le seul à qui elle accordait un tel sourire, le seul à qui elle pouvait faire confiance. Ca faisait peut être un peu parano de penser comme cela, mais c'était ce qu'elle ressentait depuis déjà plusieurs années. La peur d'accorder une nouvelle fois sa confiance à quelqu'un s'était emparée d'elle les mois qui avaient suivi la mort de ses parents. Et depuis qu'elle avait appris qu'il ne lui restait plus que quelques années à vivre les choses avaient empiré. Elle était devenue presque agressive avec les autres. La jeune Australienne laissa le vent frais qui venait de se lever jouer avec ses cheveux. Più n'arrêtait pas de voler dans tous les sens, ne cachant pas une seconde le plaisir qu'il avait à faire cette petite promenade. Alors qu'il ne s'y attendait pas, Baya l'attrapa en rigolant le collant contre elle.


" Tu veux bien arrêter de gigoter dans tous les sens espèce de petite boule de poil! "
" Mais je suis tellement heureux d'être ici Baya. Avant je n'aurais jamais pu voler ainsi."


Il avait entièrement raison comme souvent d'ailleurs. La jeune femme le relâcha. La couleur rose qu'il avait pris voulait bien dire qu'il ne mentait pas en lui disant cela. Dans ses pensées, Baya ne remarqua pas le jeune homme et son daemon qui se dirigeaient vers eux. Elle les avait déjà rencontrer. C'était Aaron et Gaïa. Ce n'était pas comme si elle ne les aimait pas. Aaron avait toujours été gentil avec elle. C'était juste que...Il était tellement...peut être qu'en fait il était trop gentil. Et cette gentillesse l'agaçait. Sauf que là, il n'y avait aucun échappatoire. Baya jeta un regard ennuyé à Più. Contrairement à elle ce dernier semblait plus que heureux de retrouver Gaïa. D'ailleurs ce dernier s'approchait d'eux beaucoup trop rapidement à son gout. Baya répondit au sourire de Aaron par ce qu'on pourrait appeler une grimace. La seule chose dont elle avait envie était de continuer son chemin. Elle allait devoir se montrer encore méchante. Et elle n'aimait pas cela.Aaron était certes sympathique mais d'après ce qu'elle avait entendu sur lui, il avait des tendances plutôt étrange. Bref..cela ne la regardait pas.


" Più dépêche toi on y va."
" Oui j'arrive!!! "
" Heureuse de t'avoir revu Aaron. "


Lui dit elle par vraiment persuader dans ce qu'elle disait. La jeune femme passa devant lui continuant son chemin. Voyant que Più ne la suivait pas, Baya s'énerva.


" Più, Bouge toi tu veux! "


Baya jeta un regard noir à Aaron comme si c'était de sa faute. Ce qui était vrai en partie.

« Salut ma ptite boule de lumière à moi =D ! »

Aaron leva les yeux en souriant et aperçu la sorte de grimace que lui envoyait Baya. C'est ça que t'appelle sourire ? Va falloir faire quelque chose là, c'est assez désespérant ^^'. Et alors qu'il s'arrêtait pour la saluer normalement elle passa à côté sans même marquer de pause ni tenter de montrer qu'elle n'appréciait pas du tout l'avoir croisé. Ok...

* J'en connais des qui ne savent pas mentir convenablement * observa-t-il alors qu'elle s'éloignait.
* Oh je pense que c'est juste qu'elle ne voit pas l'intérêt dans cette situation. *
* Mouais, moi j'dis, ça va devoir prendre des cours ! *

Gaïa se retourna vers lui, un immense sourire complice aux lèvres. Retiens la boule de lumière Gaï. Retenant un rire quand elle fit mine de porter son aile à sa tempe comme à l'armée, Aaron resta dos tourné à Baya qui semblait se rendre compte que Più ne la suivait pas. A toi de jouer ! Gaïa se mit à tournoyer autour du daëmon de la jeune fille en riant, provoquant autour du mouf-mouf un courant d'air qui le fit tournoyer à son tour. La voix de Baya claqua dans les airs, tranchante.

« Più, Bouge toi tu veux! »

Aaron tourna légèrement la tête comme s'il venait seulement de se rendre compte de sa présence et capta le regard noir qu'elle lui lançait. Ouuh j'ai peur ='). Il lui rendit un sourire moqueur et se retourna pour regarder Gaïa qui virevoltait toujours autour du daëmon. Pourquoi se montrait-elle si agressive ? Peut être que c'était la mauvaise période du mois pour elle... .

* Aaron ! *
* Quoi ? (aa) *

L'oiseau leva les yeux au ciel en s'arrêtant avant que Più ne tourne de l'œil xD. Pour l'instant il changeait juste de couleur toute les secondes et c'était franchement trop mignon. Aha on tiens pas le coup petite boule de lumière ? . Il faut dire qu'elle avait l'habitude de passer son temps à tournoyer, aller de plus en plus vite et rendre les gens fous à cause de sa vivacité. Le nombre de fois qu'on avait pas reproché cela à Aaron! Mais comme toujours il avait rembarré la personne. T'es pas content ? T'es jaloux de pas avoir un daëmon aussi génial ? Et bah tant pis pour ta gueule (: Baya elle n'avait pas l'air ravie d'avoir une moitié comme Più, soit l'innocence et la joie de vivre incarnée. Ils étaient vraiment opposés ces deux là. Un peu comme Wolf et Cheshire avant... Aaron s'arrêta aussi sec. Pas la peine de penser à cette enflure ! Ce qu'il pouvait répondre au regard noir de la jeune fille ? Sûrement pas ce qu'elle attendait avec impatience, soit qu'il s'énerve à son tour et qu'elle puisse s'en aller le plus vite possible. Mais ça, c'était sans compter sur Gaïa qui n'avait pas l'intention de laisser repartir sa boule de lumière comme elle disait. Entrant dans ses pensées, Aaron y trouva avec amusement tout l'attachement qu'elle éprouvait pour ct'animal plus ou moins étrange =X Entre Cheshire sortit d'Alice au Pays des Merveilles et lui de Arthur et les Minimoys il y avait de quoi se demander de quoi était fait les vraies personnalités de leurs humains ! Et la seule raison pour laquelle Aaron ne s'emportait pas ou ne laissait pas tomber c'était parce que Baya ne pouvait pas être aussi sombre et froide qu'elle le prétendait. Ce n'était pas comme Myron et son vautour ! =O Brr, rien que d'y penser à ces deux là...

« J'ai l'impression qu'il y a un ... truc coloré qui s'accroche à ton daëmon Baya ='). » Gaïa lui tira joyeusement la langue et continua de faire la fête à Più. Rien à foutre de l'autre rabat joie ! « Et à moins que tu aie de l'eau bouillante pour la décrocher j'ai bien peur qu'il ne reste plus qu'à ... raser Più =X »

Smile little one =).

Là, Baya commençait vraiment à désespérer. D'une Più ne la suivait plus et de deux il commençait à fricoter avec cet oiseau de malheur. Le problème était qu'elle savait très bien ce qu'il allait se passer par la suite. La jeune femme pria un instant pour que son daemon lui obéisse et qu'ils puissent enfin continuer leur balade et surtout s'éloigner du duo « J'ai rien d'autre à foutre que de faire chier tout le monde ». Gaïa n'arrêtait pas de tourner autour de Più qui ne semblait pas vraiment gêné par cette marque d'attention. C'est quand elle put distinguer son changement de couleur incessant que la jeune Australienne comprit qu'il n'y avait plus aucun retour en arrière possible. Le daemon commença d'abord par changer de couleur, virant du rose au bleu comme si un feu d'artifices était un train d'exploser en lui. Ses yeux devinrent ronds comme des billes et Più commença à dangereusement prendre de l'altitude.


« Calme toi, calme toi... »


Bleu, rose, bleu, rose, bleu, rose, bleu, rose, bleu, rose, bleu, rose, bleu, rose, bleu, rose, bleu, rose, bleu, rose, bleu, rose, bleu, rose...Après quelques secondes le mouf mouf commença à tourbillonner dans les airs. Et même Gaïa n'aurait rien pu faire à présent. Più n'était même plus distinguable. A un moment, il s'immobilisa, ses deux petites ailes tendus en l'air.


« Je crois que je l'aime beaucoup beaucoup... »


La petite boule lumineuse retomba pathétiquement sur le sol. Baya le regarda désespérée poussant un gros soupir. Elle n'osait même pas regarder la tête d'Aaron qui devait à présent le prendre pour un fou. Ce qu'il était sans doute un peu. Elle adorait Più mais par moment il l'exaspérait vraiment. Comment pouvait il avoir de telle réaction? Le sourire qu'eut Aaron la laissa perplexe. Y'avait pas écrit « Amie » sur son crâne, il croyait quoi?! Qu'avait il derrière la tête? Elle n'aimait pas cela du tout. La jeune femme hésita à se téléporter mais elle ne voulait pas partir sans Più. Et ce dernier ne semblait pas près à quitter l'endroit tout de suite. Putain, Aaron ne pouvait pas appeler son daemon et se casser. Il avait qu'à aller rejoindre ce cher professeur de maths qu'il aimait tant. Rien que d'y penser Baya grimaça. Un moment elle hésita à lui balancer cet argument à la gueule mais à vrai dire c'était un peu bas. Ce n'était pas son genre...ou en tout cas elle ne s'en servirait pas pour le moment.
Raser Più! Mais c'était pas possible de sortir autant de conneries à la minute. Et dire qu'il était surveillant à l'université! Ils embauchaient vraiment n'importe qui!


« T'as rien d'autre à faire! »


Baya le menaça du regard. Elle voulait clairement lui faire comprendre que sa présence la dérangeait.


« Casse toi Aaron! »


Okay elle n'aurait pas dû s'adresser comme cela à un surveillant mais rien qu'à voir sa tête ça l'insupportait. Et puis rappeler Più ne servirait à rien, il ne lui obéirait pas.


« Rrr...Rappelle là bordel! »


De voir Gaïa faire des papouilles à Più ne lui plaisait vraiment pas. Baya se mordit la lèvre inférieure comme pour s'empêcher d'en dire plus. Elle s'énervait très facilement d'habitude mais aujourd'hui c'était pire que tout. L'attitude d'Aaron amplifiait cette colère. Ces petits sourires moqueurs la rendait folle de rage. Parce que son statut au sein de l'établissement était supérieur au sien, il se prenait pour Dieu. Non mais on aura tout vu! La jeune Australienne fronça les sourcils. Bon il attendait quoi. Le regard vide et l'air un peu simplet qu'il avait la fit sourire ironiquement. Pfff...il allait falloir qu'elle règle cette situation toute seule. Le problème était qu'elle ne pouvait pas approcher Più sans courir le risque d'avoir un contact avec l'oiseau dégénéré. Baya s'approcha d'Aaron et le bouscula en niveau des épaules.


« Secoue toi un peu tu veux! »


Baya commençait vraiment à se demander si le jeune homme n'avait pas de problèmes mentaux!

[ Désolée c'est naze é__è ]

Les yeux écarquillés de stupeur ,Gaïa cessa un instant de tournoyer autour de Più, ou plutôt ralentit considérablement. Mais comment faisait-il pour changer si vite de couleurs !? L'oiseau fut obligée de détourner le regard tellement il l'éblouissait. Éclatant de rire joyeusement, elle le regarda s'élever dans les airs jusqu'à ce qu'il se bloque d'un coup, redevienne d'un blanc lumineux et parle.

« Je crois que je l'aime beaucoup beaucoup... »

\o/ ! Gaïa regarda le mouf-mouf tomber jusqu'au sol comme s'il avait un peu trop bu et le suivit agilement en continuant de rire comme une folle. Un immense sourire hilare étira les lèvres d'Aaron qui se retint cependant, se doutant que Baya n'appréciait pas cette scène. En parlant de rabat-joie, elle se dirigeait vers lui, il l'entendait marteler le sol d'un pas rageur.

« T'as rien d'autre à faire! »
« Pas vraiment non. » répondit-il calmement.

Que je me casse ? Je te manquerais trop petite . Et même s'il restait parfaitement calme le ton qu'elle employait avec lui commençait à l'agacer. Il se retourna à moitié et la fixa sans émotion.

« Pour vous ça sera Monsieur Dwayne, Mademoiselle Miller. »

Ses yeux gris s'encrèrent à ceux de la jeune fille qui continuait d'avancer sans relever. Que je la rappelle ? Mais tu rêve ma pauvre fille. Un sourire carnassier éclaira son visage et il continua de la regarder. Voyant qu'il ne réagissait pas elle vint jusqu'à lui et le bouscula assez violemment. Sans y réfléchir plus que ça il attrapa son poignet et serra ses doigts sur sa peau. Devenant subitement sombre et menaçant il fit un pas vers elle. Oh, non il ne pensait pas qu'elle aurait peur de lui, elle était bien trop fière pour ça, mais il ne pouvait pas la laisser lui marcher dessus comme ça sans rien dire. Sentant son humain commencer à retenir la colère qui aurait put l'envahir, Gaïa ne dit rien mais s'arrêta de tourner, regardant la scène sans faire de commentaires.

« Que je la rappelle ? Mais c'est pas un putain de chien que je siffle quand j'en ais envie ! Ça te pose un problème de voir ton daëmon heureux ? Si ya quelqu'un qui tourne pas rond ici, c'est toi. » cracha-t-il rageusement.

Il relâcha le poignet de la jeune fille sans cesser de la fixer sombrement. Calme toi. Non, franchement il voulait bien être sympa, souriant pour deux, bavard pour deux mais là elle dépassait les bornes en s'attaquant à Gaïa. Et s'il y avait quelque chose que Aaron ne supportait pas c'était qu'on touche à sa moitié.

* Aaron.. *
* Ça va. C'est bon, ça va. * coupa-t-il brutalement.

Devant l'insistance de son daëmon il renonça à l'envie qui le prenait, soit continuer à lui expliquer ce qu'il pensait d'elle en cet instant. Voilà qu'en quelque instant cette fille venait de lui gâcher la journée. Nan mais franchement, a-t-on idée de ne pas supporter de voir son daëmon sourire ? Il fallait vraiment être cruche pour faire ça. Et encore, cruche, il était gentil.

Gaïa jeta un œil vers Più, ne sachant trop que faire. Maintenant que le clash était lancé c'était sur qu'Aaron ne voulait pas rester ici. L'entendant penser de la sorte le jeune homme la dénia et s'obligea à souffler profondément pour chasser les derniers restes de mauvaise humeur qui s'étaient fichés en lui. Même si chaque particule de son être fuyait la détestable atmosphère qui flottait autour de Baya il s'obligea à rester sur place. C'était pas une gamine qui allait le faire partir contre son gré. Il se savait pas ce qui la poussait à être aussi sombre et agressive et quoi que ça puisse être il s'en fichait royalement. Tout ce qu'il retenait c'était qu'elle était désagréable en permanence, et aussi fière et orgueilleuse. Une Wolf miniature quoi ='). Non, il exagérait quand même, Wolf était pire =X. Enfin, ça, c'était à vérifier.. .

Baya regardait Più qui commençait peu à peu à reprendre ses esprits. Même si habituellement le mouf mouf était très expressif, elle ne l'avait jamais vu avoir de telles réactions face à un autre Daemon. Sans doute que comme il l'avait si bien dit il aimait Gaïa beaucoup beaucoup. Tous les deux étaient vraiment très différents. Baya se méfiait des gens et ce n'était pas sans raison. Son passé n'était pas des plus joyeux. Contrairement à elle, Più adorait les gens. Il était toujours de bonne humeur, c'était son petit rayon de soleil quotidien. Surement que s'il n'avait pas été près d'elle depuis tout ce temps et qu'il ne l'avait pas soutenu dans ses périodes difficiles la jeune femme ne sera pas là aujourd'hui. Baya était une écorchée vif. Un simple petit détail pouvait faire monter sa colère en flèche. D'ailleurs c'était ce qui était en train de se produire. Les petits sourires d'Aaron l'exaspérait. Et les mots qu'il prononça par la suite n'arrangèrent rien à cela. C'était sans doute le but du jeune homme d'ailleurs. L'appeler Mr Dwayne! Il y avait un truc, soit il avait fumé avant de venir soit il s'était enfilé une bouteille de vodka à lui tout seul avant de faire une petite visite dans le parc. Non mais elle avait vraiment une tête à appeler un simple surveillant d'université « Monsieur »; Surtout si ce dernier l'avait en quelque sorte cherché avant. Il n'y avait pas écrit « hypocrite » sur son front. Baya le regarda sans vraiment savoir si elle devait rire à cette pitoyable remarque ou si elle devait s'énerver. Il croyait sérieusement qu'elle allait se plier à ses exigences. Il y avait longtemps qu'elle s'était promis de ne plus rien devoir à personne et surtout pas la politesse. Déjà qu'il la faisait royalement chié avec son daemon qui n'arrêtait pas de tourner autour de Più alors si il croyait qu'en échange elle allait obéir à ses ordres, il se mettait le doigt dans l'oeil. Ce n'est que lorsque ce dernier l'attrapa sauvagement par le poignet que la jeune Australienne se dit que peut être cette rencontre allait s'avérer plus intéressante que prévue. Enfin le petit Aaron se réveillait. Son air sombre et qui se voulait menaçant ne l'impressionnait pas du tout. Combien de fois Baya avait pu se retrouver dans cette situation. Elle en avait connu des beaucoup plus coriaces. La jeune femme posa son regard dans le sien pour bien lui montrer qu'il ne lui faisait vraiment pas peur, loin de là. Elle lui renvoya son regard menaçant. Lorsque Più se rendit compte de cette situation il la rejoint attendant qu'Aaron la lâche pour aller se loger dans ses bras. La jeune femme le prit entre ses bras affectueusement. Pour autant l'affaire n'allait pas s'arrêter là. Aaron l'avait cherché, il allait la trouver. Le daemon de la jeune femme savait qu'aucun mot n'aurait pu apaiser sa colère et c'est pourquoi il ne dit rien. Sa présence était beaucoup plus efficace que les mots. Quelques secondes après qu'Aaron l'eut lâcher Baya se sépara de Più et se rapprocha du jeune homme qui s'était lâchement éloigné. S'il croyait pouvoir sans sortir comme cela. Sans plus attendre Baya attrapa violemment l'homme à la gorge le faisant reculer avec elle jusqu'à que son dos rencontre un des arbres du parc ne lui offrant ainsi aucune sortie possible.


« Tu te permets de me juger alors que tu ne me connais pas. Tu m'interpelles alors que je ne t'ai rien demandé et tu m'empêches de continuer ma route. Qu'est ce que ça peut te foutre que je tourne rond ou non! Fous moi la paix okay! Et ne t'approche plus de moi! Jamais! »


Baya le regarda plus menaçante que jamais. Qu'est ce qu'il pouvait faire chier bordel! Déjà qu'elle n'avait pas voulu sortir pour faire cette balade et maintenant le peu de plaisir qu'elle avait éprouvé à cela il l'avait gâché. Si elle avait su elle n'aurait jamais écouté Più. Ce qu'elle ne ferrait plus d'ailleurs. Voilà tous les défauts de rentrer dans une université. Elle était remplie de gens. Et Baya détestait les gens. Au bout d'un moment, la jeune femme consentit à le lâcher avant d'appuyer plus fortement sur sa gorge.


« Et puis franchement, ce n'est pas toi qui va te permettre de me juger. J'ai entendu des choses sur toi, alors si j'étais toi je me la jouerais discret! »


La jeune femme sentait le regard de Più posé sur elle. Elle savait qu'il n'appréciait pas cette situation. Il détestait voir Baya dans cet état, mais n'y pouvait rien.


*Baya, arrête, on rentre.*
*Pas encore Più! Attend un peu de voir comment l'autre va réagir!*
*C'est une mauvaise idée, une mauvaise idée...*


La jeune Australienne ne tient pas compte de ses propos et regarda Aaron comme si elle attendait qu'il réplique.


« La prochaine fois que quelqu'un te fuis, laisse le, il a de très bonnes raisons. »


Malgré que Baya l'avait lâché elle ne s'était pas pour autant éloignée de lui. Elle espérait pouvoir voir jusqu'où elle pouvait pousser Aaron et jusqu'où il était capable d'aller. Qu'il lui montre qu'il n'était pas aussi nul que ça.


*Aller Aaron, montre moi ce que tu vaux.*

J'vais me la faire. Sérieux Gaï, retient moi avant que je fasse une connerie.

Brutalement, Baya revint vers lui et tendit le bras en attrapant sa gorge d'une main plus ferme qu'il en l'aurait cru capable. Sentant l'envie de lui en coller une lui monter à l'esprit, Aaron se força à respirer profondément, mais il ne put empêcher sa main de monter jusqu'au poignet de la jeune fille pour la bloquer. Si les doigts de baya se refermaient sur son cou, les siens serrèrent son poignet avec la même force. Tu arrête ça tout de suite ! Mais non, elle ne le lâchait pas. L'image agréable de lui la repoussant d'un bon coup de pied lui vint à l'esprit, délicieusement attirante, mais il la rejeta. Pas question de se laisser aller comme ça ! Mais son poing le démangeait affreusement.

* Aaron arrête ça ! *
* Arrêter quoi ? C'est moi qui doit arrêter quelque chose ?! *

Le jeune homme grinça des dents en levant les yeux au ciel. Ça va, j'vais pas la frapper, c'est pas Wolf non plus. Baya lui rappela sa présence en serrant plus fort ses doigts et en commençant à faire son petit speech. Aaron arqua un sourcil. Qu'il ne s'approche plus jamais d'elle ? Il ne rêvait que de ça, mais là c'était un peu compliqué puisqu'elle était légèrement en train de le plaquer contre un arbre. Hum. Ça pouvait être compris de la mauvaise façon par de mauvaises personnes. Elle n'avait pas l'air idiote là, à s'énerver toute seule et à le prendre à la gorge alors qu'il la dépassait de plusieurs centimètres. Le regard franchement mauvais que lui lançait Baya l'agaçait. T'es pas contente ? Mais barre toi ! Ton daëmon finira bien par te suivre ! Un grand sourire carnassier étira ses traits.

« Mais j'te signale que c'est pas moi qui te plaque contre un arbre. » il lui jeta un regard moqueur et dubitatif. « Du dossier sur moi ? Mais je t'en prie, fais toi plaisir plutôt que de bluffer comme ça. » lança-t-il cyniquement.

Elle n'était pas là depuis longtemps, au pire elle avait entendu parler de Katey, de tous les morts qu'il y avait eu, au mieux c'était cette histoire avec Wolf. Enfin, au mieux, c'était un grand mot. Comme si personne n'était au courant de toute façon --'. Hum. ll n'empêche qu'il ne savait pas vraiment comment il réagirait si elle lui crachait ça à la figure. Oh, il ne dirait probablement rien, ou alors si, au contraire, la meilleure chose à faire était rire. Pas quelque chose de forcé, faux, un vrai rire qui ne pouvait en aucun cas être décelé car si il y avait quelque chose qu'Aaron savait faire à la perfection c'était mentir. On dit merci Manech !

Voyant que Più l'avait délaissée pour son humaine, Gaïa revint vers Aaron en faisant la moue. Même pas drôle ! Franchement, si il avait laissé les deux humains se débrouiller seuls ça n'aurait peut être pas pu dégénérer de la sorte. Calme toi. Aaron retint le sifflement menaçant qui risquait de s'échapper de ses lèvres. En aucun cas cette gamine ne le ferait sortir de ses gonds. Remarque, vu l'état dans lequel il était à présent c'était sans doute un peu le cas. Et voilà qu'elle recommençait cette sale bête ! Question provocation elle avait l'air d'être dans son élément. Et si il y avait une chose que Aaron ne savait pas faire, c'était parler quand il était submergé par une émotion trop forte. Il sentait la terre devenir plus lourde sous ses pieds, comme si elle l'appelait, envoutante et irrésistible. Mais non, il ne fallait pas qu'il fasse appel à son pouvoir. Pas encore. Il éclata d'un rire grinçant.

« Parle pour toi ! C'est quoi ton problème Miller ? T'en es arrivé à un tel point que tu ne peux plus supporter une présence humaine ? Ou alors c'est juste le côté sympa de la chose qui te répugne ? »

Ça ne l'aurait pas plus étonné que ça vu l'antipathie de la jeune femme envers lui alors qu'il ne lui avait rien fait.

Depuis quand était elle comme cela? A partir de quel moment tout avait basculé? Tellement de questions et si peu de réponses. Baya, depuis son entrée à l'université, apprenait de plus en plus à se connaître. La présence d'autant de personnes autour d'elle lui permettait de se rendre compte à quel point elle était devenue sauvage et agressive. Mais c'était incontrôlable. Elle éprouvait une telle haine contre tout, contre les autres mais surtout contre elle. C'était sans doute ce dernier point qui amplifiait cette colère continuellement. La jeune Australienne s'en voulait de ses erreurs passées. Elle pensait qu'elle aurait dû pouvoir tout arrêter, que ces parents n'auraient pas dû mourir ce jour là, que cette putain de maladie n'aurait pas dû prendre le pouvoir en elle. Elle se détestait un peu plus chaque jour de n'avoir rien pu faire contre cela. Et ne pouvant pas continuellement déclencher cette colère contre elle, elle s'en prenait aux autres. Parfois, même très souvent, elle ne s'en rendait pas vraiment compte ou alors préférait ne pas y penser. Comme à cet instant avec Aaron. Baya savait pertinemment au fond d'elle même qu'il n'avait rien fait de grave si ce n'est que de l'apostropher. Mais hélas pour lui il s'était retrouvé en face d'elle au mauvais moment. Alors qu'elle ne s'était pas vraiment sentie capable d'affronter les autres cet après midi là, elle avait tout de même décider d'écouter Più parce qu'il était le seul à qui elle voulait faire plaisir, mais malgré tout, sa colère et son désespoir avait refais subitement surface. Aaron avait été l'élément déclencheur. Maintenant pour faire redescendre ce sentiment en elle, il faudrait du temps, beaucoup de temps..ou peut être l'entente de certaines paroles arriveraient à la calmer. Mais il ne fallait pas compter sur Aaron pour cela. En y pensant, Baya ne connaissait personne qui dans cette situation aurait su trouver les mots justes pour la stopper. Surtout si Aaron commençait à la chercher comme il le faisait. C'était seulement de la défense rien de plus. Mais cela avait le don de l'exaspérer à un point. C'était inimaginable. Più, non loin d'elle, commençait à angoisser sérieusement. Il détestait la voir dans cet état et savait très bien qu'il ne pouvait rien faire contre cela. C'était sans doute cela le plus difficile pour lui. Être présent, sans pouvoir ni savoir quoi faire. Si Baya avait été raisonnable, elle aurait écouté sa plus grande envie à ce moment là. Se téléporter. Mais le faire consisterait pour elle à abandonner et elle était beaucoup trop fière pour cela. La jeune femme chassa cette idée de ses esprits avant de se déconcentrer sur Aaron. Certes, il avait raison sur un point, ce qui chez lui devait arriver que très rarement. C'était elle qui était en train de le plaquer contre cet arbre, mais cela ne serait pas arrivé s'il ne s'était pas mis en travers de sa route. Maintenant c'était trop tard. Il l'avait cherché, puis trouvé. Pas de place aux regrets. Le jeune homme ne semblait pas prendre aux sérieux ces propos sur le fait qu'elle avait appris des choses lui concernant. Il voulait vraiment qu'elle lui fasse un rapport détaillé sur ce qui c'était passé à la plage. Peut être que cela lui rafraichirait la mémoire parce que vu l'état dans lequel on lui avait dit qu'il était ce jour là, il ne devait plus se rappeler de grand chose. Mais bon, pour le moment, Baya n'avait pas envie d'utiliser ce genre d'argument. Elle préférait les garder pour une autre occasion. Et puis le fait même qu'il lui demande de développer ses sous entendus l'empêchait de le faire. Depuis quand elle obéissait aux autres? Il rêvait le petit Aaron!


«  Bluffer! Tu crois ça! Je ne pense pas que ce que l'on raconte sur toi et ce certain Wolf est faux. Surtout que dans le genre discret...vous n'êtes pas très doués. Mais dis moi Aaron, t'as pas une copine toi! Je ne pense pas avoir besoin d'en dire plus pour prouver que toutes mes informations sont véridiques. »


Baya sourit, d'un sourire assez ironique. Fallait pas rêver non plus. Baya avait bien envie de le frapper. La jeune femme serra les poings. Elle devait apprendre à se contrôler. Surtout que ces propos n'étaient pas totalement. Elle n'arrivait presque plus à supporter une présence humaine. Surtout ce genre de personne, qui semblait savoir tout sur tout, sans jamais avoir de quelconque doutes.


« Chacun ses secrets. »


Il croyait quand même pas qu'elle allait répondre à ses questions. Baya se mordit la lèvre inférieure de rage. La jeune Australienne s'éloigna de quelques centimètres du jeune homme haussant un sourcil.


« Montre moi ce que tu vaux Aaron. »


Elle se demandait si Aaron aurait le courage de se battre contre elle. Certes, peu d'hommes, acceptaient de se battre contre des femmes, mais Baya savait parfaitement se défendre.


« Et je suis mauvaise perdante donc... »


Baya attendait le premier coup. Elle voulait voir jusqu'où il était capable d'aller.


« T'attend quoi Aaron! T'aurais quand même pas peur de frapper une fille! »


Le provoquer. C'était la chose qu'elle savait faire le mieux. Et elle éprouvait étrangement assez de plaisir à le faire. Più à côté d'elle commençait à s'agiter.


« Baya arrête! S'il te plait! »
« T'inquiète pas Più, on va bien rigoler! »


La jeune femme sourit un instant à son daemon. Il angoissait pour rien. Mais ça c'était habituel.

Je suis un connard. Je suis un connard.
Je suis un connard. Je suis un connard.

Un sourire carnassier étira les traits d'Aaron, laissant s'envoler les derniers élans de sympathie qu'il aurait put éprouver pour la jeune femme. Provocation, cynisme, rires moqueurs, il était lancé. Ce n'était plus le pion souriant que tout le monde appréciait, oh ça non.

« Mais qui te parle de secrets ? Si c'était secret tu n'en saurais rien ça je peux te l'assurer x'). T'as quelque chose contre les plans à trois Miller ? »

Gaïa écarquilla les yeux un instant et se reprit immédiatement pour ne pas se trahir. Euh, Aaron tu nous fais quoi là ? Continuant de sourire d'un air provocant, il ignora la question de son daëmon qui comprendrait bien assez vite le jeu qu'il jouait. Le cynisme de Wolf, l'arrogance de Manech, quel plus charmant tableau pour faire fasse à une gamine qui se croyait plus forte que tout le monde ? Pitoyable, elle était pitoyable. Et ses piques ne le touchaient pas. Elles ne le toucheraient pas. C'était comme de l'eau, de l'eau qui glissait le long de son corps et s'évanouissait dans l'herbe. De l'eau, et rien d'autre. Aaron sourit de nouveau. Montre moi ce que tu vaux, n'importe quoi. Cette étudiante était franchement plus immature qu'il ne l'aurait imaginé (a).

« Donc tu te prépare à être déçue ? » railla-t-il en riant.

Il arqua un sourcil. Nan mais elle croyait vraiment qu'il allait la frapper ? N'importe quoi --'. Aaron la détailla de bas en haut en se demandant si sa santé mentale allait bien. Franchement, pour frapper une fille déjà il fallait être un connard de première, ce qu'il n'était absolument pas. Et puis les ptits bras qui ne font pas mal c'était pas son truc. Avoir une cible qui ne tient pas deux secondes debout ça ne lui disait franchement rien ( ) Et puis Wolf sera toujours son punching ball préféré ! =O Rire ? Ça la faisait rire de voir son daëmon s'inquiéter pour elle ? Ça la faisait rire d'énerver les gens comme ça pour strictement que dalle ?!

« Aaron ! Aaron. Viens, on s'en va. »

L'oiseau agrippa son Pull de ses petites serres et tenta de le tirer en arrière. Mais il était planté là, le même sourire provocant aux lèvres. Hors de question que je bouge après ce qu'elle a dit et fait. Le daëmin siffla furieusement, commençant à en avoir assez de cette mascarade. Cette image qu'il se donnait en ce moment, ce n'était pas son Aaron, ce n'était pas sa moitié. Et quand elle n'était pas dans le coup ça la dérangeait assez. Plus que ça même, elle ne le supportait pas. Alors entre dans la danse le piaf. Encore cette voix cynique qui ne lui ressemblait pas. Et puis le piaf c'était Wolf qui l'appelait comme ça ! N'y tenant plus elle s'envola, plus en colère que jamais. Aaron la regarda à peine partir et avança d'un pas vers Baya.

« Oh une fille non, mais bon, comme on ne sait pas trop à quoi s'en tenir avec toi j'hésite de la marche à suivre tu vois ... ? (: »

Le grondement de rage de Gaïa retentit dans son esprit alors qu'elle l'insultait copieusement. =X Bah quoi ? Elle me cherche elle me trouve !

Piquer. Mordre. Toucher. Atteindre. Ouvrir des blessures. Saigner.

Pour elle, ce qui faisait sa force, c'était la détermination qu'elle avait à se battre. Se battre contre tout, contre les gens, les évènements, la maladie. C'était le seul remède qu'elle avait trouvé pour continuer à avancer. Cette carapace qu'elle s'était crée qui se voulait sombre et impénétrable n'était qu'en fait un moyen de se protéger. Elle ne voulait plus souffrir comme elle avait souffert auparavant. La trahison était une chose beaucoup trop difficile à supporter. Sur le coup, cela vous tuait. Seul le temps était capable d'atténuer cette douleur jusqu'à qu'elle ne soit plus. Mais du temps, Baya n'en avait pas. C'était sans doute lâche comme manière de vivre. A présent, c'était devenu incontrôlable. Elle avait peur de refaire confiance aux autres. Oui parce qu'au fond fallait bien se l'avouer tout cela n'était que de la peur. C'était une façade. En réalité, elle n'éprouvait aucune haine envers Aaron. Mais le lui faire croire empêcherait le jeune homme de s'approcher d'elle à l'avenir. Un sourire bien imprégné d'ironie apparu sur le visage de la jeune femme.


« Non je n'ai rien contre les plans à trois c'est juste qu'arrivé à un certain âge ce genre de chose peut paraître...dégoutante pour les autres. »


Aaron devait avoir compris que son côté provocateur l'énervait au plus haut point. A présent, il ne pouvait plus dire qu'il ne l'avait pas cherché. Baya si elle n'avait pas été aussi fière serait déjà partit mais les provocations d'Aaron au fond, même si elle ne laissait rien paraître, lui faisaient mal. Oui parce qu'il avait raison. Elle n'était même plus capable de supporter une présence humaine. Elle était devenue asociale et sauvage. Et la manière dont il avait prononcé ses mots l'avait blessé. Il allait le payer. Più près d'elle ressentait la douleur de Baya et ne savait pas comment réagir à cela. Le mouf mouf savait que même s'il essayait de l'éloigner d'Aaron, il n'y arriverait pas. Alors comme ça Aaron ne voulait pas se battre. Elle avait eu raison de croire qu'il était le genre d'homme qui ne se battait pas contre une femme.


« C'est quoi ton problème Aaron? Tu te crois plus fort que moi! »


Oui parce que pour elle au final le refus de ce combat était un simple instinct de supériorité de sa part. Baya qui s'était éloigné d'Aaron de quelques mètres se téléporte pour atterrir derrière lui. La jeune femme le poussa l'incitant à se retourner pour la regarder.


« Si t'es si fort que t'as l'air de le penser, tu n'as rien à craindre! Alors vas y Aaron! »


Les propos d'Aaron par la suite eurent le don de la mettre davantage en colère. Cette colère monta en flèche d'un coup. Il se prenait pour qui pour lui parler comme cela. Il n'avait pas le droit de la juger, il ne la connaissait pas. Qu'est ce qu'il avait de plus que les autres pour se sentir aussi supérieur. Baya sentait la colère de Più près d'elle qui augmentait tout comme la sienne. La seule différence était que son daemon contrairement à elle ne s'énervait que très rarement et que quand il le faisait c'était souvent impressionnant. D'ailleurs cette colère ne mit pas de temps avant d'exploser.


« J'en ai marre!!!!!!! »


La petite boule de lumière prit une couleur bleue très foncée assez effrayante. Il les fusillait du regard. En le voyant s'énerver ainsi, Baya ne put s'empêcher de rire. Il était franchement trop mignon quand il s'énervait ainsi. Aaron allait les prendre pour des fous. Ce qu'ils étaient sans doute un peu.


« Ne te moque pas de moi..»


Baya avait encore plus envie de rire quand elle voyait que Più était sur le point de faire pareil.

Baya disparu brutalement de devant ses yeux. Hein ?! Bordel, il manquait plus qu'elle soit invisible ! Elle commençait à s'énerver, parler comme une gamine. Tu te crois plus fort que moi, cette question ! Elle avait quoi, 18 ans ? Et elle pesait quoi ? 20 kilos tout mouillés ? Et apparemment elle avait un égo sur-dimensionné. Ou au contraire un manque de confiance en elle énorme. Aaron opta à contre cœur pour la deuxième hypothèse. Elle voulait qu'il la frappe, pourquoi ? Pour pouvoir se défouler à son tour ? Il sentit des bras le repousser dans son dos et il se retourna vivement. Et dans les yeux de Baya vibrait une colère sans nom. Téléportation.

« Mais prend toi des cours de boxe putain si y'a que ça pour te défouler ! » cracha le pion, dégouté.

Le cri de Più le fit tourner la tête et recula d'instinct pour ne pas perdre Baya de son champ de vision. Si elle pouvait se téléporter ça ne changeait rien mais avec elle il valait mieux. Mieux vaux prévenir que guérir. Voyant la tournure que prenait les évènements, Gaïa revint vers eux, se plaça entre son humain et Baya en regardant Più piquer sa crise. Et d'un coup, le visage de Baya parut s'illuminer et un rire amusé s'échappa de ses lèvres. Aaron relâcha ses poings qu'il tenait serrés depuis le début. Il ne voyait pas le daëmon de la jeune fille, seulement son sourire. Pourquoi était elle si sombre si elle était capable de rire de la sorte ? Comme quoi, la plupart des gens portaient un masque en permanence. Aaron se demanda si elle préférait la solitude au bonheur, répondit par l'affirmative. En tout cas c'était ce qu'il pensait d'elle en ce moment. Mais cette étincelle de joie ne tiendrait pas longtemps dans les yeux de Baya, il en était persuadé. Dès l'instant ou elle verrait qu'il la regardait elle retomberait dans son mutisme et le foudroierait du regard. D'un coup, le ciel déjà sombre ne laissa presque plus passer la lumière et le parc fut plongé dans une étrange atmosphère. Entre chien et loup. Et, brusquement, la grêle se mit à tomber, drue, lourde et grossière, frappant sans se soucier des dégâts qu'elle provoquait sur son passage.

« Gaïa ! »

Plus vive que l'éclair, l'oiseau se précipita dans le manteau que son humain avait ouvert, souffrant déjà des grêlons qui la frappaient violemment. Avec ses 15 centimètres de long c'était comme si des cailloux de la taille des balles de tennis vous attaquaient sauvagement. Et sans se soucier de voir si la jeune fille prenait la même direction que lui, il courut se mettre à l'abri de l'arbre le plus proche, se collant au tronc en grimaçant. Il grêlait tellement qu'il ne voyait pas à un mètre devant lui, tout était flou et il lui était impossible de savoir par où Baya était sortie, si elle avait trouvé un refuge avant la fin de la grêle. Se rappelant qu'elle se téléportait, Aaron haussa les épaules et entrouvrit son manteau pour laisser à Gaïa de l'air.

« Ça ne va pas durer. »

Ou du moins il l'espérait. En s'accroupissant il pris un grêlon dans la main, presque aussi gros qu'une bille. Et bah si ça va pas faire de dégâts ça...

Prendre des cours de boxe. Ce n'était pas une mauvaise idée mais ces adversaires risquaient d'avoir du soucis à se faire. La jeune femme ayant perdue ses parents jeune avait dû apprendre à se débrouiller toute seule et surtout à se défendre. Étant plutôt du genre à chercher les ennuis Baya avait finit par de nombreuses fois les trouver. A force d'avoir à affronter les autres, des personnes pas toujours très fréquentables, la jeune Australienne avait finit par acquérir une certaine technique de combat qui lui permettait de pouvoir bien se défendre et ce n'était pas Aaron qui allait lui faire peur. Elle en avait affronté des plus coriaces. Gaïa qui avait dû être alerté par la petite crise que venait d'avoir Più s'était positionnée entre elle et Aaron. La réaction de Più par rapport à cette soudaine dispute entre les deux jeunes gens l'avait fait rire. Elle n'avait pas pu s'en empêcher. Il était le seul à pouvoir la faire rire ainsi. Néanmoins la jeune femme cacha rapidement ce changement de comportement à Aaron. Son regard se fit plus sombre tout comme le ciel d'ailleurs. En quelques secondes de gros nuages noirs avaient fait leurs apparitions faisant disparaître les quelques rayons de soleil encore perceptible quelques minutes plus tôt. Quelques gouttes de pluie commencèrent à tomber mais Baya n'y fit pas attention trop préoccupée par Aaron et ses remarques qui la mettaient hors d'elle. Sauf que cette fine pluie se transforma vite en grêle. Bien que Più soit légèrement plus gros que Gaïa la grêle pouvait lui causer des dommages conséquents.


« Più dépêche toi! »


La jeune Australienne regardait son daemon lui plus sérieusement possible. Elle sentait bien ce qui allait se passer et cela ne lui plaisait pas du tout.


« Hors de question. Je resterais là tant que tu ne te seras pas excusée auprès d'Aaron! »


Baya était désespérée. En trente secondes ils avaient été tous les deux trempés. Più était très têtu et essayer de lui faire changer d'avis ne servait à rien. Pourtant il était hors de question pour la jeune femme d'aller s'excuser. Et puis quoi encore? Elle n'avait rien fait de mal, c'était lui qui l'avait cherché. Il faisait parti de ces personnes qui avaient le don de l'insupporter. Ils étaient si...c'était inqualifiable. Elle détestait les gens comme lui. Les grêlons qui tombaient devenaient de plus en plus lourds et par conséquent douloureux. Pourtant Baya ne fléchit pas. Elle était bien trop fière pour aller s'abaisser devant le jeune homme. Alors elle attendit. Attendit que Più ne puisse plus tenir sous la grêle. Ce qui ne dura pour son plus grand bonheur pas très longtemps. La jeune femme était plus bornée que lui. Et il le savait c'est pourquoi le mouf mouf après quelques longues minutes finit par venir se mettre à l'abri à l'intérieur de sa veste. Trouver un abris à présent. Baya regarda autour d'elle les yeux aveuglés par ce brouillard qui venait de se lever. C'était à croire que la colère qu'elle avait ressenti tout à l'heure se traduisait par ce temps désastreux. La jeune femme aperçut Aaron protégé de cette tempête grâce à un arbre. Évidemment l'arbre le plus imposant dans tout le parc.


« Arrête de faire ta tête de mule Baya et allons nous mettre à l'abri près d'eux. »


La jeune femme hésita et n'y tenant plus se dirigea en courant sous le gros chêne où Aaron c'était abrité. Baya ne le regarda pas. Elle aurait pu se téléporter mais ne pouvait pas laisser Più ici et devait la détermination qu'il avait eu à vouloir rester sous la grêle auparavant, Baya n'avait pas le courage d'essayer de le convaincre de se téléporter.


« N'y pense même pas Baya. »


Siffla le mouf mouf près à se mettre de nouveau en colère. La jeune Australienne trouvait que ce dernier appréciait beaucoup trop Gaïa. Parce qu'au final si ne voulait pas qu'ils se téléportent c'était parce qu'il ne voulait pas laisser l'oiseau sous cette grêle. Baya trouvait cette situation très embarrassante. A part le bruit de la grêle et celui du vent c'était le silence complet.


« Tu as eu de la chance. Je t'aurais écrasé...»


Baya lança un regard en biais à Aaron. Non elle ne cherchait pas à le faire sortir de ces gongs c'était juste que ce silence lui pesait et qu'elle voulait le rompre.

Une forme noire s'approcha rapidement de l'arbre et vint se mettre à l'abri sous ses branches, comme Aaron et Gaïa l'avaient fait quelques secondes plus tôt. Sachant parfaitement qui était ainsi arrivé, le jeune homme ne regarda pas Baya s'adosser à l'arbre non loin de lui. Sans faire de commentaires il se contenta de regarder la grêle continuer de tomber. Il avait l'impression que le monde alentour avait totalement disparu, que lui et Baya étaient dans une sorte de grotte de glace. L'homme ne se risqua pas à passer sa main sous l'averse glacée, certain de se tirer avec un ou deux bleus à l'arrivée. Malgré le bruit retentissant des grêlons qui s'écrasaient sur l'herbe et sur le toit de l'université, il se rendit bien compte à quel point le silence était assourdissant. Hors de question de le briser. Bien au chaud dans son manteau, Gaïa leva les yeux au ciel mais ne fit pas de commentaires. La réaction d'Aaron était compréhensible. Mais comme Baya n'allait probablement jamais briser ce silence, ça devrait durer jusqu'à ce que les nuages s'écartent et les laissent en paix. Elle était trop fière, trop énervée, trop bornée, trop ...

« Tu as eu de la chance. Je t'aurais écrasé... »

Gaïa ouvrit grand les yeux, surprise. Un rire bref s'échappa des lèvres de son humain. Un sourire malicieux étira ses traits et il jeta un coup d'œil vers Baya en secouant la tête légèrement. Ses yeux gris croisèrent ceux de la jeune fille, s'y encrèrent une seconde pour se détourner rapidement. Aaron gratta le sol du bout du pied, s'adossa à l'arbre en soupirant. Voilà, il y a à peine quelques minutes ils se détestaient et le montraient ouvertement, et maintenant le pion ne voyait plus aucune raisons de ne pas apprécier l'étudiante. Évidemment, dans quelques secondes elle relancerait quelque chose qui ferait réapparaitre cette aversion naturelle. C'était toujours comme ça, et ça ne changerait pas. Un doux sourire apparut sur le visage de Gaïa, cachée par le manteau de son humain. Au moins la dispute était passée. Jusqu'à ce que Baya ne la relance du moins.

« Tu es toujours aussi sûre de toi ? »

Gaïa manqua de s'étrangler. Du calme, si je la laisse se monter la tête toute seule ça sera encore pire. L'oiseau fit la moue, en doutant fortement. Pour elle il venait purement et simplement de la provoquer à nouveau, au risque de déclencher une nouvelle fois une remarque noire et brûlante.

* A trop jouer avec le feu on y laisse des plumes. *
* T'inquiète, je gère. *

Oui, ou pas. Mais bon, c'était ça ou rien. Alors quitte à parler un peu ... La grêle tomba de plus belle, puissante et impitoyable. Aaron leva un œil vers le ciel qui gardait sa noirceur inhabituelle. Manque plus que la foudre, le tremblement de terre et c'est la fin du monde. Le jeune homme se demanda une fois encore pourquoi Baya était comme ça. Qu'est ce qui avait pu la blesser à un tel point qu'elle en finisse par fuir toute relation avec un humain ? On ne naissait pas comme ça, ce n'était pas le propre de l'homme. Et pour finir ainsi, il avait forcément du se passer quelque chose. Mais il était hors de question de le lui demander. Aaron ne saurait probablement jamais, s'accordait très bien à cette pensée. A Lindwuen il ne valait mieux pas creuser dans le passé des autres, presque toujours sombre et douloureux. Il ne faisait pas exception et comprenait parfaitement qu'on ne veuille pas en parler. Et puis, il n'était même pas un ami, pourquoi l'aurait elle fait ? En quel honneur ? Non, franchement, il y avait très peu de chances qu'il le sache un jour. La part de Mystère de Baya. Aaron esquissa un sourire et referma un peu plus son manteau pour que Gaîa n'aie pas froid.

Aaron esquissa un sourire, mit ses mains dans ses poches pour se réchauffer. Alors comme ça tu supporte pas répondre aux questions ? Intéressant. Se mordant la lèvre inférieure en bougeant un grêlon du bout du pied, le jeune homme s'empêcha d'éclater de rire autant qu'il le pouvait. C'était assez amusant de voir comme elle se braquait et tentait de faire disparaitre immédiatement le lien quand celui ci commençait à se former. Fais moi confiance petite, tu résistera jamais . Bah oui ! =O Ce sourire qui contaminait jusqu'à ses yeux, il était irrésistible . Enfin, peut être pas comme vous le pensez, mais face à un Aaron souriant il était difficile de ne pas vouloir sourire à son tour. Le faux regard noir qu'elle lui lança le fit sourire de nouveau. Pas assez pour qu'elle s'en offusque cependant, il ne se fichait pas d'elle. Ou alors si peu (: ! Il détourna également le regard, fixant simplement la grêle qui continuait de tomber inlassablement. Passant une main dans son manteau, il caressa les plumes soyeuses de son daëmon en prenant bien soin de chasser ce sourire. Du moins de ses lèvres. Mais c'était tellement agréable après tout ! Que pouvait Baya face à un sourire ? Parfois la joie est plus forte que la colère. Aaron faillit s'étrangler quand la jeune fille le provoqua de nouveau. Mais de rire. STOP ! Stop, arrête toi, maintenant. En inspirant profondément, il réussit à contenir l'hilarité qui le prenait. Mais quelle insulte de merde ! Oh, c'était franchement trop magnifique pour qu'il la laisse s'en tirer comme ça. Calme, contrôle. Oh putain je vais craquer XD ! Mais il se força néanmoins à ne pas trop sourire, se retenant comme il le pouvait. Il se tourna vers Baya, ignorant sa dernière phrase, une lueur malicieuse et provocatrice au regard. « Aaron..? Qu'est ce que tu... » Trop tard. Haussant les sourcils, plus narquois que jamais, il se détacha de l'arbre d'un coup de rein, ouvrit son manteau pour que l'oiseau s'envole. Gaïa répondit à son attente, méfiante. Elle n'aimait franchement pas l'étincelle de diablerie qui s'était allumée dans les yeux de son humain. Elle y voyait beaucoup trop de Manech. « Oh putain... » Non. Plus que du Manech, du Wolf. Du Loewer tout craché. Il fit un pas, un autre, retenant comme il le pouvait son sourire grandissant, le rendant plus carnassier qu'autre chose.

« Tu veux voir ma Cornemuse ? » demanda-t-il d'une voix étrangement grave et suave.

Plus ébahie devant les efforts que produisait son humain pour s'empêcher de rire que par sa phrase elle même, le daëmon manqua de s'étrangler quand elle se rendit vraiment compte de ce qu'elle avait dit. L'oiseau étouffa un juron en voyant son humain poser sa main sur l'arbre en s'appuyant dessus, éternel cliché du mec qui drague =X. « BORDEL AARON QU'EST CE QUE TU FOUS @___@ ?!!? » « Zeeeen le Coloré, je ne fais que lui rendre la pareille. » Et quitte à faire semblant, pourquoi ne pas prendre exemple sur les rois dans ce domaine ? =') Sans compter qu'elle l'attaquait sur ses origines et qu'il ne pouvait pas laisser passer ça. T'as quelque chose contre le kilt, gamine ? Ne pouvant plus se retenir, un grand sourire narquois étira ses lèvres alors qu'il gardait ses yeux gris rivés dans ceux de Baya. Qui n'allaient probablement pas tarder à le foudroyer. Imagine, elle se met à rougir... le pied ! Ah ! Mais n'était-ce pas une petite tache rouge qu'il voyait apparaitre doucement sur la joue de la jeune fille ? Ou alors c'était juste son imagination qui le poussait à imaginer ce qu'il voulait. Mais ce n'était pas du style de Baya de perdre pied après une si petite pique =') Non non ! Il attendait bien mieux que ça de sa part. Grommelant, Gaïa se percha sur une branche, tournant la tête ostensiblement du côté opposé. Tout plutôt que d'assister à ça ! Se disant qu'un bon coup de genou là où ça faisait mal n'aurait pas été de trop, Gaïa pensa à la douleur qu'elle recevrait en même temps qu'Aaron. « Et tout ton plan tombe à l'eau ma jolie (: » L'oiseau lui tira la langue dans le dos, rentra la tête dans ses plumes. Ce qu'il pouvait l'énerver quand il était comme ça ! Pire, il lui rappelait Wolf ! Imaginez ! Loewer lui même ! Quelle horreur ! Le daëmon se mit à maudire le temps, sa moitié et le reste avec. Elle jeta un coup d'œil rapide vers Più qui semblait... bloqué. Oooh nous fait pas une crise cardiaque toi ='). Baya, elle, ne devait pas en être loin .

Spoiler:

Le sourire sadique qui commençait à éclairer le visage de Baya aurait du l'avertir. Il aurait du prévoir le coup. Franchement ! De la part d'une associable c'était obligatoire qu'elle sache répondre à ce genre de phrases ! A peine le temps de se reprendre, réorienter la conversation ou je ne sais quoi, il était pris au piège. Que la jeune fille rabatte son caquet à son humain aurait ravi Gaïa. Là... étant directement concernée elle eu plus du mal à ne pas s'étouffer. De rage. Et si ses plumes colorées n'avaient pas caché sa peau, Baya aurait pu voir combien elle rougissait.

« Vu la taille de ton petit oiseau..Je ne vois pas ce qui pourrait y avoir d'intéressant! »

Ouh... Okay, je vois le genre. Aaron ferma les yeux, haussa les sourcils, retint comme il pouvait le sourire choqué qui lui montait aux lèvres. Mouché, il se demanda quoi répondre à ça, s'arrêta tout de suite. Justement, c'était ça qu'il ne fallait pas faire: essayer de réfléchir. Toujours après ce genre de scènes on se dit "Aaah mais c'est CA que j'aurais du dire ! " là, il était hors de question de se tromper. Pas avec une langue de vipère comme Baya en tout cas. Ou alors elle lui ferait regretter ça jusqu'à la fin de ses jours. Comme il le lui ferait si elle ne trouvait pas de réponse à son tour. C'était à celui qui craquerait le premier . Bizarrement, Aaron doutait fortement qu'il gagne xD. Il avait des principes, lui. Furieuse d'être comparée à... =X ! Gaïa battit rageusement des ailes, bien décidée à piquer la jeune fille pour lui faire ravaler son poison. Aaron la bloqua mentalement. Attend. Laisse moi faire. L'oiseau se posa sur son épaule en foudroyant Più du regard, comme si c'était sa faute et non pas celle de son humaine. Aaron était sur le cul. Vraiment. Ça faisait longtemps qu'on ne l'avait pas si bien remit à sa place. Aah de nos jours on manque de savoir vivre ='). L'étudiante ne s'arrêta pas là et ajouta à sa pique une autre, histoire d'enfoncer le clou. Et également de ne pas lui permettre de répondre immédiatement à son premier sous entendu douteux. S'empêchant d'éclater de rire, il porta sa main à son épaule et gratta affectueusement le poitrail blanc de son daëmon.

« Je te remercie, mon petit oiseau va très bien. » il secoua la tête, une grimace négative aux lèvres. Il claqua sa langue et regarda Baya dans les yeux. « Aah mais ma petite Baya, j'ai pas besoin de ça, moi. (: »

Ce fut à son tour de la regarder de bas en haut, haussant les sourcils narquoisement, comme si elle lui faisait pitié. Il arracha un bout d'écorce, l'air de rien, le lança à travers l'averse de grêle qui n'en finissait pas. Les yeux brillants de provocation, Gaïa continuait de fixer l'étudiante. « Naméoh ! Me comparer à ça @__@ Garce ! >__< » « Gaïa je vais finir par me vexer ='). » « QUOI ?! @___@ Mais c'est moi qui suit vexée là >__> Sans vouloir t'offenser bien sur, petit d'homme (: » « Ta gueule (: » Il finit par revenir rapidement vers Baya, et étira la commissure de ses lèvres dans un fugace sourire, comme s'il retenait un rire nerveux.

« En parlant de ça... Tu devrais peut être arrêter, chez une fille ça fait vulgaire ;P Sans préciser bien sur que, en vrai, c'est beaucoup mieux. (a) Tu devrais essayer de temps à autre, ça te rendrais peut être moins sombre. » et juste pour l'énerver, il avança rapidement son bras et passa son doigt au coin de ses lèvres, formant une parenthèse. « Et on verrait peut être un sourire apparaitre de temps à autre sur ce joli minois ... Je suis a ton service Miller »

Ou pas x'). Il recula aussi vite qu'il était venu, histoire d'éviter de se recevoir une baffe xD. Gaïa eut un petit rire, cessa de foudroyer Baya des yeux pour lancer à Più un regard plein de malice et séducteur. Histoire qu'il empêche le plus possible son humaine de frapper le pion si l'envie lui en prenait. Et oui Più, n'oublie pas que tout ça serait répercuté sur ta chère et tendre Gaïa *__* Alors retiens ton monstre tu veux ? =') Aaron recula d'un pas, l'air toujours aussi provocant. Il claqua de la langue deux fois, comme pour appeler l'attention d'un animal, haussa les sourcils, un sourire narquois aux lèvres.

« Brave bête. » lâcha-t-il tout bas.

Provocation poweeeer \o/ Il aurait pu être pire, il aurait pu être plus soft. N'empêche, ce que ça pouvait faire du bien ! Il ne restait plus qu'à espérer que Baya se montre à la hauteur pour continuer ce petit jeu. Ce petit jeu dont il se savait maître depuis bien longtemps. On dit merci Manech =3

[ MOUHAHAHAHA Je l'aime quand il est comme ça (a) xD ]

Baya n'aurait jamais pu imaginer que cet après-midi là, en sortant de sa chambre universitaire, elle serait tombé sur ce cher Aaron et que cette rencontre aurait pris cette tournure. Pour ne pas mentir, Baya éprouvait un certain plaisir à l'affronter bien que ce ne soit que par les mots et pas par les coups comme elle l'avait souhaité au début. Qu'importe, tant qu'il y avait un combat, elle serait toujours d'attaque et elle était aussi douée pour celui qui portait sur la parole et que sur le combat physique. Elle avait même plus de chance de gagner sur ce terrain. Parce qu'il fallait se l'avouer une fille de sa corpulence contre un homme comme Aaron, bien qu'elle se doutait que ce dernier ne semblait pas très doué, le combat n'aurait pas duré très longtemps et la jeune femme se serait vite retrouvé à terre. Baya était assez fière de sa remarque surtout que cette dernière lui était venue sans qu'elle n'est eu besoin de se torturer la tête pour trouver quelque chose à sa remarque désobligeante. Une part d'elle espérait qu'Aaron suive le jeu qu'elle avait lancé, enfin si l'on pouvait appeler cela un jeu puisque Baya savait pertinemment que lorsque ce genre de chose commençait il se terminait souvent mal. Souvent l'un des deux joueurs finissaient par être réellement blessé par la remarque de son adversaire et la jeune femme se faisait la promesse que ce ne serait pas elle. Hors de question de souffrir à cause d'une des remarques de cet homme. Surtout qu'elle savait qu'il ne s'en rendrait surement pas compte et cela l'énerverait encore plus. Un sourire en coin se dessina sur les lèvres de la jeune Australienne quand elle se rendit compte que Gaïa n'avait pas vraiment apprécié sa remarque. Certes, la comparaison n'était pas très flatteuse mais s'ils avaient pris la remarque de cette manière c'était surement parce qu'elle avait vu juste. Après tout, elle avait juste signaler que son oiseau était petit ce que Gaïa était et que personne ne pouvait nier. Après chacun était en droit d'imaginer ou plutôt de comprendre le sous entendu douteux que Baya avait voulu faire passer dans ce message.


«Aah mais ma petite Baya, j'ai pas besoin de ça, moi. (:»


La jeune femme haussa un sourcil à cette remarque priant pour que Aaron n'ait pas l'envie de lui dévoiler les mystères de sa vie sexuelle enfin s'il en existait une parce qu'à vrai dire la jeune femme se demandait si une femme était capable de supporter ça. Aaron voulait donc jouer. Puisque l'averse de grêle qui avait commencé quelques minutes plus tôt n'avait pas l'air de vouloir cesser, alors Baya allait le suivre sur cette voie. Le regard que porta le jeune homme sur elle fit monter sa colère en flèche mais elle s'efforça de ne pas le montrer. Parce que si elle le faisait, Aaron aurait gagné. Non, il fallait qu'elle garde son sang froid. La jeune femme ferma les yeux respirant calmement. Les insinuations d'Aaron était d'une bassesse incomparable. Quel manque d'imagination, il n'était même pas capable de trouver ses propres remarques vexantes, il était obligé de continuer sur les siennes.


« Je te remercie mais de ce côté là tout va bien mais excuse moi si je ne veux pas en parler avec toi, j'aurais vraiment trop peur de te faire découvrir des choses que tu ne connais pas trop brusquement. »


La jeune femme haussa les épaules l'air innocente. Mais lorsqu'elle sentit le contact de sa main sur sa lèvre Baya faillait mordre. Oui, franchement c'est ce qu'elle eut envie de faire à ce moment là. Et aussi de crier, de taper des pieds et surtout d'aller se désinfecter rapidement. Non mais de quel droit il se permettait de la toucher comme ça. C'était pas de sa faute s'il était en manque. Surtout qu'il ne recommence plus ça. Un sourire grinçant et remplie d'ironie se traça sur le visage de la jeune femme.


« Tu sais je peux te passer l'adresse d'un club réputé si t'es en manque. Pas que je côtoie ce genre d'endroit mais des bruits cours dans l'université. Je suppose que tu n'es pas au courant. Les gens sont naifs parfois, ils ont dû penser que tu n'avais pas besoin de ça vu ton age. Je crains qu'il se soit trompé. »


Joy fit la moue et s'approcha de lui. Più n'était pas vraiment d'accord avec ce qu'elle était en train de faire mais après tout si elle était toujours là c'était de sa faute alors maintenant qu'il ne vienne pas se plaindre. L'excuse qu'il adorait Gaïa n'était pas valable. La jeune femme porta sa main dessous le menton d'Aaron pour qu'il lève la tête vers elle. Elle ne préférait ne pas réfléchir sinon ce contact n'allait pas tarder à se traduire par un coup.


« Ah moins que tu te débrouilles très bien tout seul. J'ai dis tout seul, ne pense pas à ce genre professeur. »


Baya s'écarta ramenant Più près d'elle. Brave bête, non mais elle avait vraiment une tête à se laisser insulter comme ça.


« Mais dis moi Aaron t'as toujours été des deux bords ou c'est venu avec le temps? Non parce que si tu veux je peux me renseigner pour calmer certaines de des pulsions! »


Sur cette dernière remarque Più lui donna un léger coup de tête. Il n'approuvait pas mais pas du tout son attitude et cela avait le don d'exaspérer Baya. Il ne pouvait quand même pas croire qu'elle allait se laisse faire sans rien dire. Certes, elle s'en n'était pris à Gaïa avec sa remarque bien qu'elle n'avait rien contre elle mais cette remarque avait surtout été destiné à Aaron. Le problème avec ce genre de situation c'est que quand on ne connaissait pas beaucoup la personne en face les remarques vexantes étaient de plus en plus difficile à trouver. Elle allait devoir imaginer et anticiper suivant les réactions de ce cher Aaron ce qui pourrait l'affecter.

Aah mais quelle bavarde cette Baya ! =') A un tel point que ça faisait rire Aaron de la voir débiter de si longues phrases. Mais comment voulez vous que ça soit blessant quand elle même avait du mal à ne pas s'embrouiller ? Dans tous les cas c'était excellent à voir x'). Quand elle mentionna son âge, le pion se mit à rire narquoisement. C'est ça ton insulte qui tue ? Ma pauvre petite Baya, tu as encore beaucoup à apprendre . De toute évidence elle n'avait pas apprécié le coup de la parenthèse sur la joue. De quoi ? Qu'est ce qu'elle disait ? Pff, il n'arrivait même pas à comprendre ce qu'elle essayait de dire =') "J'ai dis tout seul, ne pense pas à ce genre professeur. »" ? Késako ? Un sourire carnassier étira les lèvres du jeune homme qui s'empêcha de la chambrer immédiatement. Ça aurait été trop facile ='). Et puis si elle se vexait tout de suite et s'en allait en boudant c'était pas drôle (a).

« Mais dis moi Aaron t'as toujours été des deux bords ou c'est venu avec le temps? Non parce que si tu veux je peux me renseigner pour calmer certaines de des pulsions! »

Un immense sourire barra immédiatement son visage et il se mit à rire en secouant la tête. Il haussa les sourcils, provocant à souhait, comme s'il se fichait ouvertement de Baya. Ce qu'il faisait d'ailleurs.

« Mais t'es homophobe ma pauvre Baya ! Ça te dérange que je fasse ce que je veux ? Ou bien t'es juste jalouse de voir que y'en a qui trouvent le temps de s'éclater alors que toi, tu le passe à tirer la gueule ? » il se passa nonchalamment la main dans les cheveux, un sourire charmant aux lèvres. « C'est sur que quand la poussière s'amasse c'est pas drôle (: Et ça a un côté repoussant, alors je compatis, tu dois pas trouver grand monde pour s'occuper de ton cas. Oh quoique, y'a des fous partout =) et des geeks.. et des pédophiles aussi (: Oh c'est vrai excuse moi, t'es plus une gamine maintenant ;P Comment on appelle ça alors ? Ça fait très inceste quand même, tu devrais éviter ;). Enfin, chacun ses goûts hein =D ! »

Ouuh mais c'est que je m'emporte moi ! =') Doucement Aaron ou elle va plus jamais se relever . Gaïa le regarda avec deux yeux ronds. « Wow. Ça faisait longtemps... Manech =') » « Crois moi ou pas, ça fait du bien XD Je crois que je comprend un peu Wolf =')... ou pas @__@ » Parce que Wolf il faisait ça tout le temps, sans raisons. La c'était Baya, il savait parfaitement qu'il pouvait la chercher (a). Elle en tout cas ne se gênait pas. Alors pourquoi se priver d'une bonne petite répartie cinglante à souhait ? Tain', c'est contagieux son truc x') ! Le voilà qui se mettait à débiter au moins autant qu'elle, si ce n'était plus. Et la plus merveilleux c'était que ça venait tout seul. C'était tellement facile \o/ ! Il lui suffisait de la regarder et de l'écouter parler pour savoir exactement quoi répondre. Même s'il ne connaissait pas Baya, ce qui était encore plus exaltant ! Rien ne pourrait le toucher, il ne le permettrait pas. Il ne fallait tout simplement pas laisser l'autre penser qu'il avait fait mouche. Et ne surtout pas penser à ce qu'il avait vraiment dit, ne pas le prendre au sérieux. Parce que ce qu'il disait était faux. Parce que ce qu'elle disait l'était également.Enfin... il l'espérait. Ne préférant pas penser à ça, Aaron jeta un œil vers Più qui semblait n'être pas d'accord avec les paroles de son humaine. Gaïa elle ne disait rien, elle n'aimait pas trop Baya. Et puis elle adorait voir Aaron faire ce genre de discours quand l'autre le méritait. Rien de plus grisant que de savoir l'autre sous son pouvoir *_*. Ou de l'imaginer dans tous les cas. L'averse continuait, inlassablement.

« Si t'aimes les vieux de 60 balais c'est toi qui vois ! (: Enfin, tu me diras, quand on a pas le choix on prend ce qui passe hein ! Enfin, j'imagine, puisque je n'ai pas ce problème . »

Salut, je suis la modestie incarnée =O ! La c'était plus de l'auto dérision, même si ce n'était pas faux, il n'était pas du genre à s'envoyer des fleurs comme ça. Sauf si ça permettait d'en rire à côté. Et Baya ne laisserait sûrement pas de côté cette perche tendue vers elle, aussi visible qu'une lanterne dans une nuit sans lune. Prend la Miller, je suis vraiment trop sympa .

Spoiler:

Tu prend la lame, au début méfiant, tu te dis que tu va te blesser avec, faire du mal à quelqu'un, que ce n'est pas bien de jouer avec l'acier comme ça. Puis tu t'habitue, tu la lance, seul, à l'écart des autres pour ne pas les blesser si tu la rate. C'est de plus en plus facile, tu n'as même plus besoin de te concentrer pour jongler avec. Et, juste pour le fun et pour tester tes limites, tu teste ton talent sur les autres. Pas méchamment,non, tu joue avec la lame pas trop loin, la fait passer de plus en plus près. Tout va bien, tu es le maître de la situation. Tu t'engorge de fierté, tu te crois infaillible, tu prend de plus en plus de risques. Jusqu'au jour J. Jusqu'à ce jour où, tu ne faisais que jouer, ne savais pas ce que tu faisais, jusqu'à ce jour où tu perd le contrôle, te laisse emporter. Et la lame ripe, entaille l'autre. Profondément. Trop profondément. Et ça fait mal. Très mal. Tu t'en veux, tu essayerai bien de te rattraper. Mais c'est trop tard, le mal est fait. Et rien, rien de ce que tu diras n'arrangera la situation.

Un sourire complice aux lèvres, Aaron jeta un coup d'œil vers Gaïa qui ne le regardait pas, les yeux fixés sur quelque chose qui n'allait pas. Quoi ? Quoi ? Qu'est ce qu'il y a ? Il tourna la tête vers Baya, capta son regard noir. Mais ce n'était pas son habituelle colère et rage de vivre, non. Elle avait prit ses paroles comme elles venaient, au premier degré. Et de toute évidence ça l'avait touché. Et ce, bien plus profondément qu'elle pourrait jamais se l'avouer. Merde... La bouche fermée, Aaron reçu de plein fouet les phrases mordantes de l'étudiante. Il y avait tant de violence dans ses mots ! Et ô combien elle les pensait vraiment. Comme quoi, de simples phrases courtes et crachées avec tant de hargne faisaient bien plus mal qu'une longue tirade venimeuse. Le sourire du jeune homme s'effaça lentement, comme un grand jet d'eau glacial qui glisse le long de la colonne vertébrale, glaçant le sang et l'âme. « Je crois qu'on est allés trop loin. » « Que je suis allé trop loin... » Più alla se réfugier dans le manteau de Baya, indiquant qu'elle voulait partir. Tant mieux >__< Okay il était peut être allé trop loin, mais c'était elle qui avait commencé en l'agressant comme ça ! C'était pas permis d'être aussi associable de compter sur les autres pour s'écraser à chaque passage ! Si les autres s'inclinaient, lui trouvaient des excuses, tant mieux pour eux ! Aaron ne pouvait pas laisser passer ça, tout simplement. Sans compter que ça n'aidait pas non plus la jeune fille que les personnes qu'elle croise soient toutes à ses petits soins en faisant attention à chaque mots qu'ils prononçaient.

« Tu vois tu n'es même pas capable d'affronter cette averse. Un rien et tu t'effondreras Aaron.. »

Il aurait pu la laisser partir sans rien ajouter d'autre, mais cette affirmation le mis hors de lui. S'il y avait quelqu'un de pas combattif (du moins c'était ce qu'il pensait) ici, c'était bien Baya ! Alors qu'il s'était adossé à l'arbre pour la regarder partir, pensif, Aaron se détacha de l'écorce et fit un pas en avant, rageur.

« Et c'est toi qui dis ça ? Mais bordel pour qui tu te prend Baya ! Tu crois que t'as tous les malheurs du monde sur le dos et qu'à cause de ça tous les autres ne sont que des sous merdes incapables de supporter ce que toi tu supporte ? Je sais pas ce qui t'es arrivé ou t'arrive pour que tu crois ça, mais moi je suis sur d'une chose. Il y a dans cette université des dizaines de gamins qui encaissent des emmerdes depuis qu'ils sont nés, qui souffrent encore de cette putain de vie ! Et ils trouvent encore le courage, ouais ! le courage de sourire alors que toi, toi tu as baissé les bras. Je sais pas c'que t'as, et je veux pas le savoir, je sais juste que si il y a quelqu'un qui n'affronte pas quelque chose ici c'est pas moi, alors me parle pas de quelque chose que t'es toi même incapable de faire ! »

Bordel ! Elle avait réussit à le faire sortir de ses gonds ! Ça ne l'aurait pas fait broncher si il ne s'était pas sentit particulièrement visé. Mais elle se prenait pour qui, hein ? Il lui était arrivé suffisamment d'emmerdes dans sa vie pour qu'il ne se les laisse pas rappeler par une gamine de 18 ans ! Elle avait vu quoi elle ? Son pauvre chien se faire renverser sous une voiture sous ses yeux ? A 18 ans qu'est ce que tu peux avoir vu du monde et de sa noirceur ? Gaïa plongeant également dans son manteau, elle leva les yeux vers son humain qui s'en allait sous la grêle, le pas dur et coléreux. Doucement, elle effleura sa pensée, lui rappelant qu'à 18 ans il avait connu beaucoup de choses terribles. Aaron s'arrêta et ferma les yeux, toute colère effacée. « Tu comprend ce que je veux dire ? » « Oui Gaï. Mais ça ne change rien. Elle n'avait pas le droit de dire ça. Pas à moi. » Il se remit en marche en se frottant les bras, incapable de décider s'il avait bien fait de hurler sur Baya ou si, au contraire, il avait fait une belle boulette.

Baya cria. Sa rage. Sa douleur. Sa peine et sa peur. Trop de choses contenues depuis trop longtemps dans son pauvre cœur qui menaçait d'éclater à chaque instant. Le dos tourné à la jeune fille, Aaron s'arrêta, écouta ces paroles qu'il n'avait pas envie d'entendre. C'était tellement plus simple de ne pas savoir, de ne pas tendre la main vers les autres. La grêle lui frappait violemment le crâne mais il ne la sentait presque pas, la voix de Baya couvrant sans peine le vacarme incessant des grêlons sur les vitres claires de Lindwuen. Les yeux fixés dans le vide en face de lui, Aaron écoutait. Ne pouvait pour rien au monde se détourner de ce que la jeune fille était en train de lui avouer. De lui confier. Elle craquait, sa voix était brisée, détruite. Elle avait mal. Et c'était surement la première fois qu'elle se confiait de la sorte. Mais pourquoi à lui ? Lui qu'elle détestait au plus haut point comme elle le lui avait dit quelques secondes auparavant ? Peut être parce que il était là au bon, ou au mauvais, moment. Peut être que c'était également plus facile de tout balancer à la tête de quelqu'un qu'on aimait pas plus qu'à son opposé. Imaginez. Avouer à votre meilleure amie que vous n'avez plus que 5 ans à vivre. Jamais vous ne pourrez lui cracher ça à la figure, ça serait trop dur à avaler, ça lui ferait de la peine. Et vous ne voudriez ça pour rien au monde. Alors Aaron, qu'est ce qu'elle s'en fichait ? C'était comme un reproche qu'elle lui faisait. Il n'avait pas le droit de lui dire toutes ces choses, de les lui balancer à la figure sans se soucier des conséquences.

La chance d'avoir la vie devant eux. Un souffle s'échappa des lèvres d'Aaron et il sentit son cœur se serrer. Bien au chaud dans son manteau, tout contre son cœur, Gaïa se blottit contre son humain qui fermait les yeux pour lui donner le courage dont il avait besoin. La force, elle vint des quelques mots que Baya cria une nouvelle fois.

« Va t'en Aaron. Maintenant que tu sais va t'en. Je veux pas de ta pitié, je sais parfaitement que si t'avais été au courant de mon cancer plus tôt tu ne m'aurais jamais adressé la parole, tu m'aurais fuis comme on fuit la peste. Alors vas y Aaron, fuis moi!! »

Le jeune homme ouvrit les yeux brusquement et se retourna. Les yeux rivés sur Baya qui s'effondrait sur le sol, il s'approcha. Il bannit toute idée de pitié, de compatissance et de faiblesse de son esprit et s'arrêta près de la jeune fille qui était toujours à terre, détruite. Les yeux secs il s'accroupit et planta son regard gris dans celui de Baya. Force. Détermination. Vie. Il posa ses deux mains sur les épaules de la jeune fille sans se soucier du futur geste brusque qu'elle aurait pour lui. Elle ne voulait pas qu'il la touche. Il n'en avait rien à battre.

« Non, Baya. » ses yeux se tintèrent d'une rage de vivre que seuls les ans et les mauvaises passes pouvaient donner à un regard. « Je ne m'enfuirais pas. Il n'y a rien à fuir. Strictement rien ! » brusquement furieux il serra les dents et garda ses yeux encrés dans les siens. « Rien ! Tu m'entends ? Alors lève toi ! Bats-toi ! Le temps tu le gaspille en te refermant sur toi même. Ouvre les yeux ! Regarde autour de toi. Qu'est ce que tu en sais qu'ils ont toute leur vie devant eux ? Demain peut être qu'un camion viendra contrecarrer leurs plans, tu n'en sais rien ! Le gamin que tu jalousais en silence aura peut être au final moins de temps que toi, c'est ça la vie. Alors prend là ! On en a qu'une de vie, et tant que tu peux tenir sur tes jambes il faut que tu en profite ! »

Se relevant il la remonta en même temps et s'assura qu'elle tenait debout. Il n'y avait pas de place pour la pitié. Personne ne méritait la pitié des gens. Avoir pitié c'était se croire plus haut que l'autre, plus important, assez important pour se croire capable de ressentir de la pitié pour un être qui ne demandait pas ça !

« La vie on la prend comme elle vient. On la combat, on ne se laisse pas marcher dessus après un coup du sort ! Tu peux marcher toi ! Tu peux aller où tu veux quand ça te chante, même si ton temps est compté t'as déjà plus d'avenir que ceux qui sont cloués sur un lit d'hôpital. » toujours rageur il continuait, intarissable. « Alors bats-toi Baya ! » il la lâcha et recula d'un pas, Gaïa sortant de son manteau pour poser ses yeux noirs et brillants sur Più. « Suffit d'avoir la rage. Et ça je sais que tu l'as. » il porta son poing à son cœur et donna un petit coup sur sa poitrine, submergé par sa propre colère.

Tu peux le faire. Je sais que tu en es capable. Baya n'était pas faible. Elle avait juste lâché légèrement le morceau mais elle se reprendrait. Il en était persuadé. Caressant son humain des yeux, Gaïa sourit doucement. « Je suis fière de toi Aaron. Fière que tu puisse tenir ce discours après tout ce qu'on a vécut. Si tu savais à quel point tout ce que tu dis est vrai... Il ne reste plus qu'à espérer qu'elle le comprendra aussi. »

La vie. Il n'y a que ça qui compte. Et tout le reste est superflu.

Les yeux rivés sur le sol, Baya attendait, essayant de se donner à chaque seconde qui passait le courage de se relever. Pourquoi elle n'y arrivait pas? Elle n'aurait pas dû craquer maintenant, pas si facilement, pas devant Aaron. Pourtant c'était tellement plus facile de crier sa peine à quelqu'un que l'on ne connaissait pas vraiment plutôt qu'à une personne qu'on n'avait l'habitude de côtoyer. Mais si elle était partie quelques minutes plus tôt, quelques minutes avant que Aaron prononce ses mots, rien de tout cela ne serrait arrivé. Elle aurait pu continuer à vivre comme avant sans que personne ne soit au courant pour son cancer. A présent, elle savait que beaucoup de chose allait changer à cause de cette révélation. A présent à chaque fois qu'elle croiserait Aaron elle repenserait à cette journée et à la douleur qu'elle éprouvait à l'instant même. Elle aurait voulu revenir en arrière, continuer à vivre à l'état de fantôme comme elle l'avait toujours fait pour que rien ne puisse toucher ce bonheur certes petit qu'elle avait mis tant de temps à construire autour d'elle et Più. Mais était elle heureuse de vivre comme cela? Où étais ce juste des illusions, juste sa façon à elle de s'efforcer de voir les choses? Elle ne savait pas, elle ne savait plus grand chose à ce moment là. Più se blottit contre elle comme si de cette manière il pouvait lui donner le courage nécessaire. Mais ça ne suffisait pas. Pour une fois dans sa vie elle aurait voulu avoir quelqu'un sur qui compter, oui juste une fois que quelqu'un l'aide. La jeune Australienne sentit les mains d'Aaron se poser sur ses épaules. Elle aurait voulu le repousser, elle repoussait toujours les gens mais peut être fallait il que cela cesse? Baya savait qu'elle n'était pas encore capable de devenir comme eux, comme tous ses gens qui vivaient dans cette université mais peut être qu'avec le temps..Elle n'avait pas le temps. C'était injuste pourquoi c'était si difficile de vivre? Pourquoi les autres avaient la chance d'avoir le temps, ce temps qui réparait beaucoup de choses, qui apaisait les souffrances? Non, elle devait vivre sans cette pommade qu'était le temps. Mais elle n'avait pas le choix, elle devait vivre avec. Il fallait qu'elle réussisse à transformer sa rage, sa colère qu'elle montrait contre les autres en rage de vaincre, en rage de vie. Elle se faisait la promesse d'y arriver. Oui un jour elle en serait capable. Alors Baya ne le repoussa pas. Elle laissa Aaron lui dire ce qu'il avait à lui dire. La jeune femme leva son visage vers le sien le laissant faire, le laissant lui donner cette leçon dont elle avait bien besoin. Personne ne lui parlait jamais, personne n'était jamais là pour lui donner des conseils et un peu d'espoir. Et cela, elle le cherchait bien. Le jeune homme en se remettant debout l'aide à en faire de même. Il y avait raison, on en avait qu'une de vie et cela même si elle n'allait durer que cinq ans. Il y avait des gens, certes peu nombreux, mais il y en avait avec lesquels elle avait envie de passer ces dernières années de vie. Au fond d'elle, Baya avait peur, peur de mourir. Elle avait beau paraître insensible, forte et intouchable, le sentiment le plus constant chez elle était la peur. Comme Aaron le disait, elle n'était pas clouée dans un lit d'hôpital comme certaines personnes mais cela c'était parce qu'elle l'avait décidé. Baya ne voulait prendre aucun traitement. Pour le peu que ça servait de toute manière. Elle aurait quoi en échange un, deux ans de plus et cela sans compter la moitié du temps qu'elle passerait à l'hôpital à faire des chimios et autres. La jeune Australienne essaya doucement les larmes qui avaient coulé le long de ses joues honteuse de s'être laissé ainsi. Elle ne pleurait jamais devant les gens et détestait cela. Dans ces moments là, elle se sentait tellement faible, mais c'est ce qu'elle était au fond, faible. Baya plongea son regard dans celui du jeune homme et se força à sourire. Un mince et triste sourire, mais s'en était un. C'est cela qu'il voulait non, qu'elle arrête de faire la gueule? Alors parfois elle allait se forcer et peut être qu'avec le temps ce genre de chose deviendrait plus facile. Parce que ça pouvait paraître ridicule mais ce simple geste pourtant si banal pour les autres ne l'était pas du tout pour Baya. Il n'existait que deux personnes avec lesquelles ce sourire pouvait venir facilement. Myron et Lauriane. C'était les seuls. La jeune Australienne voulut prononcer un mot: merci. Mais elle avait beau essayer de le dire, elle n'y arriverait pas. Un jour, oui un jour, elle s'en faisait la promesse, elle lui dirait merci, elle lui montrerait à quel point elle lui était reconnaissante de ce qu'il venait de faire pour elle.


« Faire de ces faiblesses une arme, quelque soit cette faiblesse.. »


La jeune femme eut envie de serrer Aaron dans ses bras mais elle s'était déjà montrée assez ridicule pour aujourd'hui non? Più sortit de sa veste, jetant un coup d'œil à Gaïa qui le regardait également. Il n'y avait pas besoin de mots pour exprimer ce qu'ils ressentaient, ce simple regard entre eux suffisait amplement. Nerveusement Baya ramassa l'une de ses mèches de cheveux derrière son oreille.


« Je ne suis pas sure d'être assez forte pour supporter ça, mais j'essayerais. Quoiqu'il arrive j'essayerai de surmonter ce cancer. »


La jeune Australienne baissa les yeux au sol, regardant ses pieds. Ce simple mot, cancer, était difficile à prononcer pour elle.


« Je suis désolée d'être si insupportable.. »


Elle en voulait aux autres d'être heureux alors qu'ils n'avaient rien avoir dans cette histoire. Pourtant elle ne pouvait pas s'empêcher de les rendre responsable de tout. Il fallait qu'elle arrive à se mettre en tête qu'elle était malade et cela ce n'était pas la faute des autres, c'était le destin point barre. Vous croyez au destin? Moi non plus. Pourtant c'est un argument bien pratique parfois...

Un mince sourire étira les lèvres de Baya et Aaron sentit un frisson descendre le long de son dos. Et si elle ne le croyait pas ? Qui était-il pour lui dire toutes ces choses qu'il n'était même pas sur de tenir lui même à la lettre ? Lui ne sourit pas. Il n'en avait pas le courage. Pas cette fois ci en tout cas. Il serra les dents, retint au dernier moment sa correction. Ce n'était pas une arme qu'il fallait faire de cette faiblesse. Une arme c'était fait pour se défendre, pour tenir à distance les autres, peut importait leurs intentions. Avec une arme elle repousserait encore les gens. Ce qu'il fallait faire de ces faiblesses c'était une force. Les accepter ne faire qu'une avec ses défauts, ses peines et ses peurs. Alors, quand elle les aurait acceptées, elle irait mieux. Mais ça, elle s'en rendrait compte par elle même. Baya n'avait pas besoin qu'un pauvre petit pion lui dise cela. Et la leçon serait encore mieux acquise si elle la comprenait d'elle même. Il se sentit tout de même soulagé. Faire une arme de ce cancer n'était pas rien et il avait la conviction qu'elle y travaillerait. C'était mieux que de se laisser dépérir lentement. Il hocha lentement de la tête quand elle lui promit d'essayer de le surmonter. A défaut de pouvoir le vaincre.

« Je suis désolée d'être si insupportable.. »

Ce fut au tour d'Aaron de sourire. Il avait eu raison de ne pas penser que Baya était simplement une sale gosse mal élevée (hihi). Non, elle n'était rien de cela. Bien au contraire. Il suffisait juste de gratter un peu, de percer cette carapace qu'elle gardait en permanence autour d'elle même, comme si elle avait constamment peur que des gens la blessent, l'attaquent et la mordent comme des bêtes sauvages. Retire ton armure myrmidon, c'est pas une guerre ouverte que tu va jouer, crois moi. En fin de compte, pour tout le monde c'était ça. Lui même était bien placé pour le dire, lui qui était en permanence en train de garder le masque du sourire sur son visage. Il ne connaissait personne de réellement mauvais, même pas Loewer. Non. Surtout pas Loewer.

« T'en fais pas, je connais bien pire. » répondit-il, un petit sourire aux lèvres.

Côté insupportable il avait sa propre miss. Hein Gaïa ? Il lui jeta un petit coup d'œil entendu et l'oiseau lui tira la langue avec amusement. Il posa ses yeux gris sur Baya, soupira en regardant la grêle qui ne s'était pas arrêtée pour autant. Elle aurait pu faire une pause tout de même ! Histoire de marquer la nouvelle détermination de l'étudiante. Il hésita un instant, se demandant si elle lui donnerait une nouvelle chance. Elle ne l'avait pas repoussé tout à l'heure, il n'était pas sur qu'elle en fasse de même à présent. Néanmoins, il regarda ses mains, s'arrêta mentalement, repoussa l'idée de les prendre directement. Elle n'avait pas besoin de ça pour l'écouter, pour comprendre à quel point il pensait tous ses mots. Ses yeux s'en chargeaient pour lui. Alors il plongea ses prunelles grises dans celles de la jeune fille, et ses mots furent aussi clairs qu'un ciel un soir d'été.

« Je suis sur que tu y arriveras. Oui, je te fais confiance pour ne pas lâcher le morceau si facilement. Dans le genre, je pense que t'as assez de culot pour emmerder le monde entier, alors, un petit cancer ? » il rit légèrement et posa des yeux confiants sur la jeune fille. Il plaisantait peut être mais ça n'en était pas moins vrai. « Dans tous les cas tu tiendras. J'en suis persuadé. » il recula d'un pas. « Au revoir Baya. »

Et à la prochaine fois.
Doucement, il recula encore, abaissa légèrement la tête pour la saluer et s'éloigna sous la grêle, les mains dans les poches, n'accélérant pas à cause des grêlons qui martelaient sa tête. Il sortit une main de sa poche et la passa à l'intérieur de son manteau pour caresser les plumes soyeuses de son daëmon. Ce n'était pas aujourd'hui qu'il serait ami avec Baya, mais au moins il avait essayé de lui expliquer son point de vue des choses. Si elle l'avait comprit tant mieux.
Si non, tant pis.